Ryhem « Habibi »

30.

Ryhem

« le rêve devient cauchemar
J'apprends que mon cœur, de jour en jour, s'affaiblit
Trop belle était l'histoire, je n'ai plus d'échappatoire »

Trois jours c'étaient écoulés dans cette chambre d'hôpital. J'étais épaulé par ma famille, celle que Dieu m'a offerte et ça m'apaisais dans cette épreuve difficile.

J'avais pour moi seule, le sourire de ma mère, l'amour de Shaheen, les rires de Anis, les paroles pleines de sagesse de Jamal, le réconfort de Kamel, les blagues de Yanis et la bonne cuisine de Jassim.

J'étais apaisé, heureuse mais souffrante. C'est vrai que je venais de subir une grosse opération et mon corps s'en remettait avec beaucoup de difficulté..

Les doses de morphine augmentaient à mesure que mes douceurs s'accentuaient. J'étais constamment dans les vapes, loin de tout.

: Tiens mange un peu.

Moi : T'es là en me retournent avec difficulté.

Shaheen : Oui. Je t'ai ramener à manger.

Moi : J'ai pas faim en lui souriant faiblement.

Shaheen : T'es folle par Allah, tu manges rien depuis des jours là.

Moi : Mais j'arrive pas en passant ma main sur mon visage.

Les vertiges me prennent, mon mal de tête s'intensifie. Mais impossible de le dire à Shaheen, sinon il me forcera à bouffer tout ce qu'il m'avait gentiment apporté.

Moi : Merci mais j'ai pas faim, mange le toi.

Shaheen : Ryhem .. agacé tu commence à m'énerver.

Moi : Mais je vais .. bien t'en fais pas.

Shaheen : Non ça va pas, regarde comment t'as maigri, tu mange rien, il te drogue à la morphine, tu vas finir par crever si tu continue comme ça.

Mon coeur se mit a battre comme il n'avait jamais battu. Une pression se créer dans ma poitrine, m'étouffant et me privant peu a peu de l'air qui nous enveloppait.

Il me parlait tandis que je n'entendais plus qu'un mot sur deux, puis un sur quatre, puis plus rien. Pas un son ne venait taper mon oreille, c'était le silence et le noir complet ..

[...]

Shaheen

Je lui parle, j'essaye de pas crier, de pas être violent mais en vrai j'ai juste envie de la baffer. Je l'a vois se tuer là santé doucement, elle va mal je le vois, mais ces connards de toubib te disent juste que c'est les effets de la morphine.

Je commence à haussez le ton, je lui cris dessus pour qu'elle comprenne parce que sinon elle va faire encore pire. Puis je l'a perd, elle ferme les yeux, j'essaye de la réveillé, mais rien.

Je vais vite trouver des infirmières elles arrivent pour voir ce qu'il se passe et demande en urgence le médecin chargé de Ryhem. Ils me font quitter la chambre, encore de longues heures d'angoisse et de peur. Je suis dehors sur les nerfs, effrayé. Je fais les cents pas dans cette salle d'attente que je peux plus me voir.