Des jumeaux peuvent être une bénédiction pour certains parents, mais cela peut s'avérer bien plus compliqué lorsqu'ils sont royaux.
On s'attendait à accueillir un héritier au trône de France, il y en a eu deux.
Charles a un jumeau, le soleil est s...
Charles se frotta légèrement les mains tandis qu'il traversait hâtivement ce maudit couloir. Mademoiselle de La Vallière l'avait convié, comme d'autres amis à elle, dans ses appartements. Cependant, une douleur fulgurante s'était - à nouveau - réveillée dans le bras du prince, l'obligeant à retourner dans ses quartiers pour que son médecin puisse le soulager. Voilà comment il s'était retrouvé en retard, contraint à traverser un étage entier afin de pouvoir rejoindre sa vieille amie.
Alors qu'il approchait de son but, le brun souffla longuement pour chasser son agacement et, pendant que ses gardes se positionnaient de chaque côté, toqua puis entra chez la duchesse.
Lorsqu'il franchit la porte, une forte odeur de cacao attaqua ses narines, tandis que ses oreilles étaient envahies par les bavardages mêlés à de la musique. Il découvrit alors l'ancienne amante de son frère, ainsi que ses amis, installés confortablement sur des banquettes et des fauteuils, dégustant toute sorte de pâtisseries et de confiseries, accompagnées pour la plupart par des tasses de chocolat pendant que des musiciens jouaient en retrait. En sa qualité de membre de la famille royale, le groupe se leva pour le saluer. Il inclina légèrement la tête pour leur rendre la pareille, et se rendit compte que Clémence avait également été invitée. Mais avant de faire quoique ce soit, Charles se dirigea vers Louise qui lui adressait un sourire chaleureux.
— Vous voilà enfin, Monsieur ! s'exclama-t-elle joyeusement, j'ai bien cru que vous nous fausserez compagnie, ajouta-t-elle en riant légèrement.
— Je suis sincèrement navré, j'ai dû faire appeler mon médecin en urgence, lui répondit-il, gêné.
Le sourire de la favorite s'estompa.
— Pourquoi cela ? s'enquit la jeune femme.
— Toujours mon bras, sourit légèrement le duc, ce n'est rien, cela arrive de temps à autre, continua-t-il, avant de changer de sujet,je vois que vous avez fait connaissance avec la princesse de Condé
— C'est exact, le roi m'a fait part de son inquiétude à mon égard, lors de l'arrivée de votre frère à Versailles. Je me suis dit que cette réception serait l'occasion de la remercier, et de mieux la connaître, la duchesse marqua une pause, mais il faut que je vous présente Honoré de Chastel, qui vient d'arriver à la Cour.
Tandis que Charles partait s'installer à côté de Clémence, Louise reprit :
— Je me demandais, d'ailleurs, s'il ne serait pas possible de demander à Sa Majesté une charge pour le marquis, afin qu'il ait une situation stable à la Cour.
— Bien sûr, répondit-il en s'asseyant,je lui en parlerai, vous avez ma parole.
— Merci, Votre Altesse, sourit monsieur de Chastel, le regard illuminé.
Le prince répondit à son sourire.
— Bien ! s'exclama-t-elle, enjouée,maintenant que cela est réglé, où en étions-nous ?
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