Le tueur à la rose blanche

14. Fantôme du passé

Quai des Orfèvres, 09h05

Point de vu de Elena:

Jade m'avait demandé de sortir de la pièce pour être seule avec Luke.

Ils étaient mignon ensembles.

J'ai été horrible en lui disant qu'elle trompait son mari avec lui. Alors que c'est moi qui l'ai pratiquement poussée dans ses bras.

Mais bon je ne le pensais pas. C'était sorti tout seul de ma bouche par colère. C'était passé. De toute façon avec elle ça a toujours été comme ça. Surtout avec nos disputes mais on finissait toujours par revenir. D'une manière ou d'une autre. Notre amitié valait plus que toutes ces conneries. On était capable de surmonter n'importe quoi. Les épreuves finissent par révéler les véritables amitiés.

Je reprenais le chemin de la salle principale avec les bureaux des collègues de Jade et Luke. Quelqu'un me rentrait dedans en rouspétant, je commençais à froncer les sourcils prête à sortir les griffes. Et c'est là que je compris. Ce n'était pas n'importe qui. C'était lui... le seul et l'unique. Benjamin Carreti. Un ancien camarade du lycée que j'avais côtoyé quelques temps. Et qui à été mon dernier grand amour. On est sorti ensemble pendant deux ans. Et ça c'est mal terminé.

Une passion dévorante, une relation dangereuse et épuisante mais tout ce qu'il y a de plus sincère. Ça c'était mal fini pour moi. Et c'est en parti à cause de lui que je suis devenue cette femme. Libre et plus coriace en amour.

Il devait faire quelques centimètres de plus que moi. Il était brun, arborant une coupe courte mais bouclé. Et ses yeux... de magnifiques prunelles vertes profonde. Il était musclé mais pas à outrance et les filles tombaient comme des mouches le concernant. Il avait un petit quelquechose qui nous faisais toutes craquer. Non pardon. Qui faisait craquer les poufs. Moi c'est parce que je le connaissais trop.

J'en croyais pas mes yeux. Je le recroisais lui... après deux ans. C'est fou mais ces derniers temps je retrouvais des gens que j'avais clairement décidé d'oublier. Ma dernière vraie relation sérieuse c'était lui. Une passion destructrice qui m'a brisé le cœur pour la seconde fois. C'est le dernier homme pour qui j'ai versé toutes les larmes de mon corps. Et je le retrouvais à cet endroit.

Dans le bureau principal.

Il avait l'air encore plus choqué que moi de me voir ici... et en y réfléchissant il était temps que je lui fasse comprendre que j'en avais fini avec lui. Le temps se mit sur pause un instant et l'atmosphère se chargeait en électricité:

«-Attendez une minute... Benjamin?

-Elena... qu'est-ce que tu fais ici?

-Il faut croire que Paris est une toute petite ville. Je travaille sur une enquête.

-Elena on peut parler une minute?

-J'ai rien à te dire. Hors de question. J'ai une enquête à boucler, alors autant en finir au plus vite. J'ai envie de reprendre ma vie là où elle s'est arrêté»

Je ne lui accordais pas un regard de plus et partit en direction du bureau du lieutenant Châteaux. Ce dernier devait lire mes articles de ces deux mois passé.

Quelques minutes plus tard je sortais le sourire aux lèvres. Il les avait adorés.

Je pris le chemin du long couloir qui menait aux bureaux de la crim. Il y avait des portes tout du long qui donnait sur certaines salles. En passant à coté des archives, je sentis la porte s'ouvrir violemment et un bras qui me prenait par la taille. Je n'eus même pas le temps de crier, qu'une main se mit sur ma bouche. Je fermais les yeux un instant. Et quand je les ouvrait, je remarquais que j'étais enfermée dans une petite salle où se trouvait plusieurs bibliothèques remplis à ras bord de boîtes en carton. Probablement avec action de garder les dossiers d'anciennes affaires élucidés.