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ANTHONY RODRIGUEZ

Voilà quelques jours que nous étions chez mes parents et Barbara était comme chez elle. J'adorais la voir aussi épanouie après tout ce qu'elle avait pu vivre. J'essayais au mieux de lui changer les idées et je faisais le nécessaire pour qu'elle soit tout le temps entourée et pourtant, je voyais souvent ce regard vide, qui me faisait comprendre qu'elle pensait à toutes les personnes qu'elle avait perdues. Elle ne méritait pas cela, personne ne le méritait à vrai dire. Elle était si chaleureuse, si attachante, si gentille... Je n'avais qu'une envie : m'occuper d'elle, et c'est bien ce que je comptais faire. Aujourd'hui, ma sœur était avec nous chez mes parents et j'étais vraiment heureux de la voir. Je ne l'avais pas revue depuis la fois ou elle nous avait annoncé sa grossesse, le jour de son anniversaire. Elle était venue seule, son fiancé travaillant. Ma sœur était vraiment très belle et avait l'air très sereine et apaisée. J'adorais la voir comme ça. Elle discutait tranquillement avec Barbara et les deux s'entendaient à merveille. Cela me rendait encore plus heureux.

- On devrait passer une journée entre filles avant que vous ne repartiez. Lança ma sœur.

- Bonne idée !

- On me met déjà sur la touche ? Je marmonnais.

- Oh ça va ! Tu l'as tous les jours ! S'exclama Ana en fronçant des sourcils. J'ai quand même le droit de passer du temps avec ma belle-sœur, non ?

- Bien sur que oui. J'assurais en souriant amusé.

- Surtout que j'ai toujours rêvé d'avoir une sœur.

Barbara sourit, attendrie et elles continuèrent de discuter. Je me levais de mon siège et les laissais discuter entre filles. Je marchais jusque dans le bureau de mon père ou celui-ci devait être en train de bosser. Mon père était avocat, il avait son cabinet et pouvait se permettre parfois de bosser de la maison. Je frappais un coup à la porte avant d'entrer. Les lunettes remontées sur le nez et le regard plongés dans les papiers, il avait vraiment l'air anxieux. Je lui souris.

- Il faut que t'arrêtes d'autant bosser. Ça te vieillit.

Il pinça les lèvres, ce qui égala à un sourire et retira ses lunettes avant de les poser sur ses dossiers.

Le bureau de mon père était super grand, composé de plusieurs bibliothèque remplies de livres et dictionnaires en tout genre. Je n'avais jamais ouvert un de ces bouquins, ni Alejandro et ni Ana Luisa. Le droit ne nous intéressait pas vraiment à vrai dire. J'ai dû l'étudier un minimum lorsque j'étais en école de police, mais à part ça, non merci.

Papa se passa la main dans les cheveux avant de soupirer bruyamment. A mieux le regarder, on aurait dit qu'il était à bout de nerfs. Il avait l'air en colère et surtout, il avait l'air de vouloir me dire quelque chose et j'appréhendais à vrai dire.

- Papa... Ça ne vas pas ? Je demandais en fronçant les sourcils.

- Je... Ne sais pas trop. Dit-il en se passant la main dans les cheveux. Tu peux fermer la porte s'il te plaît ?

Je m'exécutais avant de tirer la chaise face à son bureau et de m'installer. Mon père se racla la gorge avant de souffler bruyamment. Ça avait l'air d'être grave et je sentis un nœud se former dans mon estomac.

- Il va être libéré... Jason...

A l'entente de ce nom, mon sang ne fit qu'un tour. Putain, quoi ? Comment ça il allait être libéré ? Était-ce une mauvaise blague ? J'avais les mains posées à plat sur le bureau de mon père et mes poings se serrèrent. Il le vit directement et secoua lentement la tête.

- Tony, calmes toi.

- Que je me calme ? Je répétais la voix tremblante. Putain papa comment est-ce possible ?

Passionate LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant