The love of my life it's you ?

Chapitre 18

Nous sommes samedi soir. Je porte un chino beige avec une petite chemise blanche à rayures bleu ciel et des baskets blanches. Mélissa, qui est avec moi, porte une veste jaune pastel avec un pull noir, un pantalon de la même couleur et des vans. Nous nous dirigeons vers la maison d'Anthony pour la soirée.

— Tranquille Mel, ça va bien se passer.
— Oui je sais mais je stresse un peu. On sait pas reparler depuis notre baiser...
— Ton baiser ? J'appelle plutôt ça un lavage de bouche moi !
— Ferme la Aurore, dit-elle en rigolant, parle moins fort...

Que je l'aime cette fille, c'est incroyable. Elle sonne à la porte une fois que nous sommes arrivées. C'est Tom qui vient nous ouvrir.

— Salut Aurore !
— Salut Tom.

Il me fait la bise et me glisse à l'oreille une main sur ma hanche :

— J'avais hâte que tu viennes.

Je m'écarte en riant et dis :

— Je te présente Mélissa, ma meilleure amie.
— Enchantée Mélissa.
— De même, dit-elle en agitant sa main pour lui dire bonsoir.

Je vois la tête d'Anthony apparaître derrière Tom.

— Comment tu vas ?
— Aurore ?

Une autre tête se rajoute et cette fois ci c'est Jossuah. Il vient se placer devant Tom pour se tenir devant moi. Mes muscles se contractent dès qu'il s'approche pour me faire la bise.

— Tiens, Jossuah...
— Je vais bien et toi ?
— Ce n'était pas pour toi mais pour Anthony.

Tom siffle pour montrer qu'il y a de la tention dans l'air. Qu'es-ce que j'ai contre lui tout a coup ?

— Comment tu vas toi, me demande Jo.
— Je vais bien merci.

Je rentre et laisse Mélissa retrouver Anthony avec un baiser langoureux, suivit de mon ami.
— J'aimerais qu'on parle de la dernière fois, me dit-il, à la dernière soirée.
— Je n'étais pas bourée.
— Si, tu l'étais.

Je finis par avouer et je commence à dire :

— Bon d'accord, mais ce que j'ai...

Je veux lui dire, je veux lui dire ce que j'ai ressenti quand nos lèvres se sont touchées mais heureusement, Mélissa m'en empêche en arrivant main dans la main avec Anthony. Tom finit par venir et vient mettre son bras autour de moi. Je sens le regard de Jossuah rivé sur mon épaule.

— Aller venez, on va tous dans le salon, dit Anthony.

Les gars partent devant et nous sommes derrière avec Mélissa. Je lui lance un grand coup de coude dans le bras. Elle me lance des regards du genre « Tu dis un truc t'es morte », ce qui me fait éclater de rire.

Tous les autres s'installent sur le géant, rejoignant un action ou vérité sur le canapé sauf Jossuah et moi, qui restons debout. Je lance quelques tours plus tard :

— Je vais à l'étage, je dois appeler ma mère.
— Moi aussi, dit Jossuah, ce qui me perturbe un peu.

Je monte aussitôt et une fois dans une chambre où il heureusement il n'y a personne, Il rentre et ferme la porte à clefs.

— Il faut qu'on parlé me dit-il.
— Mais tu veux qu'on parle de quoi putain !
— Tu sais très bien.

Le fait qu'il soit dans la même pièce que moi me rend fébrile et m'énerve à la fois.

— Tu n'as pas terminé ta phrase tout à l'heure.
— Ce que j'ai ressenti, à la fête quand je t'ai embrassé tu veux dire ?
— Oui.
— Et bien je...

Je tremble légèrement d'une main et la cache aussitôt derrière fois.

— Tu ?
— Je ne suis pas bourrée là.
— Je ne comprends pas.

Il faut que je me lance, c'est maintenant ou jamais même si je ne suis pas tellement sûr de ce que je fais.

— Tu voulais m'embrasser à la fête mais tu as dis que je ne m'en souviendrais pas si tu le faisais.

Il affiche une moue intriguée. Il ne comprend toujours pas ? Ça ne fait qu'aggraver le rouge que j'ai aux joues.

— Je ne suis pas bourrée là, alors embrasse moi.

Il se met à rire tout doucement.

— Qu'est ce qu'il a ?
— Humm, rien.

Il vient jusqu'à moi et plaque brusquement ses lèvres contre les miennes. Les battements de mon coeur s'accélèrent,  j'ai peur de ne pas être à la hauteur. Jossuah me collant encore plus à lui, glissant ses mains sur le creux de mes hanches en m'embrassant toujours avec fougue. Je mets alors mes mains dans ses cheveux et les tirent un peu trop fort pour le coller complètement à moi, lui faisant lâcher un petit gémissement. N'ayant plus de souffle, je le repousse doucement. Alors il me demande :

— Tout va bien ?
— Ne t'inquiètes pas, dis-je, embrasse moi encore.