Chapitre 24

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Jossuah est venu me chercher chez moi. Je porte un short en jean, un sweat vert kaki avec un maillot un peu échancré blanc. Jossuah lui, un short avec un tee-shirt et ses lunettes de soleil. Il a eu l'idée qu'on surf tout les deux.

— J'ai pris la planche de ma mère pour toi.
— C'est gentil. Tu as pris ta combinaison comme je te l'ai demandé ?
— Oui et toi ?
— Bien sûr. Juste, tu sais surfer au moins ?
— Pas vraiment...

Je lui mens, je surfe depuis que j'ai quatre ans quasiment tout le temps, c'est mon père qui m'a appris. Le surf c'est toute ma vie.

— Je vais t'apprendre, c'est hyper facile tu vas voir.
— Je n'en doute pas.

Il va sûrement péter un câble quand j'arrêterai de faire mon ignorante à propos de ce sujet. Il me fait rire parce qu'il se sent vraiment obligé de m'apprendre et qu'il fait l'expert.

Une fois sur la plage

Je sors le malibu du 4x4, et sors ma wax de ma poche.

— Tu as une wax ?

Il fronce les sourcils avec un sourire aux lèvres. Il ne comprend rien.

— Oh oui, je l'ai prise à ma mère mais je ne sais pas comment m'en servir.
— La chose que tu as entre les mains, c'est de la cire, les surfers l'appelle la "wax" ou "surf wax", on l'utilise sur la surface supérieure de la planche pour la rendre anti-dérapante. Tu as compris ?
— Affirmatif, dis-je en riant.

Après que Jossuah m'ai expliqué toutes les techniques pour rentrer dans l'eau ou encore se mettre debout sur la planche, il me fait un petit bisou sur la joue et rentre dans l'eau.

— Regarde bien Aurore, tu devras faire la même chose après ou en tout cas essayer.

Il surf une vague pendant quelques secondes et une fois qu'il sort de l'eau, il secoue la tête pour essoré ses cheveux noirs. Il est vraiment beau.

— A toi, me dit t'il.
— Très bien.

Je pars en lui faisant un bisou sur la commissure de ses lèvres et avant de partir je lui dis :

— Tu vas voir !

Je cours jusqu'à l'eau avec ma planche à la main, ça fait des années que je n'ai pas surfé avec un malibu. Je saute sur ma planche quand le niveau de l'eau devient trop profond pour moi et commence à ramer. Rien que d'avoir fait ça, ça montre que je ne suis pas une débutante. La première vague est trop petite alors je passe dessous elle avec ma planche. Je jette de temps en temps des regards furtifs en direction de Jossuah, je n'arrive pas à voir pas son expression. Plusieurs vagues passent mais pas assez grosses pour moi quand tout d'un coup, une immense barrière d'eau se présente face à moi. Je me redresse vite et rigole en pensant à la tête que va faire Jossuah. Je suis à l'intérieur du rouleau, ça fait tellement longtemps que je n'ai pas surfé  ! Quand je regagne le bord grâce à la vague, Jossuah à la bouche grande ouverte alors je lui dis :

— Merci pour tes explications chéri, elles m'ont beaucoup aidé. T'as vu ce que j'ai fait ! Tu devrais être entraîneur de surf je t'assure.

Je pose ma planche à côté de la sienne et le regarde, un peu essoufflée.

— Alors toi...

Il me court après, j'essaie de lui échapper mais il me rattrape et me soulève et me pose sur son dos.

— Tu fais du surf depuis combien de temps ?

Je rigole tout en lui disant :

— Depuis que j'ai quatre ans.
— Putain, je t'ai expliqué comment il fallait faire pendant plus d'une heure, et tu me dis que tu fais du surf depuis tes quatre ans ?
— Eh bien...
— C'est pour ça que tu avais une wax ?
— T'es perspicace dis donc !

Quand il me jette violemment dans l'eau, je bois la tasse.

— Putain Jossuah !

Il éclate de rire en me tendant la main pour me relever et nous sortons de l'eau. Une fois nos combis enlevées, nous allons au stand de glace.

— Tu prends quoi comme goût, me demande Jossuah.
— Noix de coco bien évidemment.

Il fronce les sourcils et me dit :

— La noix de coco sérieusement ?
— Bah ouais et toi ?
— Vanille.

Je fronce les sourcils en imitant un "beurk" et il rigole.

— Quoi ?
— Parce que t'es trop mignonne quand tu prends cet air, on dirait un bébé qui goûte un truc qu'il n'aime pas.

Je souffle en rigolant à mon tour. Je détourne mon regard vers la vendeuse. Elle a les cheveux roux, des yeux verts et elle porte un débardeur col V violet.

— Deux cônes de glaces s'il te plaît, dit Jossuah.
— Bien sûr, quel parfum ?

Elle doit avoir notre âge. En tout cas je ne l'ai jamais vu au lycée et j'espère ne jamais la revoir parce qu'elle prend un air quand elle répond à Jossuah que je ne supportes pas.

— Noix de coco et vanille.
— Très bien, je vous prépare ça.

Quand la vendeuse nous tends nos glaces, elle se penche en avant, laissant apparaître sa poitrine vers Jossuah. Je sens un brin de jalousie monter en moi. Je prends les glaces pour nous deux.

— Merci, combien je vous dois, demande Jo'.
— Rien si tu me donnes ton numéro de téléphone...

Il pose un billet de dix euros et dit :

— Tu peux garder la monnaie.

Ravie de sa réponse, je lui tends ça glace à la vanille et lui prend sa main de libre en lui faisant un bisou sur la joue pour le remercier et me retourne en tirant la langue à la vendeuse.
Après avoir fini nos glaces, nous remballons nos affaires et montons dans la voiture.

— Comment tu vas te déguiser demain soir ?
— Je vais pas me casser la tête et toi ?
— Tu verras bien...

Il rigole légèrement et pose sa main sur ma cuisse.

— Je suis sûr que tu seras magnifique en tout cas.

Je pose ma main sur la sienne en inspirant un bon coup avant de lui dire :

— J'ai hâte d'y être.

Arrivés devant chez moi. Je sors de la voiture, suivis de Jossuah. Je me retourne et il met ses mains sur mes hanches en me regardant droit dans les yeux.

— J'ai passé un excellent après-midi.
— Moi aussi, j'espère qu'il y en aura plus.
— Bien sûr, on se refera une journée surf avant la reprise des cours.

Je plaque mes lèvres contre les siennes à la fin de sa phrase. Il resserre son emprise pendant que je glisse mes mains dans ses cheveux, des milliers de frissons me parcours le corps comme à chaque fois. Alors que le baiser s'intensifie, je me stoppe et lui chuchote à l'oreille :

— Sauf que la prochaine fois, je prendrais MA planche de surf...

The love of my life it's you ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant