10. Soutien

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PDV Ben 

18h50. Dix minutes. J'agite ma jambe droite nerveusement. J'ai peur. J'appréhende. Je ne sais toujours pas ce qui s'est passé dans ma tête quand j'ai demandé à Rey si elle voulait prendre un café avec moi pour discuter de l'acharnement qu'elle subit. Au plus profond de moi, je sais que c'est pour espérer la voir en tête-à-tête mais je ne peux pas m'empêcher de penser à ce qui peut se passer : si jamais quelqu'un nous voit et nous dénonce ... je risque fort de me faire remonter les bretelles par mon oncle et Rey risque d'avoir un avertissement. Je sais que je n'aurais pas dû proposer ce rendez-vous à Rey mais en même temps, je n'ai pas pu m'en empêcher. Mon étudiante me fait de l'effet et forcément, j'ai craqué. Je soupire avant de regarder l'heure sur mon smartphone. 18h50. J'attends quelques minutes avant de regarder à nouveau l'heure. 18h50. Oh non mais c'est une blague ? Le temps s'est arrêté ou quoi ? Ah non. 18h51. Neuf minutes. Je suis nerveux. Trop nerveux. Mon téléphone sonne soudainement. Ma mère. 


- Allô ? fis je en décrochant. 
- Salut Ben. Comment vas-tu ? 
- Ca va écoute maman. J'ai hâte d'être dimanche pour te voir et te raconter un peu mon boulot à l'université. 
- J'ai hâte de te voir mon fils. Bon hormis la fac, tu me racontes quoi de beau ? Une petite amie à me présenter peut être ? 
- Maman soupirais je. 
- Quoi maman ? Tu as vingt-sept ans Ben. Ca serait peut être temps de penser à trouver une jolie fille avec qui tu te marieras et me donner des petits enfants ! 
- Je sais tu as hâte d'être grand-mère mais moi je ne suis pas du tout prêt à être papa. Pas du tout même. 
- Et avoir une copine tu es prêt à ça ? 
- Maman soupirais je à nouveau. 


Il est vrai que depuis mes seize ans, ma mère me demandait tous les jours quand j'allais lui présenter une potentielle petite amie. J'ai toujours été un garçon solitaire, très investi dans ses études et sortant assez rarement, ce qui fait que je n'ai jamais vraiment eu de petite amie. Et ça désespérait ma mère qui était persuadée que j'allais finir tout seul ou au meilleur des cas avec des chats. Mais moi, je n'étais pas si pressé que ça. Je trouverais la femme parfaite quand le moment sera venu. 


- Il y a sûrement des professeurs très bien pour toi à l'université fit ma mère, continuant dans sa lancée. 
- Maman ... la plus jeune professeur a quasiment le double de mon âge. En plus, elles sont toutes mariées ou du moins en couple de ce que je comprends. 
- Oh. Tant que tu ne me ramènes pas une étudiante qui est trop jeune et qui est complètement immature ... 
- Ca ne risque pas maman. Bon il faut que je te laisse. Je suis en train de travailler et ... 
- Oh pardon. Je ne te dérange pas plus longtemps mon grand. A dimanche pour le déjeuner en famille fit elle avant de raccrocher. 


Je soupire bruyamment avant de voir l'heure sur mon smartphone. 18h58. Deux minutes. Deux minutes. Je sens mon cœur s'accélérer de plus en plus et j'ai l'impression qu'il va sortir de mon corps. Quelques perles de sueurs s'échappent de mon front et dégoulinent le long de mon visage. J'ai chaud. Je suis nerveux. Je regarde à nouveau mon smartphone. 18h59. Rey ne va pas tarder à arriver. Oh mon dieu. Je ne suis pas bien. Je regarde dehors dans l'espoir de la voir arrivé. Plus j'attends, plus je panique. Et si elle ne venait pas ? Je regarde à nouveau l'heure sur mon smartphone. 19h08. Mince. Elle ne va pas venir je le sens. Alors que je relève la tête, je la vois. Ouf. Elle est bien là. Elle regarde partout autour d'elle avant de croiser mon regard. Elle me fait un petit sourire avant de se diriger dans ma direction. En la voyant arrivée, je sens mon cœur s'accélérer. Elle est là. Elle s'installe face à moi avant de détacher ses cheveux pour les rattacher correctement. 


- Excusez moi pour ce retard fit elle, essoufflée, en s'asseyant. 
- Non ce n'est pas très grave. Ne vous inquiétez pas fis je, souriant, content de la voir. 
- J'étais partie faire du sport avec Poe, Kaydel et Finn et j'ai pas vu l'heure du coup je me suis dépêchée en voyant que j'étais en retard. Donc encore une fois désolée. 
- Tout va bien Rey. Vous êtes là, c'est le principal souriais je, rassurant. 



Le Professeur : A Star Wars StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant