36.

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Ryhem




Moi : Je suis là.

Shaheen se retourne et m'aperçois.

Shaheen : On y va en prenant ses clés de voiture.


On quitte la maison. Je savais pas où est ce qu'on allait mais je le suivait. Dans la voiture c'était silence radio, mise à part quand Shaheen passait des coups de fils.

On roule une bonne quinzaine de minutes avant d'arrivé devant un cimetière. Qu'est ce qu'on fait ici ?
Ce n'était pas le cimetière où avait été enterrer Latifah Allah y Rehemha.
Je voulais pas lui demandé ce qu'on faisait ici, donc je me contentais d'attendre les réponses à mes questions.

On entre dans le cimetière toujours en voiture et on s'enfonce dans ce grand cimetière. Shaheen fini par se garer devant le carré musulman. La où sont enterré les personnes de confession musulmane. La voiture s'arrête, un silence s'installe.


Shaheen : Descend.


Je détache ma ceinture, et descend de la voiture. Je voyais que Shaheen était comment dire .. anxieux, il était mal à l'aise, et pensif. Il prend une grande inspiration avant d'avance vers l'entrée du carré musulman.

Je le suis toujours. J'aperçois toutes ses tombes, tous ses êtres chers qui ont quitter cette vie et leur proches.. Ils ont laissé cette vie éphémère pour le Repos Éternel ..

Shaheen chemine entre les tombes avant de s'arrêter en face de deux tombes. Celle de « Rachida Addadi » et « Ahmed Addadi »


Il s'agenouille, un genoux en sol et une main sur la tombe de gauche. Il avait la tête baissée.

Tout était clair, nous étions près des tombes de ses parents paix à leurs âmes. Je ressentais toutes là douleurs que son coeur pouvait porter à ce moment la. Je ressentais tout ses maux. Toute cette tristesse qui ne s'estompe en réalité jamais.

Je me baisse près de lui et fais passer la main sur son dos, et lui caresse le dos comme soutient. Il ne bougeait pas et se contentait de regarder à ses pieds. Il fini par apporter sa main droite à ses yeux comme pour essuyer des larmes.

Je dépose sur sa tempe un bisous, et je dépose ma tête sur son épaule. C'est fou comme la souffrance de l'être qu'on aime nous parait si familière. Comme si dorénavant nous partagions tout, même nos pires douleurs.



Shaheen : Salem aleykum Maman, Salem aleykum Papa.


J'ai pu assister à une si belle scène ce jour là. J'entendais les paroles de Dieu résonner et trembler entre les lèvres de Shaheen.
« Al Fatiha »
Et
De belles Dûas pour ses parents.

J'étais si fier, j'étais en admiration face à lui et le dine qu'il connaît en réalité. Il récite à la suite plusieurs belles Sourate. C'était beau à voir et à entendre.
Ça apaisait mon coeur comme un médicament apaise la maladie.

Je suivais attentivement les récitations de Shaheen ainsi que des Dûas, toutes en les accompagnant d'un doux
« Amîn »



Ryhem « Habibi »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant