24-Ascension

18 1 2
                                    

Tod se penche à l'oreille de Lana, ses cheveux orangés se mélangeant avec les mèches bleu océan de cette dernière. Il lui murmure quelque chose en jetant un regard espiègle en direction de Terry. Le rire cristallin de Lana fuse dans l'habitacle de l'aéro-navette, brisant le silence qui règne depuis le départ. Son voisin, quant à lui, ricane doucement. Terry hurle, furieuse : « Qu'est-ce qui vous fait marrer tous les deux ? » La jeune femme au cheveux colorés rit de plus belle. Iris et moi la regardons sans comprendre ce qui la met dans cet état. Je regarde Tod. Il m'indique d'un signe de tête la direction de la grande blonde. Je suis son regard tout en me penchant pour essayer de voir ce qu'il m'indique. Je remarque alors un petit bout de papier collé au dessus de sa tête. Je déchiffre péniblement l'inscription : « Celui ou celle qui s'assiéra ici aura pour nom de code « roi (reine) des con(ne)s » pour le restant de la mission. » Je plaque une main devant ma bouche pour retenir mon rire sans trop de succès. Je le laisse s'échapper. Le visage de Terry devient de plus en plus rouge. Elle laisse échapper sa colère : « Tod, la prochaine fois que tu te moques de moi, je réduis ton corps entier en bouillie. » Il essuie un larme qui s'échappe du coin de son oeil avent de s'écrier, hilare : « Bien reçu reine des connes ! » Il repart de plus belle dans un rire presque dément. Brusquement, Terry se lève, poing serré. Iris lui attrape le poignet juste avant qu'elle ne réussisse à suffisamment s'approcher du rouquin. Mon amie lance un regard noir à sa voisine avant de s'exclamer : « Bon maintenant ça suffit. Tod, j'aimerais que tu arrêtes avec tes plaisanteries stupides. Et toi Terry, je souhaiterais que tu sois un peu moins susceptible. » Ils hochent tout deux la tête. Iris ajoute : « Je ne vais pas vous faite un laïus sur l'importance de la mission mais je vous demande de vous concentrer. Sur les petites attaques de cargaison vous pouvez le faire mais pas sur les grosses opérations comme celle-là. Cela vaut pour tout le monde. Je me suis bien faîte comprendre ? » Nous acquiesçons tous ensembles. Soudain, Iris place une main sur son oreille. Après un moment de silence, elle dit doucement : « Bien reçu Antoine. » Puis elle s'adresse à notre petit groupe : « Nous allons atterrir. N'oubliez pas, vous êtes des techniciens. Les gardes sont vos inférieurs, vous devez donner l'illusion de vous sentir au dessus. Personne ne s'écarte du plan et tout ira bien. Si en haut on s'aperçois que quelque chose ne va pas, tout le monde s'échappe le plus rapidement possible. On n'est pas là pour jouer aux héros. Je n'ai pas envie de reperdre quelqu'un. »

Notre véhicule se pose doucement, comme une plume délicate. Ash, qui le pilote, nous fait signe de sortir. J'ajuste la manche de mon uniforme gris de technicien pour qu'il recouvre mon armure. Un sifflement précède l'ouverture de la porte. Lana ouvre la marche. Nous lui emboîtons le pas. Les gardes nous attendent de pied ferme. Leurs regards durs sont presque invisibles derrières leurs visières de visées bleutées. Leurs mains paraissent solidement arrimées à leurs pistolets à plasma. Lana s'approche d'une femme portant un brassard rouge, certainement la capitaine de section. Elles échangent durant un court moment. Bien que respectueuse, Lana arbore un air ridiculement suffisant. Si cela agace son interlocutrice, elle ne le montre pas le moins du monde. Son visage semble taillé dans le roc. Notre alliée pointe un doigt dans notre direction avant de le diriger vers le chariot lévitant qui transporte notre matériel. Elle tend des papiers à la soldate qui les inspecte longuement. Lorsqu'elle a enfin finit, elle donne l'ordre à trois de ses subordonnés de venir nous fouiller. Un d'eux récite le discours de circonstances d'une voix monotone : « Placez vos bras perpendiculairement à votre corps. Ne bougez pas, nous allons passez un détecteur de métaux et de signaux au dessus de votre corps. Ne faites aucun geste suspect car nous possédons l'autorisation de vous restreindre par la force si cela est nécessaire. » Nous obtempérons non sans lever les yeux aux ciel pour feindre l'impatience. Lorsque l'un des garde arrive pour m'inspecter, il reste figé durant une moment. Je tente de l'intimider en appuyant mes propos avec un regard se voulant froid et hautain : « Dépêchez vous ! Nous n'avons pas votre temps ! » Il répond quand même, intimidé : « Excusez-moi madame. Il me semble vous avoirs vu quelque part et j'essayer de me remémorer l'endroit mais je ... » Je l'interromps avant qu'il ne finisse sa phrase : « C'est normal, j'aspire à devenir la meilleure technicienne. Vous avez déjà du me voir dans des publicités de promotion de notre service, aux côtés de notre chef suprême. Elle dit être éblouie par mes capacités. Vous comprenez aisément, je l'espère, que chaque seconde est précieuse pour ma progression. » Ma tirade fait effet. Il baisse légèrement la tête pour cacher ses joues rougissantes et marmonne des excuses confuses. L'appareil frôle mes vêtements durant une petite minute. J'ai alors peur qu'il entrevoie l'armure sous le tissu grisâtre. Mes yeux dansent entre l'objet et le visage du soldat. Il recule finalement ce qui m'indique qu'il a enfin finit. La capitaine s'approche alors du chariot contenant nos armes. Elle pose une main sur un tuyau en cuivre. Lana ne manque pas de la reprendre : « Ne touchez pas aux outils, ils se dérèglent facilement.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Sep 02, 2019 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

La SociétéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant