66. L'embrasement de l'âme

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Pdv Akisa

Je me réveilla, courbaturée de partout et attachée à une chaise en métal.
Il faisait sombre et humide, mes avant-bras étaient attachés sur la chaise par un système électronique, et je sentais quelque chose dans mon bras droit.
Ma tête était lourde.
Je ne connaissais que trop ces effets. La drogue.
Encore.
Je me suis encore faite kidnappée.
Je sers vraiment à rien.
Parfois un plateau se présentait devant moi et mes liens en métal se libéraient, me laissant me nourrir et boire. J'avais également une petite douche avec seulement de l'eau froide.
Je ne savais pas qui m'avait capturé mais il comptait me garder en vie.
J'avais compté 1 semaines et demi, 2 semaines maximum. Mes liens aux poignets s'enlevaient tout seul dans un bruit métallique et se remettaient lorsque mes bras se reposaient sur la chaise.

J'entendis alors des bruits de pas s'approcher.
Pourtant j'ai eu mon repas il y a une ou deux heures...

J'entendis la porte se déverrouiller et s'ouvrir dans un bruit métallique qui me fit grincer les dents. La lumière m'éblouit et me força à baisser la tête, il/elle avait allumé(e) l'interrupteur de l'extérieur. Je le sais car je ne l'ai pas trouvé, même dans le noir.

Je sentis des doigts me prendre le menton et me le relever doucement.
Je vis un jeune homme aux yeux jaunes et aux cheveux gris.

- Ma belle et douce Akisa, qu'est-ce que tu peux être stupide...

Je morda la main de mon agresseur et regarda autour de moi la pièce avant toujours plongée dans le noir.
Il n'y a jamais eu de lumière jusqu'à présent, alors j'en profitais.
Je regarda la perfusions qu'il m'a infligé.
De la morphine... ?
Non... Il semblait y avoir quelque chose d'autre...
Le sachet était plein et je ne me souviens pas avoir eu cette perfusion, ou même la sentir.
Étrange.

- Vous m'avez mis ça quand ?
- Il y avait un somnifère dans ton repas. Je te l'enlève la journée et te la remet quand tu dors.

C'est pour ça que le matin je me sens faible...

- Je vois... Et vous êtes ?
- Un vieil ennemi...

Je fronça les sourcils.

- Hein ? Shiro ? Elle est ou ta tenue de bonne soeur ?
- Mais non ! Je suis le shinigami !

Je le regarda et éclata de rire.

- Nan sérieusement, vous êtes qui ?
- Peut-être que te montrer les membres de ta mère te rafraichiront la mémoire ?

Je serra la mâchoire. C'était bien lui.

Calme. Reste. Calme.

Ça ne sert à rien de t'énerver t'es attachée et totalement à la ramasse avec cette morphine.

- Je suis la depuis quand ?
- Trois semaines.
- Trois semaines ?!!

Je n'en ai compté que 2 maximum.

- Ne t'en fais pas, tu as du compter 2 semaines, n'est-ce pas ? Disons que pendant la première... Tu as été occupé.
- J'étais inconsciente ?
- On peut dire ça... Je vais t'enlever ça pour que tu aies plus de réflexe pour après.

Il m'enleva la perfusion.

- Après ?
- Vois-tu, Akisa, mon père a été éliminé par un tueur à gage, devant mes yeux. Mais cela ne m'a rien fait, au contraire, j'ai été émerveillé devant ce splendide talent... C'est pourquoi je suis devenu ce que je suis aujourd'hui... Je suis connu dans le monde de l'assassinat, encore plus maintenant que j'ai tué l'une des familles les plus puissantes dans ce talent, et je me suis dit qu'avoir un disciple pourrait être une bonne idée. Un descendant. Et je t'ai choisi toi.
- Si j'ai bien compris... Vu avez tué ma famille pour que je ressente la même chose que vous lorsqu'on a tué votre père, pour qu'ensuite je devienne votre disciple, c'est ça ?
- Exact. Cependant, tu m'as voué une haine profonde. Mon plan fût un échec, et encore plus lorsque j'ai vu que tu t'étais lié d'amitié avec... Lui.
- « Lui » ?
- Je me vois donc contraint de te tuer. Ainsi que toute ta classe.
- Hein ?! Pourquoi ! Ils n'ont rien à voir là dedans !
- Bien sûr, mais si je veux le tuer, ils devront y passer. Économise tes forces, tu vas en avoir besoin...

Sable d'automneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant