chapitre 18

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* Capucine, dans la cuisine *

J'avouais que je n'avais pas une grande envie que le Roi vienne faire sa petite ballade digestive dans ma chambre. Non en faite je ne le voulais pas du tout. Son aura agissait tel un aimant sur lequel aucun contrôle était  possible, je me haïssais pour cela. Ce tourbillon de sensations ennivrantes faisait crier mon âme de plaisir, comment pouvais-je céder ? Je ne devais d'ailleurs  même pas me l'autoriser. Une distance de sécurité allait être requise et je m'éverturais à la respecter. Maintenant que nous étions enchaîné l'un à l'autre, que sa vie dépendait de la mienne il ne pouvait plus jouer. J'allais bien évidement en tirer un large profit et je trouvais cela équitable en comparaison de ce que lui avait pu en récolter. Mon moral étant en berne, le seul remède à cela était le chef de cuisine. Il était particulièrement doué pour le remonter mais également pour nourrir mon estomac. Je me hâtait donc en direction de l'office, au hasard d'un couloir je croisais Tom.
Le jeune homme s'arrêtait à ma hauteur souriant,

- Bonjour.

- Salut Tom!

- Alors à ce qu'il paraît la rumeur de toi avec le R...

- Quelle rumeur ? Je l'avais coupé en élevant le ton en plein dans son élan. Mais la phrase avait mal sonnée dans mon oreille. Moi et le Roi quoi ? Il ne c'est strictement rien passé. Si cet abruti se plaît à colporter des ragots sur nous deux, je vais lui faire passer l'envie.
Le jeune homme semblait gêner,

- Ah je pensais que ...

- Que quoi ?

Ce petit jeu commençait à me porter sur les nerfs, j'avais toujours préféré les personnes franches et directes. Sur le moment le gamin en manquait cruellement, comme ma patiente d'ailleurs.
A présent il observait attentivement ses chaussures, pour être sûr de ne pas croiser mon regard inquisiteur.
Bon visiblement il allait falloir un coup de pouce, l'agresser ne servirait à rien sauf à le faire fuire. Capucine sort la carte de la tendresse maternelle et gratte bordel, gratte !
Je poussais du doigt son menton vers moi et d'une voix douce et mieleuse  j'espérais l'amener ainsi à une confession.

- Tom, excuse-moi si mon ton était sec, je suis un peu ... à cran. Explique-moi cette rumeur. Dis-je en forçant un sourire qui semblait tout sauf naturel.
L'hypocrisie était à travailler, je ne la maîtrisait pas du tout.
Le blondinet semblait hésiter, comme si cela était secret. Mon radar interne ou sixième sens féminin s'alarmait et le panneau danger clignotait. Au plus profond de mon être je savais que les prochaines minutes allaient être emprunte de rancoeur et d'amertume.
Tom se décidait enfin ,

- Je pensais que tu savais, tout le château ne parle que de ça.. du Roi .. Toi , le lien... et..

Jusque que là il ne m'apprenait rien de bien palpitant, mais le pire était à venir.

- Le couronnement.. et sa demande. Mais pitié ne dit pas que c'est moi qui te l'ai dis sinon je vais avoir de gros problème, me dit-il paniquer en regardant tout autour de nous.

Tandis que moi j'encaissais l'annonce en déglutissant ma salive qui avais grand mal à se frayer un passage dans mon oesophage. Mon corps était secouer de tremblement, la colère grondait en moi. C'est simple j'allais le tuer, la voilà la raison de ce passage nocturne il voulait me faire part de plan loufoque me concernant.
Je secouais la tête négativement.

- T'inquiète pas Tom, tu ne risques rien. Je te le promet.

Le regard suppliant et inquiet, conscient de l'énorme erreur qu'il venait de faire le petit homme s'enfuyait sans demander son reste.
J'étais adossée contre la pierre froide du mur qui refrigérait ma colère, je rabattais mes cheveux sur une de mes épaules en soupirant. Mon estomac s'arrangeait à coup de spasmes pour m'inviter à me restaurer.
J'apposais ma main sur la porte battante de la cuisine, la poussant légèrement.
Au bruit grinçant de la charnière toute la cuisine levait les yeux vers moi puis reprirent leur travail sans même m'adresser la parole. Sympas l'acceuil, seul Rodolphe s'avancait vers moi l'air jovial.

Ne me dis plus nonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant