____ Ryhem ____
« L'ami, si tu souffres, le temps maquillera les cicatrices. »
Paris, 10h00
Je sors de cette bouche de métro, me voila en plein Paris. Cette ville remplie de monde, ce qui a le don de me donner mal à la tête. J'entre dans cette école « bas de game » comme l'appellerai certains, et je rejoints la grande salle du cour d'économie.
Je bois les paroles de ce professeur qui explique tellement bien sa matière.Après une journée de cours, je regagne cette bouche de métro en direction de Bobigny, là où je vis. Dans une immonde cité. J'y vis avec mon père Husseïn Belehi. Je ne dis pas très souvent « père », mais plutôt mon géniteur. Parce que de vous à moi, il ne mérite pas d'être appelé comme tel.
Cette chose qui a contribué à ma création, est, comment dire .. Un monstre. Soyons réaliste, nous n'avons pas tous le gentil papa qui ferait tout pour le bonheur de son enfant. Moi j'ai eu le droit à l'autre catégorie de père, celui qui passe ses soirées très ennuyeuses à te rouer de coups, et à t'humilier.
Vous savez je sais pas trop pourquoi il me déteste autant, pourtant il fut un temps où il était « sympa », fin sympa, au moins il ne me frappait pas. Depuis la mort de ma mère Faïza Belehi Allah Y Rahemha, c'est coups sur coups que mon père communique avec moi.
Il est de ces hommes ivres à leurs heures perdues, et qui ne sont pas très aptes à élever leurs enfants. Dieu merci sa seconde femme, ma belle mère, n'est pas comparable à celle du célèbre conte de Cendrillon. Elle est plutôt gentille en réalité, je pourrai même dire que je l'aime beaucoup. Je pense surtout qu'elle comprend juste ma souffrance.
En plus de ce calvaire je suis de celles qui n'on pas une bonne étoile qui veille sur elle. Je suis suivit par une poisse aussi lourde que la roche et une chance aussi mince qu'une plume. Alors je vous laisse imaginer à quoi rime mes journées ..
Je marche de mon arrêt du bus jusqu'à chez moi. Les écouteurs dans les oreilles. J'arrive très suite devant mon immeuble, garder par une troupe de chômeurs qui n'ont rien de bien à foutre de leur vie et ils s'invitent donc des occupations à la « cité ». Ils me font pitié franchement, leurs gros joggings, leurs fausses sacoches et leurs casquettes Gucci. Je pense que vous voyez de quel catégorie d'humain je vous parle.
Je n'y prête aucune attention bien sur et je monte chez moi en priant pour que le gros lard qui me sert de père se soit perdu à des milliers de kilomètres de chez moi.
L'appartement est plongé dans le noir, seul un peu de soleil venant de la cuisine illumine le couloir. J'aperçois Latifah allongé sur le canapé à moitié endormi dans le salon. J'entre en prenant soin de poser mon sac sur la table à manger sans faire de bruit.
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Ryhem « Habibi »
General FictionJ'ai demandé la lune, on m'a donné un diamant, que j'ai fini par épouser.