Ses pouvoirs renferment un effroyable secret qui pourrait bouleverser à jamais l'équilibre d'un univers ...
⭐️nouvelle version⭐️
Lorsqu'Avril, dix-sept ans, a perdu sa meilleure amie, elle pensait que le pire était derrière elle. Pourtant, la lycée...
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Solstice d'hiver jeudi 21 décembre 2017, huit heures
La télécommande à la main, je zappe les chaînes une à une, ne trouvant guère de quoi me distraire. La nuit a été rude et courte. La dirigeante nous a lâchés si tard qu'il me fut impossible de m'assoupir. Je suis donc resté des heures à mon bureau pour établir le plan que je serai seul à mettre en exécution ce soir. Nous nous sommes vus déléguer, à Aaron et moi, cette nouvelle charge pour rattraper nos fautes de la dernière fois. Je savais pertinemment que mon équipier allait tout faire rater. Voilà ce qui arrive lorsqu'on confie une demoiselle à ce prétentieux ! Il était contraint la surveiller de loin, et non la draguer !
J'aurais préféré mener cette mission en solitaire, plutôt que de la livrer à mon coéquipier. Mais il avait tant insisté qu'il ne m'était impossible de refuser. Quant au reste de l'escadron, ils ont tous été réquisitionnés pour un entraînement intensif dont je me passerai volontiers.
La fille nous a vus ...
Je n'ai de cesse de me souvenir de son regard vert émeraude terrifié.
Je n'ose guère imaginer ce qu'elle doit penser de nous. La Sage était si furieuse lorsque nous lui avons exposé la situation actuelle ! Cependant, tout n'est pas perdu. Ce soir, elle se rendra à une veillée se déroulant dans son lycée. Nous sommes tenus de faire notre possible pour rétablir un dialogue correct avec cette adolescente. Il faudra bien évidemment qu'elle continue d'ignorer la nature exacte de notre présence, ou même de notre essence. Madame Rosalie a été claire sur ces dires lorsqu'elle nous a parlé pour la première fois de cette jeune femme.
Mon coéquipier qui était pourtant excité par cette affectation est bien trop malade pour partir aujourd'hui. D'après le médecin du Manoir, Aaron souffre d'un terrible virus avec vomissement. Malgré cela, je mettrais plutôt en avant l'hypothèse d'une soirée arrosée. Il est bien trop fêtard pour être resté tranquillement dans ses appartements.
Cette mission, peu périlleuse, et relevant des capacités d'un débutant ne me réjouit guère. Pourtant, le choix ne s'offre pas à moi. Je ne laisserai pas mon ami repartir seul ! Ce trublion, déjà expulsé d'Oxford, ne parvient pas à conserver son sérieux. Il finira par m'attirer des problèmes, c'est certain.
Mon téléphone affiche huit heures. Il est temps de prendre la route. Il ne faut pas que je sois devancé par le sujet vingt-deux. J'utiliserai une voiture privée de l'Institution pour arriver dans le temps imparti. Mais avant cela, un petit détour chez mon ami s'impose.
D'un bond, je me lève de mon lit dans lequel je commençais à m'affaisser et enfile l'uniforme officiel. Composé d'un haut bleu nuit et d'épaulettes et un pantalon blanc, ces vieux accoutrements ont inspiré ceux des soldats britanniques durant l'époque victorienne.
Je me rends dans la salle de bain et m'observe attentivement dans le miroir. Aucun détail ne doit être négligé. Chaque parcelle de cette tenue doit être réglementaire. Les boutons dorés portant nos blasons bien cirés, tous les fils soigneusement taillés et le tissu repassé.
