Révélation

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Avec un long gémissement , je me réveillai. Je secouai la tête et ressentis une douleur brûlante dans tout mon corps. Ça commença à l'arrière de mon cou, comme si ma peau avait été tranchée, et se termina à mes mollets. Je tentai de lever la main pour me frotter le cou, mais me retrouvai en train de me débattre à la place. Mes mains étaient attachées aux accoudoirs de la chaise dans laquelle j'étais assise.

Une lumière suspendue au-dessus de moi éclairait faiblement la pièce. Devant moi, se trouvait une table. L'atmosphère était sombre, mais je pouvais percevoir une légère odeur de vin. À travers la pénombre, j'aperçus des bouteilles alignées le long des murs. Une fine lueur émanait de la porte.

Je me retournai, essayant de me libérer de mes liens. Je restai aussi silencieuse que possible, ne voulant pas attirer l'attention sur moi. Mais la chaise cliquetait. Ma respiration était lourde. Je devais m'échapper. Je devais partir.

— Salut, Aria.

La voix sévère me fit frissonner. Je cessai de bouger et levai les yeux. Dans la pièce faiblement éclairée et à cause de ma propre panique, je n'avais même pas remarqué Kian se tenant près de la porte.

Il s'éloigna du mur et se dirigea vers la table. Il tira une chaise devant moi et s'assit, croisant les bras sur la surface dure. Ma respiration se calma alors que je me détendais. Je le scrutai du regard, éprouvant à la fois une aversion et une fascination pour cet homme sombre. Pas de haine, jamais de haine. Mais il éveillait en moi des sentiments puissants.

— Tu en sais trop, murmura-t-il.
— Est-ce que tu vas me tuer maintenant ? Demandai-je sarcastiquement. Je sais que c'est ta spécialité.

Ma remarque sembla le toucher. Un rictus se forma sur son visage, et je ressentis aussitôt un pincement de remords dans mon estomac. Je ne voulais pas dire ces mots. Je ne voulais pas le blesser. Pourtant, ma frustration et ma confusion s'entremêlaient, et je voulais des réponses. Et rapidement. Je gardai cependant mon expression impassible, malgré le fait que je me sentais mal d'avoir insultée, Kian, et je ne laissai pas mes yeux colériques vaciller. Je devais continuer à jouer mon rôle ; je devais m'assurer que Kian comprenait que je le prenais au sérieux.

— Va te faire foutre, Aria, je ne vais pas te tuer. Ne sois pas une telle gamine.»
— Alors quoi maintenant, tu m'a déjà amené dans ton souterrain.

La porte de la pièce s'ouvrit. Je levai les yeux quand Johann entra, fermant la porte derrière lui. Un sourire doux se dessina sur son visage, et il se dirigea vers la table. Kian leva les yeux vers lui.

— Est-ce que je suis dans ton fauteuil ? Demanda Kian en se levant.
— Pas du tout. Tu peux t'asseoir là-bas.

Il lui fit signe de partir et se déplaça autour de la table avant que Johann ne puisse protester davantage. Il prit une chaise et s'assit à côté de moi. Je grognai en réponse à sa proximité.

— Tais-toi, Aria.
— Je n'ai rien dit, sifflai-je. Johann, monsieur, qu'est-ce qui se passe ? Pouvez-vous... Expliquer ?

Il sourit en s'asseyant.
— Tu peux poser tes questions, Aria... Et Kian, tu as la permission de lui répondre honnêtement maintenant.

Mon cœur s'emballa. Je n'étais même pas sûr par où commencer.

— Bon je ne vais pas aller par quatre chemins, on est d'accord ? Johann, tu es le supérieur , finis-je par souffler. Tu es celui que Kian suit aveuglément.
— Oui», répondit doucement Kian, attirant mon attention. C'est lui que je suis aveuglément. Donc, si tu essaies de m'en vouloir parce que j'ai des secrets, ne lui en veux pas.
— Tu me rends méchante, chéri, dis-je à contrecœur. Il haussa les épaules, détournant les yeux.

The nevernightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant