chapitre 9

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* Sébastian , au petit matin *

J'avais fait regagner sa chambre à Capucine, qui dormait encore à cette heure-ci. Interdisant à tout le personnel de maison d'y entrer sous peine de prendre un vase ming sur la tête.
Je me chargeait moi même de vérifier l'état de santé de la demoiselle en question. Je n'étais pas fier de moi, d'ailleurs je restais énervé d'avoir du la mordre pour qu'elle se tienne tranquille. Effectivement  mes sentiments étaient contradictoires quelques heures auparavant je l'aurait vidée sans culpabilité, alors que maintenant je me sermonnais de l'avoir mordue. Mes dents grincaient d'elle-même sous ce constat flagrant.
Cette petite sauvage me donnait du fil à retordre, non pas que cela me déplaisais mais il fallait une surveillance H24.
Elle usait la vieille âme de vampire qui m'habitait.
L'horloge sonnait treize heures, après m'être délecté du sang d'un touriste. Je décidais de rendre visite à Capucine.
Entrant dans sa chambre,  elle était assise sur le rebord du lit.
Elle levait ses yeux noirs de colère  vers moi, bondit en ma direction en hurlant

- Je vais vous tuer !

Elle s'acharnait avec colère sur mon torse qu'elle martelait de coup furibonde.

- Pourquoi avoir fais sa ? Je n'ai rien demander moi ! Je ...

- Arrête ! Ne te voile pas la face Capucine,  tu es responsable de ce qui t'arrive. Tu as tentée de partir, t'enfuir pour aller on ne sais où d'ailleurs...

Elle me regardait les yeux ronds, puis froncais les sourcils.

- Ma faute ?

En prenant soin d'appuyer sur chaques syllabes, elle était prête à passer à l'offensive.
Elle se mit à rire nerveusement, le geste ne se fit pas attendre, ma joue se mit à me brûler. J'aurais pu si je l'avais voulu esquiver son geste , mais je sentais sa colère en elle et il fallait qu'elle exteriorise. Si je voulais avoir un minimum d'emprise sur elle, il fallait que Capucine croit qu'il lui restait un soupçon libre arbitre.

* Capucine , 13h , dans sa chambre *

J'ouvrais les yeux brusquement, je balayais la pièce du regard, mais où est ce fils de P*** ? Mon corps avait la même pesanteur que pour mes 18ans , lourd, lent et nauséeux.
Ma carcasse refusait les mouvements rapides et la station debout, je restais donc là assise au bout du lit.
Une vrai loque humaine, mais une loque qui fulminait. Mon cou me fesais souffrir, la blessure me brûlait.
Me rappelant ma nuit , les images me revenaient en tête. La douleur , la peur et l'angoisse. Je touchais du bout de doigts la marque que m'avait laissé le vampire, il y avait un pansement. Si il croyait qu'en ayant fait le petit infirmier modèle ce roi de pacotille allait s'en tirer, c'était mal me connaître.
Même terrifié j'allais lui mettre mon poing sur la figure dès que l'occasion s'en présenterait.
Un bruit de clef dans la serrure, la porte s'ouvrit et en levant les yeux , c'était Sébastian qui entrait.
Mon sang ne fit qu'un tour, enfin le peu qu'il me restait étant donné que Monsieur en avait bu les trois quart.
Mes mains se mirent à trembler, et j'enragais face à lui.
Je n'allais pas pouvoir me contenir longtemps de l'envie meurtrière qui me transcendait.
La rage agissait comme un stimulant formidable , je me jettais sur lui tête baissée malgré mon état en vociférant que j'allais le tuer. Quelle douce utopie, j'avais déjà à peine le courage de tuer un araignée mon appart alors tuer un monstre à la force herculéene de 800 ans. Je me fourvoyais légèrement, mais l'espoir fais vivre me direz-vous.
Je ne sentais plus une once de fatigue et je donnais des coups tant et plus sur son torse. Et lui ce connard restait là, sans réagir me laissant le frapper.
Son regard immobile ne me lâchait pas, une veine sur son front palpitait, mais il restait statique.
Je voulais qu'il me donne des réponses,  pourquoi cet acharnement? Ce n'était sûrement pas pour l'argent , je n'en avais pas et ils n'en manquait pas. Leur avais-je fais du tord ? Non plus, je ne les connaissais pas hormis aux travers de certains écrits.
Je n'étais pas fille de ...
Ma famille n'étais pas influente, non vraiment le mystère demeurait.
Je me risquais à demander un éclaircissement,

Ne me dis plus nonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant