Une Possibilité

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— Aria, sort-tu avec quelqu'un ?

Je m'étouffai avec ma nourriture, sentant mes joues s'enflammer. Je pris une gorgée d'eau pour essayer de calmer mon embarras. Je levai les yeux vers Ava, qui attendait patiemment ma réponse. L'atmosphère était devenue tendue, et même Elyo avait laissé tomber sa fourchette, fixant mon visage rougissant.

— Pourquoi dis-tu ça ? Balbutiai-je. Elle roula des yeux.
— Sérieusement, tu as ce sourire béat sur ton visage depuis un mois... Chaque fois que ton téléphone sonne, tu te précipites pour le vérifier. Je ne t'ai jamais vu faire ça auparavant, et tu passes tous tes week-ends avec cette prétendue collègue.
— On est juste amis, répondis-je.
— Des amis avec des avantages ? Demanda Elyo. Le visage d'Ava se tordit à cette remarque, et mes joues devinrent encore plus rouges.

Je savais qu'ils avaient remarqué. Mais je n'étais pas prête à leur expliquer que je sortais avec quelqu'un.

— C'est lui ? Demanda Ava . Et je savais exactement de qui elle parlait.
— Q-qui ?
— Le gars qui t'a envoyé des fleurs, Kian ? dit Ava. Elyo fit claquer des doigts.
— Ce mec à l'hôpital, il est arrivé avant nous, non ? Dit Elyo.
— Non, ce n'est pas comme ça, Kian et moi ne travaillons pas ensemble.
— Tu continues à lui parler ? Insista t'elle.

Je haussai les épaules.
— Eh bien... pas vraiment... je veux dire...

— Parce que chaque fois que ton téléphone sonne, je peux voir sur l'écran que c'est Kian, à moins que ce ne soit quelqu'un d'autre...

— Ava, occupe-toi de tes affaires ! Répliquai-je en la coupant.
— Tu ne devrais pas demander aux gens de te donner leur téléphone, répondit-elle avec un haussement d'épaules. Elyo éclata de rire et se pencha en avant sur la table.
— Donc, Aria, c'est Kian, n'est-ce pas ? Pourquoi ne nous l'as-tu pas présenté ?
— Aurais-tu honte de nous ? Demanda t'elle .
— Je n'ai pas honte, mais si vous agissez comme ça, je ne vais pas vous le présenter. Vous ne pouvez pas le bombarder de questions comme ça !

Elle se rassit dans sa chaise, les bras croisés, l'air pensif. Elyo continuait de sourire, appuyé sur la table, les yeux fixés sur moi.

— Alors, depuis combien de temps êtes-vous ensemble ? Demanda-t-il .
— Tu as ce sourire stupide sur ton visage. Juste depuis quelques mois, je suppose, pas longtemps.
— Et tu va chez lui, il a l'air un peu plus âgé. Est-ce qu'il a une belle maison ? Quelle voiture conduit-il ? Qu'est-ce qu'il fait dans la vie ?

Elle claqua soudainement ses mains sur la table, attirant notre attention. Je poussai un cri en attrapant son bras.

— Aria, est-il plus âgé ? De combien ? Est-ce que tu échanges des faveurs sexuelles contre des cadeaux ? Bon sang, Aria, je te jure que s'il est ton sugar daddy...
— Whoa, Ava , calme-toi ! Arrête, non, ce n'est pas comme ça !
— Es-tu en sécurité, Aria ? Ai-je besoin de t'acheter des préservatifs ? Sais-tu lesquels prendre ? Lis-tu les instructions sur la façon de les utiliser ?

L'hystérie se lisait sur son visage. Sa voix tremblait presque. Je lui pris la main et la caressai doucement alors qu'elle reprenait son souffle.

— Ava, s'il te plaît, calme-toi, lui dis-je. Elyo rit de nouveau.
— Je suis sûr qu'il est un bon gars, dit-il . "Il ne peut pas être si mauvais si tu sors avec lui. Les opposés s'attirent, donc il doit être un individu équilibré, intelligent et instruit.
— Tu fais un argument décent, acquiesçai-je.
— Qu'est-ce que tout cela signifie ?! Je peux prendre mes propres décisions, vous savez !

Kian -

J'avais toujours été reconnaissant pour la salle de sport dans mon immeuble résidentiel de luxe. C'était pratique, surtout compte tenu de mon emploi du temps chargé. Je n'avais pas besoin de me rendre dans un gymnase extérieur et de me soucier de garer ma voiture. Il me suffisait de descendre quelques étages depuis mon propre appartement.

The nevernightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant