19.

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BARBARA SPENCER

Anthony était officiellement en vacances et nous étions actuellement sur la route pour aller rendre visite à sa famille. J'étais super excitée, j'adorais la famille Rodriguez. La dernière fois que j'étais venue, ils m'avaient accueillies comme si j'étais l'une des leur et cela m'avait vraiment fait chaud au cœur, sachant que c'était la première fois que je les rencontrais. Avec eux, tout m'était parut naturel.

Assise côté passager, je regardais le paysage défiler. La dernière fois que l'on étaient venus, Anthony et moi étions juste amis. Je me demandais comment ses proches allaient réagir en apprenant que nous étions désormais fous l'un de l'autre. Tout était allé si vite entre nous. Des fois je ne m'en rendais même pas compte. Je tournais la tête vers lui. Sa main sur ma cuisse et le regard concentré sur la route. Il était plus beau que jamais. Il me regarda du coin de l'œil avant de sourire, ce sourire qui avait dû enflammer des tas de petites culottes. Je me sentis fondre.

- Tu me mates Barbie ?

- T'es pas censé mater la route, toi ? 

- Si... Mais quand y a une nana goalée comme une déesse à côté de soi...

Je roulais des yeux avant de glousser. Anthony me faisait des compliments du matin au soir et j'adorais ça. J'adorais me sentir autant désirée par la personne dont j'étais éperdument amoureuse. Il me faisait me sentir belle, sexy, intelligente... Je ne le devais qu'à lui.

- On pourrait... aller visiter ta future université si tu veux ? C'est pas si loin que ça de chez mes parents.

Je relevais les yeux vers lui et souris.

- Oh... Ouais carrément. Ça ne te dérange pas ? Je demandais surprise.

- Non, du tout poupée. Tu as du talent, il faut que...

Il s'arrêta sec et je fronçais les sourcils avant de pencher la tête sur le côté. Comment ça, j'avais du talent ? Comment pouvait-il savoir cela alors que je ne lui avais jamais montré mes œuvres ? Il passa un long silence, qui fut couvert par la musique avant qu'il ne se racle la gorge, gêné.

- Tu es entré dans ma pièce ? Je conclus rapidement.

- Avant de m'engueuler, il faut que tu saches que c'était un accident !

- Un accident ? Je répétais.

- Je cherchais les chiottes. J'avais jamais été aux chiottes à l'étage.

- Sur la porte des chiottes, il y a marqué "toilettes", Anthony.

- Ouais peut-être, mais il devait être trois heures ou quatre heures du matin, je voyais que dalle. Alors oui, je suis entré dans ta pièce et j'ai vu tes dessins. Je suis resté sur le cul, j'te jure. T'as un talent de dingue... Tu vas dire que je ne m'y connais pas. Dit-il en haussant le ton, voyant que je voulais en placer une. Peut-être mais j'y crois, moi. Je crois en ton talent, je crois en toi...

Je ne répondis rien. Pas directement. Au fond, je ne lui en voulais pas. J'avais prévu de les lui montrer un de ces quatre, seulement, l'occasion ne s'était jamais présentée. Je tournais une nouvelle fois la tête vers lui et le regardais conduire. Il avait cet air détendu que j'adorais voir sur lui.

- Et... Tu as tout vu ? Je demandais d'une voix aiguë.

- Je crois ouais...

- Tu crois ? Je répétais peut rassurée.

- Si tu te demandes si j'ai vu ce portrait de moi. Alors oui.

Je me sentis rougir jusqu'aux oreilles. Et merde, cette honte. Je ne répondis plus du tout et collais ma tête contre le carreau. Anthony déposa une nouvelle fois sa main sur ma cuisse qu'il caressa lentement cette fois-ci avant de la presser. J'étais vraiment gênée.

Passionate LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant