Jeux dangereux

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Kian-

Dangereux.

C'est tout ce que je retiens vraiment de ma conversation avec aria, à part quelques bégaiements occasionnels. Je suis stupéfait de voir à quel point ses yeux sont brillants, même à travers la fumée épaisse de la pièce sombre de Nevernight. Les yeux d'Aria étais comme des braises ardentes, capables de transpercer l'obscurité et de me troubler au plus profond de mon être. Ils sont une lueur de lumière dans ce monde sinistre et malfaisant où j'évolue. Leur éclat m'attire, m'enveloppe dans un tourbillon de sensations indescriptibles.

Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres tandis que j'apprécie l'image d'Aria dans ma tête, elle était vulnérable et gémissant sur cette chaise dans la salle décrépie qu'on occupait. Je me délecte de cette vision, de sa passion innocente qui se mêle à la luxure qui brûle en moi. Ma bouche s'entrouvre, retenant les gémissements qui menacent de s'échapper de ma gorge.

Délicieux.

Je prends une nouvelle bouffée de ma cigarette, laissant la fumée emplir mes poumons et obscurcir mon esprit. Je me fonds dans l'atmosphère sombre qui règne autour de moi. Les ombres dansent avec une sensualité morbide, se mêlant à ma présence dangereuse.

Je me concentre sur la voix d'Aria, une voix qui résonne dans mon esprit tel un murmure envoûtant. Je rejoue chaque intonation, chaque souffle haletant, m'imprégnant de sa présence même lorsque nous sommes séparés. Je ne suis pas là pour aria, je n'ai pas vraiment le temps de jouer avec elle. Pourtant, la tentation est forte, l'envie de l'attirer dans les sombres recoins de mon monde est puissante. Mais je sais que ce serait un jeu dangereux, un jeu qu'elle pourrait perdre à jamais.

Alors, quand je vois Victoria s'approcher en courant vers nous, je me détends légèrement. Elle est une distraction bienvenue, une lueur d'espoir dans cette obscurité oppressante ou je faillis emmener aria.

— Je me suis perdue, je suis désolée, dit victoria , son sourire énigmatique illuminant son visage. Elle fourre une mèche de cheveux sauvages derrière son oreille, dévoilant son cou
— Qui est ton ami ?

— Juste une gamine que j'ai bousculé, je déclare d'un ton détaché, mes yeux se posant sur aria avec une lueur inquiétante. Faire passer aria pour une simple étrangère est une façon de la protéger de ce monde sombre et tordu dans lequel je me suis enfoncé. Moins les gens en savent, mieux c'est. Elle n'a pas besoin de connaître Victoria, ni d'être introduit à elle, et Victoria n'a pas besoin d'en savoir plus sur elle que ce qu'elle sait déjà.

Pas qu'elle la connaisse vraiment. Elle n'a entendu que quelques histoires à son sujet.

— Eh bien, j'espère que tu t'es excusé ! lance t'elle en me caressant le nez d'un geste tendre. Son ton laisse entendre qu'elle s'apprête à me questionner sur aria.
— Tu devrais t'excuser, il n'a absolument aucune manière.

Aria esquisse un sourire nerveux et secoue la tête.
— Oh... non, ça va, j'étais juste... sur son chemin... Amusez-vous bien !

Ce rire est faux, douloureusement triste. Même un enfant de trois ans pourrait le déceler. Mais elle s'enfuit avant que je ne puisse l'appeler, pas que je l'aurais vraiment fait, du moins pas dans cette situation.

Je penche légèrement la tête vers Victoria une fois qu'elle s'éloigne.

— Ravi de te voir aussi, dis-je d'un ton cinglant. Marchons, restons discrets.
— J'ai la note, déclare t'elle en me suivant.
— La Poche, arrière, réponds-je d'un ton froid. J'enlace mon bras autour de ses épaules, la rapprochant de moi.
— Glisse-la simplement là-dedans, fais en sorte que ça paraisse naturel.

The nevernightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant