15. Kyoto Part.3

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Pdv Akisa

Je me réveilla, les bras et les jambes ligotés à une chaise en bois. J'avais froid.
Je me regardais, j'étais en sous vêtements.
Attend... ne me dit pas que...
Ils m'ont violés ?
Je devint blanche comme un linge.
Je regarda autour de moi et vit Kayano, en train de pleurer.

- Kayano... ? L'appelais-je doucement.

Ma voix était pâteuse et endormie. Mes gestes étaient lents.
J'ai été droguée.

- Akisa ? Tu vas bien ?
- Ça peut aller... Ils t'ont fait quoi ?
- Rien... ils... ils m'ont juste frappé pour l'instant...

J'essaya tant bien que mal de regarder Kayano, elle avait plusieurs bleus mais rien de sérieux.

- Pourquoi...je suis en sous-vêtements et...toi non ? Articulais-je difficilement
- Je sais pas... quand je me suis réveillée, ils t'ont balancés avec moi dans cette salle mais tu dormais et tu n'avais plus de vêtements... puis on m'a frappé et...
- Kayano, calme toi, respire... je vais trouver un moyen de sortir...

Je me balançais sur ma chaise pour voir sa stabilité. Elle était vieille.
Je puisa dans ma force et sauta, la chaise se brisa dans un fracas. Je me détacha puis détacha Kayano qui regardait mal mes seins.
Elle voue vraiment une haine aux boobs, pensais-je en rigolant.

J'avais vraiment mal à la tête et mes gestes étaient super lents.
Kayano était trop fragile émotionnellement pour l'inclure une fois de plus... Enfin... je dis ça mais je suis mal au point aussi...
J'essaya d'ouvrir la porte mais elle était fermée à clef. Avec leur drogue, j'avais aucune chance de la défoncer. Je me pris la tête entre une main.

- Donne une barrette Kayano..

Elle s'exécuta et j'ouvris la porte.
Les garçons étaient actuellement dans une salle bien éclairée, ce qui me força a plisser les yeux.
- Oh ! Criais-je de toutes mes forces... Donc en gros j'ai juste parlé fort...

Ils se retournèrent et pointèrent deux revolver sur moi.
Les deux étaient à moi.
Ok... un anti-koro et un vrai. Joie.

- Où sont mes habits ? Et... que m'avez vous fait ? Dis-je tant bien que mal, les paupières lourdes et la tête qui explosait

Un sourire s'élargit sur leurs visages.
Un garçon me pris par le poignet. Et me fit traverser la salle.
Sur un chariot était disposé une seringue pleine. Je la prie et la planta dans le cou dans mon agresseur et récupéra mon arme. Je l'examina, j'étais sur le bon.
Un autre garçon arriva pendant que celui avec mon arme tremblait. Il se demandait s'il allait tirer.
Je m'appuya au mur, mes forces me quittaient... Je frappa l'homme avec le revolver mais il me pris par les cheveux.
Je poussa un gémissement. Ma bouche était sèche et j'avais l'impression qu'on me massacrait le crâne.

- Je vais lui apprendre les bonnes manières !

Il commença à m'embrasser le cou, puis il descendit vers ma poitrine.
Je devais faire quelque chose...
Je baissa ma main et attrapa ses testicules, les serrant et les broyants. Il se plia de douleur.
La porte s'ouvrit alors dans un fracas et l'homme en face de moi se retourna pour se prendre un énorme coup de poing dans la gueule, le faisant reculer de quelques pas pour finalement tomber par terre.
Comme je n'avais plus quelqu'un qui me tenait, je tomba par terre.

- Guide de voyage scolaire, page 1732: « Que faire quand un membre du groupe a été enlevé ? Réfléchissez a la conversation d'avant et essayez de relever des tic de langage de l'enleveur pour connaitre ses origines et savoir s'il vient de la région. S'il possede un uniforme, allez a la page 2219 », lut Nagisa

Karma s'approcha de moi et me regarda de haut en bas sans faire le moindre commentaire

Ne me regarde pas...
Je baissa la tête instinctivement. J'avais honte.

Il enleva sa veste et me la donna. A ce moment, mon coeur rata un battement. Je la mis maladroitement, la drogue encore présente dans mon sang.
Karma balaya la pièce du regard. Son visage toujours sombre et fermé.
Il tomba sur un telephone ouvert avec une photo. Il s'approcha et vit plusieurs photos.
Photos de moi...
Il ferma la téléphone et l'explosa dans sa main sous le cri d'un garçon.
Il se retourna.

- C'est toi qui a pris les photos ?!

Il ne répondit pas et lui donna un coup de pied. Un coup de vent me frôla, Koro était arrivé.

- Répond ! Cria Karma
- Karma... arrête... chuchotais-je

Mes forces me quittaient.
Drogue de merde...!

Koro posa une tentacule sur l'épaule de Karma.

- Avant d'agir, il vaut mieux être présent

Karma se retourna vers moi et s'avança. Il me tendit sa main que je pris.

- Je suis désolée... soufflais-je

Il fronça les sourcils.

- Akisa, ça va ? Demanda Nagisa en arrivant accompagné de mes camarades
- Mmmh...

Je flancha et Karma me rattrapa.

- Porte la Karma, ordonna Koro

Il me regarda et hocha la tête en me portant.
Je me blottit contre le torse de ce dernier et sombra totalement dans le sommeil.

Quelques jours après. J'appris que c'était un gang de voyeurs et de violeurs connus dans la région. Les photos ont étés supprimées et ils ne m'avaient rien fait. Ni a Kayano.

Finalement, mis à part cet incident, le voyage était cool. J'en ai profité pour me rapprocher de Karma.

oOoOoOo

Toute la classe étaient réunie dans une salle de l'établissement. Nous étions avec les autres classes et la réunion allait commencer. J'aperçus Asano de loin et alla vers lui.

- Alors ? Ça fait quoi d'avoir perdu ?
- Je reconnais mon échec, mais je te battrai la prochaine fois
- Tu le veux ton rencard hein ?
- Tu es quelqu'un de... d'interessant Akisa...

Sur ce, il parti sur l'estrade faire un discours. Je retourna dans mon rang.

- Huuuh... ils vont encore faire un discours nous dégradant... Râla Kayano
- N'en sois pas si sûre...
- Bien, ces examens ont été une catastrophe, je suis fortement déçu de mes camarades mais aussi de moi même. La classe E nous a battu, ils sont plus intelligent que nous, et si vous voulez prouver que vous êtes meilleurs qu'eux au lieu de les insulter, travaillez ! Les insultes ne servent a rien si vous ne travaillez pas et qu'ils vous dépassent !

Toute ma classe leva la tête, ils n'avaient plus honte. Evidemment, le discours d'Asano n'y était que pour peu de chose, c'est surtout grâce à Koro si ma classe peut se tenir droite.
De plus, bien que son discours semblait assez encourageant, il n'en demeure pas moins rabaissant mais indirectement. Rien que le fait que la classe E les ai battus démontre cette discrimination.
Je soupira. C'était quoi cette ecole encore ?

Sable d'automneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant