Chapitre 12

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" Capucine, dans la salle de bain "

Je n'avais guère le choix de toute façon depuis ces derniers jours. Le semblant de libre-arbitre que je possédais avait fondu comme neige au soleil.
Propre et sèche, j'enfilais une petite robe patineuse bleu ciel, deux minutes de contorsion n'avait pas suffit pour la remonter complètement. Je pestais, Non! mais j'allais être obligée de lui demander à lui.

Quelle poisse tiens!

J'ouvrais la porte et traversait la pièce d'un pas décidé pour me planter devant lui, qui ne m'avait d'ailleurs, pas lâcher du regard. C'était assez déstabilisant comme situation, cette sensation de se sentir observer sous toutes les coutures. Je me sentais détaillée comme une œuvre d'art que l'on convoite ardemment. Présentement je ne pouvais absolument pas certifié que je n'avais pas donner le bâton pour me faire battre. Je pivotais dos à lui. En remontant ma chevelure, je marmonnait un inaudible "S'il vous plaît."
Mes sens étaient en éveil et je guettais la moindre réaction, il pouvait très bien céder à ses pulsions vampiriques et m'ôter ma robe sans vergogne.
Il se levait du lit avec une certaine prestance, une agilité féline qui marquait là sa condition de vampire. Il entretenait par son silence mon anxiété certaine. Ses doigts se refermèrent sur ma fermeture puis elle glissait lentement finissant sa course dans le milieu de mon dos. La pulpe de ses doigts m'effleurait doucement. Le vampire restait là statique telle une statue, j'entendais juste ces longues respirations alternées avec les miennes.
Cet être diabolique émanait un doux parfum que je n'avais jamais sentis auparavant, en avait-il changé ? Mon nez frétillait à la recherche des différentes composantes de cette odeur si épicée, suave et boisé. Son sillon perçait l'air pour emplir la pièce.
Nos battements de coeur respectifs venaient troubler ce moment hors du temps. Je n'osais plus bouger, mon self contrôle était au bord de la rupture. La course effrénée de mon sang dans mes veines fébriles ne tromperait aucun vampire, ma tension devait avoisiner les dix-sept. Il expirait lentement sur le bas de ma nuque, mes muscles pilo-moteurs entrèrent en action et la chair de poule s'emparait de chaque centimètres de mon corps. Merde, merde et triple merde! Ne va pas te déclencher un syndrôme de Stockholm ma chérie, cela serait bien le comble.
Soudain des hurlements, des bruits de pas et de un vacarme assourdissant provenaient du couloir.
Sébastian m'attrappait par la taille me déposait derrière lui en m'ordonnant de ne pas bouger de là.
Son comportement agité ne traduisait rien de bon. Sébastian était sur le qui-vive, la porte s'ouvrait avec fracas laissant apparaître un homme blond infiniment grand. D'une stature imposante, fier, le sourire carnassier accroché au visage. Le faciès carré, mâchoire puissante aux traits racés. Sa chevelure dorée soigneusement gominé en arrière, on aurai pu lui trouver un petit air de famille avec le plus célèbre vampire de Transilvanie. Sa chemise de soie grise légèrement ouverte dévoilant son poitrail volumineux et dessiné.
Son regard perçant rouge sang fixé sur le Roi. L'homme eu un rire mauvais et méprisant qui éclatait dans la pièce.
S'avancent lentement dans la chambre, le climat de la pièce était tout à coup devenu glacial, sombre et inquiétant. La noirceur de l'âme de cet homme était sans équivoque. Je ne peinait aucunement à reconnaître le fameux Neil, frappée par l'aura puissante du personnage, je ne pouvait en détacher mon regard. J'observais ce visage qui drôlement m'était presque familié ? Certainement une forte ressemblance avec son frère qui me donnait cette sensation.
La violence de ce moment allait être intense, le duel entre les deux frères promettait d'être sanglant. Mon intuition était rarement mauvaise, le poids que j'avais sur l estomac était révélateur. Envahie d'adrénaline je ravalais ma salive et me mettais en garde "Capucine prépare-toi au pire".

- Mon frère, mon très cher frère chantonnait-il est-ce ainsi que l'on acceuille la famille ?

- Il ne me semble pas avoir envoyer d'invitation, tranchait le Roi sèchement.

- Soit dit-il , visiblement je ne te sens pas enchanter de ma venue ironisait-il en levant le nez en l'air. Il humait l'air tel un petit animal, ses narines se dilatiaient et je vis de derrière le mur de muscle me protégeant, qu'il se déportait sur la droite pour m'observer. Son visage aussitôt ce fermait et une fureur époustouflante traversait celui-ci.

- Aurais-tu oser encore ? Grinçait-il des dents

- Casse-toi ! Grincait Sébastian entre ces dents, ou je te jure que je te brise la nuque
Le souverain menaçait son frère de toute sa personne, ses jambes étaient arquées prêtes au combat. Je m'étais rapprochée, ne laissant aucun espace entre nos deux corps. J'espérais au fond de moi que cela suffirai pour rester en vie. Mon coeur tambourrinait dans ma poitrine, ma respiration avait toute les peines du monde à se faire correctement. Il fallait éviter la syncope le moment était peu propice. Je savais que ce fou furieux m'avait sentie, je faisais maintenant objet de casse-croute à vampire royal. Ayant déjà eu le plaisir de connaître les joies d'une morsure, je ne souhaitais pas réitérer l'expérience.

- Aurais-tu échanger ton âme d'usurpateur et de voleur contre celle du chevalier servant mon frère ? Sait-elle mon frère ? Raillait-il

Sans prévenir Neil fondait tête baissée sur Sébastian, attaquant par surprise, nous fument projetés à l'autre bout de la pièce.
Sébastian avait essayé tans bien que mal essayé d'amortir ma chute, je m'écrasais contre la baie vitrée dans un cri de douleur. Ma tête percutant la carreau qui brisé sous mon poids, me blessait. L'impact puissant du choc avait laissé une belle fente sûr l' arrière de mon crâne, gémissant en touchant la blessure, pourvu que cela ne saigne pas dis-je en joingant le geste à la parole, putain ma main était pleine de sang.
Deux mauvaises nouvelles l'une étant tu supportes pas la vue du sang et la deuxième est clairement que c'est une invitation à un open bar vampirique.
Sébastian pendant ce temps luttait contre son frère, les objets volant à travers la chambre, les coups pleuvaient. Les grognements successifs des deux êtres de sangs royal, laissaient place aux insultes et menaces. Le roi venait d'encaisser un mauvaise attaque et peinait à se relever. De mon point de chute, je observais Neil ramasser le pied de chaise et se rapprocher de Sébastian sourire triomphant, jetant un rapide regard autour de moi j'attrapais l'encrier du secrétaire qui était tomber à ma portée pendant la bataille. Il restait un peu de liquide au fond, avec un peu de précision si je lui balançais en pleine tête cela l'aveuglerait suffisamment pour que le roi est le temps de lui régler son compte.
Étant gamine je n'étais pas mauvaise en en lancé, pourvu que je ne le loupe pas. Je reculais le bras et hop , le projectile atterissais en pleine figure de Neil qui, tellement concentrer à vouloir évantrer son frère n'avait pas vu le coup venir. Il hurlait de rage le visage recouvert d'encre bleu.

- Qu'as tu fais? Enrageait-il tu ne comprends donc rien ?! furieux, il venait en ma direction. Me soulevait du sol par le cou, et me plaquait contre la tapisserie. Il riait nerveusement, après m'avoir lécher la joue où avait couler sa boisson favorite. Il me murmurait à l'oreille,

- Tu as choisis ton camp apparement... dit-il avec déchirement. Il continuait avec peine, Écoute-moi bien Capucine puisque mon frère tient tant à toi. Je vais lui laisser une chance de tout t'expliquer. Nous verrons si tu es si enclinte à rester avec cette pourriture. Je reviendrais bientôt récupérer ce qui me revient de droit... ricanait-il. Tu as ma parole!

Il reculait sa tête et je croisais un regard emplit de tristesse et de désolation, comme si il m'en voulait terriblement.
Il me reposait à terre doucement, mon cerveau embué tentait de comprendre tout en se vidant de mon sang. Si cela continuait il n'aurait pas besoin de revenir je serais morte avant. Mon corps me brûlait tel un brasier ardent, lourd, la pièce et les objets dansaient autour de moi. Le bruit devenait un lointain écho je n'entendais plus que des bourdonnements. Le prince me relâchait et ma tête chutait contre le sol tel une poupée de chiffon en un bruit sourd.
La dernière image que je voyais fût Sébastian accourrant vers moi et Alexis avec une demi douzaine de vampires entrés dans la pièce.
Mes paupières se fermaient sur la lumière pour laisser place aux abîmes.

Ne me dis plus nonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant