Ses pouvoirs renferment un effroyable secret qui pourrait bouleverser à jamais l'équilibre d'un univers ...
⭐️nouvelle version⭐️
Lorsqu'Avril, dix-sept ans, a perdu sa meilleure amie, elle pensait que le pire était derrière elle. Pourtant, la lycée...
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⭐️PATIE 1⭐️
— Merci à tous d'être venus. Judy serait touchée par votre présence et elle ...
Non, ça ne va pas. Mon intonation est trop dramatique. Judy est une fille joyeuse, pleine de vie. Elle ne voudrait pas que sa mémoire soit ternie par une telle idiotie.
Les feuilles de mon discours à la main et positionnée devant le miroir, je m'exerce à l'énonciation de ces phrases. Les jours précédents m'ont permis d'écrire ces pages presque noires, salies par l'écoulement de mes regrets. Je devrais aussi dire mes nuits. Car ces dernières n'ont été qu'éprouvantes, toujours hantées par ces fantômes ou encore ce garçon. Mes cernes n'ont jamais été autant marqués par l'épuisement et la peur qui m'habitent. Depuis ma rencontre avec Aaron, je ne sors plus de la maison. Je me fais passer pour malade afin de me cacher. Je ne connais pas la nature exacte de la menace, mais je la ressens, au plus profond de mon âme. Ce n'est pas un hasard si les spectres ont quitté ma vie au moment même où cet individu s'est manifesté dans mes songes. Il doit être l'un de ces démons, mais peut-être sous son apparence humaine ? Ou alors il les contrôle !
Tu perds la tête, Avril ...
Je masse mes tempes pour faire disparaître cette terrible migraine. Mes yeux me brûlent aussi. Mon manque de sommeil n'est pas la cause de ces symptômes et une part de moi le sait déjà. Encore des indéchiffrables messages de mon subconscient ... Il a sûrement peur que je me rende à la soirée du lycée. Mais je n'ai aucune crainte à avoir. Tous les élèves ont l'obligation de décliner leur identité avant d'entrer dans le gymnase. Et puis tous mes professeurs seront présents — des adultes responsables qui veilleront sur nous. Je dois faire ça pour ma meilleure amie, elle qui a tant fait pour moi.
Depuis la porte, maman m'observe m'habiller d'un regard bienveillant, un doux sourire en coin. Ses traits sont marqués par la fatigue qu'elle accumule depuis trop de temps. Ses mèches brunes perdent de leur éclat et sa couleur rousse naturelle apparaît au niveau de ses racines. Ma génitrice ne se soucie plus d'elle-même et c'est bien dommage.
Je coiffe ma longue chevelure et revêts par la suite la magnifique tenue de Monsieur George. La coupe laisse entrevoir un léger décolleté et mes épaules dénudées. Il me faudra prendre une veste si je ne souhaite pas tomber malade avec de telles températures extérieures. La robe, découpée dans un tissu de soie d'exception, est drapée de plusieurs plis et épouse ma silhouette à merveille. Le génie de ce couturier me surprendra toujours.
— Tu comptes t'y rendre malgré tout ? Je vois que tu ne te sens pas encore très bien, tu as peut-être de la fièvre ? Christie ne t'en voudra pas, tu le sais, ma chérie.
Abandonner encore une fois Judy ? Jamais !
— Ça ira, ne t'inquiète pas. Je t'appelle si je ressens le besoin de rentrer, dis-je mécaniquement.
