Chapitre 1

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Je suis en cours, le tout dernier de l'année, celui de français. Je me retourne vers ma meilleure amie qui est complètement ailleurs.


Mélissa est une jolie fille, brune aux yeux marrons assez petite. C'est ma meilleure amie depuis l'enfance, je me souviens encore être dans le bac à sable du parc à côté de chez moi à contempler mon château, j'avais mis plus d'une heure à le construire. Mais une petite fille avait tout d'un coup foncé droit sur moi en poussant un cri de guerre, se jetant sur moi, écrasant mon magnifique chef-d'œuvre, mon châteaux. J'avais reçu du sable dans la bouche et de partout sur ma figure. Encore bouche bée, j'avais relevé la tête vers elle, puis nous avions éclaté de rire. Et depuis ce jour, il y a treize ans exactement, nous ne nous sommes jamais quittées.
Tout à coup la sonnerie retentit, coupant court à mon souvenir.

— Passez de bonnes vacances, révisez bien vos cours de cette année. La première est une classe compliquée. A l'année prochaine !

Je me retourne vers Mélissa qui me regarde avec un sourire railleur.

— Pourquoi tu me regardes comme ça, dis-je.
— Haha, je sais que t'es raide dingue de moi mais qu'est-ce qui t'as pris de me fixer en cours comme ça ?

Je me mets à sourire d'un air narquois.

— Je regardais ton poil au menton qui est assez voyant d'ailleurs, tu devrais penser à te l'enlever.

Mélissa cache son menton toute gênée et j'éclate de rire.

— J'ai toujours apprécié ton sens de l'humour Aurore...

Nous nous mettons à rire, surtout quand un groupe de fille avec des tenues inappropriées pour le lycée nous toisent de la tête aux pieds. Je croise aussi le regard du mec apparemment "le plus canon du lycée" Jossuah. Il a 17ans, il est donc en première. Il a des cheveux noirs, les yeux de vert et je viens tout juste de le remarquer, avec des reflets dorés. Plutôt grand, musclé, surfer. C'est le genre à avoir une nouvelle fille sous le bras chaque semaines ce qui me soûle sauf qu'apparemment je suis là seule parce que les autres filles envient la place de sa nouvelle "conquête".

— Non sérieusement à quoi tu pensais, me dit Mélissa.
— A notre rencontre.
— Je me souviens encore de ta p'tite tête lorsque j'avais écrasé ton châteaux.

Je rigole et lui donne un coup de coude.

— On est enfin en vacances !
— A moi la plage, le soleil, les nuits blanches, les soirées entre amis !
— Au faite, tu ne vas pas aller campagne avec ton père ?
— Si et c'est ce soir.
— T'inquiètes ça va bien se passer.
— Si tu le dis. J'ai pas envie de te laisser...

Elle essaie de me rassurerai parce que là dernière fois je me suis un petit peu embrouillé avec mon père, rien de méchant mais tous les deux, on se dispute jamais.

— Toi aussi tu vas me manquer mais on se voit bientôt je te le promet.

Je lui souris et lui demande :

— Je te parle sur snap quand je suis dans la voiture ?
— Oses ne pas me parler et tu verras.

Elle me prends dans ses bras et me serre contre elle. Je me recule et lui fait un bisou sur la joue.

— Bisous Aurore.
— Bisous Mélissa.

Trois heures plus tard

— Tu as tout pris ma chérie ?
— Oui maman.
— Tu vas tellement me manquer !
— Toi aussi.

Ma mère m'entraîne vers elle. Elle me serre si fort contre elle que je n'arrive même plus à respirer.

— Maman, lâches moi je n'arrive plus à respirer !

Elle rigole et me dit :

— Pardon, mais une semaine sans toi c'est tellement long... Ton père doit arriver à qu'elle heure ?
— Il m'envoie un message quand il est là.

Mon téléphone vibre évidemment ça doit être lui.

— Tiens c'est papa. Il est devant la maison j'y vais maman.
— Oh ma chérie reviens là !

Elle m'attrappe de nouveau pour me serrer encore plus fort contre elle mais cette fois, j'arrive à me libérer, l'embrasse sur la joue et part.

— Je t'aime maman !
— Je t'aime aussi ma chérie passe un bon séjour. Embrasse ton père pour moi bonne route et surtout dis lui d'être prudent !

Je cours en direction de mon père pour me jeter dans ses bras.

— Choupi ! Prête pour partir à la campagne ?

Et oui c'est le surnom que mon père me donne depuis que je suis toute petite ridicule pas vrai ?

— Absolument prête.
— Alors en routes, laisse-moi moi d'abord prendre tes affaires.

Après que mon père est mit mon sac de voyage dans le coffre nous nous installons dans la voiture.

— Maman t'embrasse.
— Moi aussi elle va bien ?
— Oui oui, comme toujours.

Ça fait maintenant quatre ans que mes parents sont divorcés et j'ai plutôt bien pris la chose. Mon père après le divorce, a retrouvé une femme qui s'appelle Isabelle. Ma mère n'a connu personne depuis enfin, pas à ce que je sache. Ça me rends triste de la laisser toute seule dans notre grande maison.

— Bon choupi on a trois heures de route avant d'être arriver. On devrait y être vers vingt trois heures tu pourras tenir le coup pour attendre de manger ?
— Oui ça ira.
— Très bien ! Si tu as sommeil n'hésite pas à dormir un peu, ça fera passer le temps.
— Ok et juste, je vais mettre mes écouteurs, tu me connais.
— Oh ça oui ! Quand tu étais petite, tu...

Je le stoppe net avant qu'il ne me raconte toute mon enfance et qu'on ne puisse finalement pas partir.

— Nan papa ! C'est bon tu me raconteras ça un autre jour.
— D'accord d'accord...

Je respire un bon coup puis dis :

— Allons-y alors !

Il se penche vers moi pour m'embrasser sur le front je lui souris et il me lançe :

— C'est parti !

The love of my life it's you ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant