Chapitre 4

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J'attendais de savoir le sort qui m'était réservé pour cet affront.
Quand j'entendis des pas et une voix féminine  familière,
- Mon fils, relâche-la !
La pression sur mes mains disparaissait et le fils en question s'éloignait de mon corps meurtri. L'individu me laissait totalement choquée, suffocante avec les jambes cotonneuse.
Mes oreilles bourdonnaient affreusement, mes paupières étaient lourdes tandis que ma vision se brouillait pour laisser place au noir complet.
Mon corps inconscient glissait contre le mur avant que l'homme qui ne m'avait agressé d'un geste sûr stoppait ma glissade. Ils échangeaient vivement quelques mots dans un langage différents de celui des humains.

- Mère... sifflait-il contraint

Elle l'interrompit d'une voix sèche.

- Je ne veux rien entendre Sebastian,
Emmène-la au château et fait lui attribuer une chambre. Tu chargeras Nina de sa surveillance. On a trop à perdre pour la laisser partir encore.
Nous discuterons de cet incident ultérieurement.
Elle tournait les talons et dans un dernier regard furibong destiné à son fils, elle s'éclipsait dans la nuit.

Agathe Weathers était une femme de caractère et ne tôlerait pas que l'on lui manque de respect et encore moins que l'on conteste ses ordres.
Je fut donc transportée dans une magnifique chambre aux couleurs pastels par Sebastian.
Il me déposait sur le lit, enlevait mes chaussures, quelques secondes plus tard, mes paupières clignaient.
Je revenais peu à peu à moi, ma vision  devenait plus nette mais la fatigue terassait mon corps.
Je voyais cet homme penché au dessus de moi qui me scrutait profondément.
Grand avec une stature imposante, de larges épaules, le torse musclé, taillé en V. Une parfaite harmonie se dégageait de son anatomie et je restait ébahie devant la beauté subjugante de son faciès aux traits durs et marqués par le passé. Un regard mystérieux en amande, ses iris étaient couleur charbon, on ne pouvait presque pas les distinguer de ses pupilles. Une bouche charnue qu'on aurait aimé goûter, en imaginant un de ces baisers, ils devaient être un merveilleux supplice, l'homme brun était envoûtant.
Je restais immobile devant cet appollon en plongeant mes yeux dans les siens. Il ne semblait pas gêner par cette introspection, j'aurais même cru qu'il cherchait à intensifier ce moment hors du temps.
Hypnotisé et perdue dans cet abysse pupillaire, l'air était électrique et lourd.
Je ne me remettais pas  mentalement et physiquement  de cette soirée. Je voulais savoir ce qu'il allait faire de moi.
Je cherchais avec peine les simples mots pour lui demander mais tous s'enmêlait dans ma tête.
Il continuait de me fixer sans rien dire dans un parfait silence.
J'outrouvris la bouche légèrement.

- Je... murmurais-je 

- Tais-toi!

Son ton était froid et dénué de toute ampathie. Mais cette voix ressemblait tellement à celle de cet homme, perplexe, je relevais la tête pour mieux observer sa carrure.

- Vous les humains vous êtes si... sifflait-il dédaigneux.

- Si quoi ? Rétorquais-je

- Faible et pathétique.

L'expression qu'il affichait était si méprisante que naquit dans le fond de mes entrailles une furieuse envie de lui asséner un violent coup de genoux dans les parties.
Un mauvais rictus habitait ses lèvres, il se penchait pour venir frôler mon visage.

- Mais je t'en pris petit chose inoffensive viens donc brutaliser mon entre-jambes. Soufflait-il moqueur

Il me provoquait ce type avec sa belle gueule et en plus ce permettait de lire dans ma tête. Il allait en prendre un sacré coup oui, parole d'Aveline!
Je tentais de me relever sur mes coudes mais impossible, j'étais comme maintenu par une force invisible qui me clouait au lit.
La lutte devenait de plus en plus  difficile et éreintante. Lui, souriait machiavéliquement satisfait de son petit tour de passe-passe, je grognais.

Ne me dis plus nonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant