Chapitre 11

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PDV de Aurore

Je suis debout depuis cinq minutes et je regarde le plafond. J'attrape mon téléphone quand ma mère m'appelle du salon.

— Ma chérie ?
— Quoi maman ?
— Viens s'il te plait.
— J'arrive !

Je souffle et me lève du lit. Je passe devant mon miroir et je vois que j'ai du mascara de partout autour des yeux. Je pars vite dans la salle de bain et me démaquille avant de foncer dans la douche. Une fois habillée et coiffée, je me brosse les dents pour que ma mère ne sente pas l'alcool puis je descends dans le salon.

— Qu'es-ce qu'il y'a, dis-je.
— Même pas de bisou à ta pauvre petite et vielle mère ?

Je lui fais un énorme bisou sur la joue et lui dis :

— Tu n'es pas du tout vielle mais petite ça oui !

Nous rigolons, ma mère doit faire la même taille que moi et vu que je mesure seulement un mètre soixante trois...

— Tu aurais pu descendre quand même. Tu es toute belle qu'est-ce que tu faisais ?
— Désolée j'étais occupée à être sur mon téléphone.

Elle est contre les réseaux sociaux, je sais qu'elle n'a pas tout à fait tort mais bon, je n'arrive pas à me laver des potins entre les couples goals !

— Ta soirée s'est bien passée, tu es rentrée à qu'elle heure ?

Le problème c'est que je ne peux pas lui répondre parce que je ne me rappelle de rien, à part quand Jossuah m'a ramené hier soir et quand on est arrivées à la soirée avec Mel mais sinon, rien.

— Il était trois heures quelque chose comme ça et oui très bien même.

Ma mère était encore au travail et tant mieux, je n'aurais pas voulu qu'elle me voit dans cet état !

— D'accord, je suis désolée de ne pas être rentrée plus tôt mais il y a un homme qui s'est planté une hache dans la jambe...

Elle est médecin dans l'hôpital de notre ville. Elle rentre souvent très tard comme hier soir ou commence très tôt.

— Comment il a fait ça, dis-je en rigolant.

Ma mère me dit de ne pas rire parce que ce n'est pas drôle mais elle a quand même le sourire jusqu'aux oreilles.

— Il coupé du bois pour l'hiver et il a loupé le tronc. Et en plus il a failli ne plus pouvoir avoir d'enfant...

J'explose de rire et lui dit :

— Je meurs de faim, qu'est ce qu'on mange ?

C'est vrai qu'il est déjà midi, donc je vais petit déjeuner là.

— Je t'ai fais une salade de tomates avec basilic, mozzarella et comme sauce juste de l'huile et du vinaigre. Ça te va comme ça ?
— C'est nickel !

Je m'installe sur la table et attends que mon plat arrive.

En fin de journée

Je suis dans le jardin assise sur le banc et je regarde le ciel. Ce soir il a des couleurs violines et rose pâle, c'est magnifique avec la pleine lune. Je balance la tête en arrière pour profiter de la petite brise quand tout à coup mon téléphone sonne, c'est Mélissa.

— Allo, dis-je.
— Ouais Or, ça va ?
— Oui et toi ?
— Ouais merci. T'es bien chez toi là ?

Ça me fait rire quelle s'inquiète pour moi.

— Oui t'en fais pas. Comment la fête s'est passée hier soir ? Parce que je m'en rappelle plus vraiment.
— Bah tu t'es retrouvée en soutien-gorge devant tout le monde parce que tu disais avoir "trop chaud" et puis un mec te tournait autour mais, t'inquiètes, je l'ai repoussé.

Je me mords l'intérieur de la joue. Putain mais qu'est-ce que j'ai fais.

— Je me souviens que lorsque nous sommes arrivées à la fête et de Jossuah qui m'a rattrapé parce que j'allais tomber en sortant de la voiture.
— Ça devait être quand il t'as ramené ça.
— Oui sûrement, dis-je.

Nous nous disons au revoir et je raccroche. Je décide d'appeler Jossuah pour le remercier, je cherche son nom dans mes contacts et je l'appelle.

— Salut...

Je suis trop gênée, mais avec quoi je me suis bourrée moi ?

— Salut, pas trop mal à la tête ?
— Eh bien, si si. Je voulez juste te remercier de m'avoir ramené hier soir.
— T'en fais pas, c'est normal vu l'état dans lequel tu étais.
— Et dans quel état j'étais justement ?
— Attends tu sais quoi, j'arrive.
— Comment ça t'arrive ?

Il raccroche soudainement, me faisant battre le cœur à mille à l'heure.

— QUOI ?!

J'entends quelques minutes plus tard un Klaxon dans la rue. Je sors de chez moi et vois Jossuah appuyé sur son quatre quatre noir, j'adore ces voitures. Je m'avance vers lui et lui fais la bise, il est brulant. Par curiosité je lui demande :

— Tu as de la fièvre ?
— Non t'en fais pas c'est rien.
— Ce n'est pas rien Jossuah, tu es brûlant.
— Ne t'inquiètes pas je t'ai dis.

Je tends ma main vers son front mais il me retiens le poignet brutalement avec beaucoup trop de force. Je pousse un cris d'étonnement et lui dis :

— Jossuah, tu me fais mal...

Il met du temps à me lâcher. Nous nous regardons dans les yeux ce qui me gêne énormément.

— Excuse moi, dit il, je suis désolé.

Je soupire et lui demande :

— Dis moi ce qu'il s'est passé hier soir.

Jossuah prends une grande inspiration avant de parler, il semble épuisé.

— Tu étais bourrée, tu dansais avec un mec qui bandait sur toi. Tu avais "trop chaud" alors tu t'es déshabillée devant tout le monde, Mélissa a repoussé le gars et je suis venu te récupérer pour t'isoler de ces malades. D'ailleurs, tu adorais le matelas qu'il y avait dans la chambre.
— Dans une chambre ?!

Mais qu'est-ce que je faisais dans une chambre avec Jossuah moi...

— Oui, dit-il en riant, une chambre.

Je me crispe de la tête aux pieds, et si j'avais fait ma première fois sans m'en souvenir et surtout avec quelqu'un avec qui je ne suis pas en couple ! Je prends mon courage en main et lui demande :

— On a, enfin, tu sais quoi...
— Couché ensemble ?

Il éclate de rire ce qui me fait atrocement rougir.

— Non tu étais bourrée, j'allais pas profiter de toi dans l'état dans lequel tu étais.

J'avale ma salive et continue mon "interrogatoire"

— Et ensuite ?
— Tu as finis par t'endormir sur moi.
— C'est tout ?

Je soupire exaspérée par mon comportement à cette soirée.

— Oui, c'est tout.
— Je crois que ne supporte pas l'alcool.
— J'ai bien vu, dit-il avec un petit sourire en coin.

Nous nous regardons dans les yeux jusqu'au moment ou je lui dis :

— Je vais rentrer, tu te sens de conduire avec cette fièvre ?
— Ouais t'en fais pas, si tu veux je t'envoies un message quand je suis rentré pour te rassurer.
— Je veux bien, bonne soirée Jossuah.

Il sourit et remonte dans sa voiture, je le regarde s'en aller jusqu'à que mes yeux ne puissent plus le voir.

The love of my life it's you ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant