L'arrestation

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Quand j'ai finalement regardé mon téléphone, j'ai vu plus d'appels manqués et de messages non lus d'Ava que je n'en avais jamais vu auparavant. Après avoir lu le quinzième message, j'ai abandonné et jeté mon téléphone sur le canapé. Kian a ri, fouillant dans le réfrigérateur.

Je l'ai observé par-dessus le comptoir, admirant son dos. Des marques rouges fraîches ornaient ses épaules, témoins de notre jeu matinal. Et j'étais sacrément fière des marques que je laissais moi aussi. Bien sûr, elles étaient bien moins visibles que les morsures et les suçons sur mon propre cou, que je savais devoir expliquer à Ava une fois rentrée à la maison.

Il me regarda par-dessus son épaule alors qu'il allumait le poêle.
—Tu as presque fini d'espionner, chérie ? et puis, nous venons de faire l'amour, n'es-tu pas fatiguée de me voir nu ?

— Nous avons tout notre temps, gémissais-je. Et je ne me lasserai jamais de te voir nu.

— Donne-moi une heure de repos, déclara-t-il . Et je te ferai l'amour avant de te ramener chez toi. Comment va Ava ?

Je grimaçai à son nom, m'approchant de la poêle.

— Je ne veux pas parler d'elle, elle va se mettre en colère quand je vais revenir.
— Appelle-la et dis-lui au moins que tu es en vie, ou Elyo, dis-lui au moins à lui, il ne te grondera pas.
— Kian...
— Allez, dit-il en me tapotant le dos. Fais-le.

La petite tapette me fit plus mal que prévu. J'étais certaine d'avoir une ecchymose ou deux sur la hanche. Mais je soupirai et retournai vers le canapé pour chercher mon téléphone. Je le ramassai et mes yeux s'écarquillèrent. Pas à cause des messages de Ava ou d'Elyo.

C'était un message d'Oceane.

« Hey, tu veux sortir boire un verre plus tard ? »

Je déglutis.
— Kian.
— Qu'est-ce qu'il se passe maintenant, chérie?

Je me retournai, mes mains tremblant autour de mon téléphone. Il me regarda, prêt à faire une remarque sarcastique, mais son expression changea rapidement.

— Qu'est-ce qui ne va pas ?
— Océane veut qu'on aille boire un verre plus tard.

Il déplaça la poêle du feu pour éviter que le bacon ne brûle. Il s'appuya contre le comptoir.

— Et tu as dit oui, je suppose ?
— Eh bien... pas encore..., si je la rencontre... tu...?
— Est-ce que je ? Demanda-t-il . Je me précipitai vers la cuisine, serrant mon téléphone contre ma poitrine.
— Est-ce que tu voudrais... venir avec moi, pas en tant que couple, juste être là au cas où j'aurais besoin de toi ?

Il tendit la main, enroulant ses doigts autour de ma taille et me rapprochant de lui. Je posai mes bras sur ses épaules, me blottissant contre lui.

— Bien sûr, chérie, dit-il en frottant doucement mon côté. Pourquoi as-tu besoin de moi tout d'un coup ? Tu as passé tellement de temps seul avec elle.
— Oui, mais si je bois, j'aurai peut-être besoin d'aide, soupirai-je. Et si je finis ivre ?
— Tu ne seras pas ivre, tu peux être une tête brûlée, mais tu as aussi tes moments de lucidité.

Je roulai des yeux et me penchai en avant, posant mon menton sur son épaule. Je levai mon téléphone, envoyant rapidement un message à Océane .

«Bien sûr, je serais là ! Super !»

Et je l'envoyai.

Kian était heureux de me ramener chez moi en voiture. J'avais les joues et les bras rouges après toute cette course. Je me sentais un peu plus à l'aise, retrouver la présence de Kian à mes côtés. Sentir sa chaleur et respirer son parfum. Écouter son chant et entendre ses jurons envers les autres conducteurs.

The nevernightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant