Sans plus lui laisser le temps de réagir, William enlaça Geneviève plus étroitement et reprit sa bouche. Cette fois, elle essaya de l'écarter, mais il lui maintint la nuque — sa nuque gracile et à la peau si douce, constata-t-il — et accentua la pression de ses lèvres sur les siennes.
Au bout de quelques secondes, elle finit par cesser de le repousser, et se colla à lui en laissant échapper un petit son guttural, que William trouva bizarre, presque comique, mais qui étrangement démultiplia son désir.
Geneviève avait été reprise dans cette tempête qui l'emportait au-delà de toute pensée cohérente et de toute logique. Elle n'était pour l'heure que sensations entre les bras de cet homme qu'elle ne connaissait pas il y a encore à peine quelques heures. Mais peu importait. Pour l'instant, elle n'avait qu'une envie, c'était de complètement se laisser aller, et de vivre pleinement ces instants délicieux et électrisants, qu'il était en train de lui faire vivre. Aucun homme jusque-là n'avait éveillé ses sens ainsi.
Sans quitter sa bouche exquise, la pressant de plus en plus étroitement contre lui, William caressait maintenant fiévreusement son dos et le creux de ses reins. Il plaqua ses larges mains sur ses fesses fermes et rebondies, et la soulevant légèrement, il comprima son sexe en érection contre le sien. Il eut vaguement l'impression, l'espace d'une fraction de seconde, qu'elle se raidissait. Mais non. Répondant enfin avec ferveur à son baiser, elle poussa encore ce petit son bizarre provenant du fond de sa gorge, et passa ses bras autour de sa nuque. N'y tenant plus, il l'écarta pour lui ôter l'informe tee-shirt qu'elle portait et le fit passer par-dessus sa tête.
Instinctivement, Geneviève cacha ses seins de son bras et posa sa main sur son sexe pour se protéger de son regard scrutateur, appréciateur et brûlant. Elle se sentit rougir jusqu'à la racine des cheveux, et détourna la tête.
Quelque peu surpris par sa réaction, William lui écarta néanmoins doucement les bras pour admirer son corps de déesse. Il se délecta de la vision de sa peau soyeuse ; de ses seins haut placés et bien ronds aux aréoles foncées et aux tétons durcis ; de son ventre plat ; de ses hanches aux belles courbes douces et harmonieuses ; de ses interminables jambes fuselées ; du petit triangle sombre en haut de ses cuisses...
— Tu es magnifique, murmura-t-il, la voix rauque.
Se sentant gauche, et de plus en plus mal à l'aise, Geneviève voulut s'écarter de lui, mais au même moment, il l'enlaça à nouveau, et reprit ses lèvres en un baiser avide. Et immédiatement, ses mains douces et fermes à la fois errèrent sur son corps nu, transformant ainsi son sang en feu liquide dans ses veines. Un besoin irrépressible de sentir sa peau naquit en elle. Et, passant ses mains sous les pans de son peignoir, elle les laissa glisser sur ses épaules musclées, sur la peau lisse et douce de son dos. Voluptueusement, elle sculpta les plats et les méplats de sa musculature sèche.
Explorant le délicieux corps de Geneviève, William s'attarda un bref instant sur sa hanche souple, avant d'insinuer sa main, lentement, mais fermement, entre ses cuisses douces et galbées. Il se retint à grand-peine de pousser un râle de plaisir lorsqu'il perçut sous ses doigts la chaleur de son intimité, si moite de désir. Son sexe durcit encore, devenant presque douloureux.
En sentant ses doigts caresser sa féminité, Geneviève tressaillit légèrement sous l'intensité des sensations qu'ils déclenchèrent en elle. Et un sourd gémissement s'échappa d'entre ses lèvres, qui fut avalé par la bouche avide de William.
Doucement, il l'éloigna finalement de lui, la laissant presque chancelante sur ses jambes. D'un geste, il ouvrit le lit et la repoussa lentement pour l'aider à s'y allonger. Elle voulut rabattre le drap sur elle pour cacher sa nudité, mais il l'en empêcha.
VOUS LISEZ
Un si long silence : Destins croisés 2
RomanceGeneviève croyait ne plus jamais revoir William. Quelques années auparavant, elle l'avait fui. Et suite à leur brève et douloureuse liaison, elle avait dû, pas à pas, se reconstruire. Mais William, toujours aussi séduisant et arrogant qu'autrefois...