Chapitre 12

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Le lendemain matin, je suis comme d'habitude sur mon lit et comme d'habitude entrain d'écouter de la musique. En me levant pour aller déjeuner, je me mets à repenser à cette foutue soirée et me dis à voix haute :

— Il faut vraiment que je me calme sur les verres d'alcool.

Je soupire et rejoins ma mère dans le salon.

— Maman, tu peux me passer le beurre s'il te plaît ?
— Tiens, dit-elle en me le passant.

Je me fais une tartine en regardant les totally spies. Quand l'épisode touche à sa fin, je pars me laver, m'habille et pars comme promis, chez Mélissa.

— Je vais chez Mel maman.
— D'accord ma chérie embrasse Marie et Roger de ma part. Moi je pars pour le boulot.

Je l'embrasse sur la joue et sors de la maison.

~

J'arrive et sonne à la porte.

— Bonjour c'est la fille qui était bourrée hier soir, j'aimerais bien rentrer chez vous si vous m'acceptez bien entendu.

C'est Mélissa qui m'ouvre, un bras posé sur sa hanche.

— Laissez moi réfléchir mademoiselle, c'est que si quelqu'un vous voyez rentrer chez moi, il pourrait dire à toute la ville que je traine avec une fille qui arrive à être bourrée au troisième shot.

— Eh, t'es pas sympa !

Nous rigolons mais nous reprenons tout de suite notre air sérieux.

— On peut s'arranger si vous voulez.

Comme je porte un sweat jaune pâle et qu'il y a une capuche, elle me la met sur la tête et me dit :

— Personne ne vous verras comme ça, mais dépechez vous de rentrer !

Je rentre sur la pointe des pieds et quand elle ferme la porte, nous éclatons de rire.

— N'importe quoi, je n'étais pas bourrée au bout de trois shot, vraiment t'abuses.
— C'est ça, dit-elle en me regardant de travers, aller viens.

Roger et Marie se tiennent devant moi dans le couloir. Ils ouvrent grand leurs bras pour me faire un calin. C'est sa mère qui prend la parole en première :

— Comment vas tu ma belle ?
— Très bien merci et vous ?
— Nous toujours au top, me dit son père.
— Ma mère vous embrasse à tous les deux.
— Nous aussi on l'embrasse Cécile. Aller, filez dans la chambre, nous disent-ils.

Je souris et marche derrière Mélissa.

— Alors, remise par rapport à la soirée ?

Je lui tape l'épaule et change de suite de sujet.

— Alors avec Anthony, ça a avancé ?
— Bah quoi ?
— Fais pas l'innocante ma petite, je sais très bien que tu craques pour lui.

Elle rougie à la simple évocation de son prénom.

— On s'est parlé.
— Mais encore ?
— On a aussi dansé mais c'est bon, je l'apprécies c'est tout.

Je préfère changer de sujet, je vois qu'elle ne veut pas y penser.

— C'est ça, Netflix ?
— Netflix, dit-elle soulagée.

Quelques heures plus tard

Mélissa est au téléphone depuis trois quarts d'heure avec Anthony dans sa salle de bain. Pendant ce temps je me fais les ongles de pieds en regardant la suite de ma série. Elle finit par sortir de la salle de bain et m'appelle.

— Aurore ?
— Qu'est-ce qu'il y'a ?
— Je ne veux pas t'inquiéter mais...
— Et bien aller, dis moi !
— Jossuah est à l'hôpital.

Je me lève d'un bond, faisant tomber mon vernis par terre. Je le ramasse avant que le liquide ne s'échappe du pot.

— C'est à cause de sa fièvre ?

Je savais qu'il n'était pas bien, il était brûlant. Pourquoi je l'ai laissé partir dans l'état dans lequel il était.

— Anthony est avec lui à l'hôpital il a eu une infection. Il s'est réveillé depuis quelques minutes et il demande à ce que l'on viennent le voir.
— Oui, dis lui qu'on arrive de suite.
— On arrive mais d'abord, tu pourrais me donner le numéro de la chambre s'il te plait ? 279, d'accord, oui à de suite.

Elle raccroche et souffle.

— On y va Aurore ?

Je range tous les vernis dans leurs pochettes, mets mes chaussures et puis lance :

— Oui, on y va.

The love of my life it's you ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant