Comment lui expliquer que j'avais plus la force de faire face à tous ces gens. Je ne pouvais plus les regarder et me dire qu'ils étaient en train de danser grâce à moi.
- Mely je ne peux plus faire ça. Dis-je en soufflant tristement.
- Mais tu as abandonné ta passion et ton talent il y a quatre longues années, il est temps de reprendre les choses en mains. S'exclame Mely en secouant mes épaules.
Toujours aussi énergique...
Mais en soit, elle avait raison je devais me reprendre. Et même si je n'avais plus osé toucher une platine de mixage depuis des années, je mentirai si je disais que ça ne me manquais pas. Combiner des musiques ensemble était une vrai passion, écouter les sons de chacun et trouver la combinaison parfaite étaient tout ce que j'aimais faire en soit.
Alors peut-être qu'un jour je recommencerai...
- De toute façon tu n'as plus vraiment le choix dans deux jours je t'ai pris rendez-vous chez Liam. M'annonce ma sœur alors que j'ouvre grand les yeux.
Liam est celui qui m'a offert ma première table de mixage. Il a son propre studio d'enregistrements et a travaillé avec les plus grands. Ça fait un moment que je ne l'ai pas vu... Sûrement de peur que lui aussi me rabâche que je ne devais pas abandonner.
- Mais pourquoi t'a fais ça ? Dis-je en secouant de la tête.
- Tu verras il n'y aura que toi et lui et tu pourras faire ce que tu veux le temps de quelques heures. Juste relâcher un peu la pression de ces dernières années. Ajoute ma sœur en buvant son verre.
Je ne sais pas vraiment quoi dire, c'est ma sœur quoi. Elle veut toujours tout prendre en main, même quand la situation la dépasse ce que je ne comprendrais sûrement jamais chez elle. Mais c'est ma grande sœur, alors je ne peux pas lui en vouloir sachant qu'elle fait ça pour mon bien.
Mely a toujours été comme ça, même avec des personnes qui sont loin de le mériter. Évidemment, je veux bien sûr parler de ma cinglée de mère qui ne pense pourtant qu'à elle et sa petite personne.
- J'irai faire un tour je te le promets. Dis-je en lui adressant un fin sourire.
Je lui devais bien ça...
Le reste de notre soirée s'est plutôt bien passée et j'en suis très contente. On a pu parler de tout et n'importe quoi comme on avait l'habitude de faire, avant qu'elle ne déménage chez elle avec son petit mari. J'étais heureuse pour elle et pour mon frère, ils avaient réussi à trouver le bonheur et j'étais terriblement fière d'eux, contrairement à ma mère qui ne le montrait aucunement.
Alors que la soirée venait de se terminer et que je venais de déposer ma sœur chez elle, sans même que je ne m'en rende compte ma voiture roulait vers... Malcom. Et je n'arrivais même pas à me dissuader d'y aller... Je veux dire qu'il m'a quand même traité de traînée. Surtout pas pour une fille...
Mais j'avais ce besoin de savoir comment Rain allait et j'avais aussi envie de savoir plus de détails sur leur rendez-vous chez le médecin. Parce que le mien n'a rien voulu me dire, caché par le secret médical de chaque client.
J'arrivais assez vite devant la maison, il était tard et le quartier était plongé dans un silence plutôt apaisant. Je sors de ma voiture et me dirige vers l'entrée de la maison. Sans frapper j'ouvre la porte et me dirige vers la pièce principale où de la lumière s'en dégage. Alors que je m'avance dans la pièce je découvre des dizaines de cartons, encore plus que ce matin.
D'autres sont nouveaux et certains plus anciens... Il a dû faire quelques achat. La plupart sont des produits pour bébé donc...
Intriguée par le silence et le simple bruit de la télé accrochée maintenant au mur, je marche vers le canapé pensant ne trouver personne, et que dis mon étonnement en voyant Malcom et Rain endormi sur le canapé. Rain était allongé sur le torse de son oncle taché par l'encre de ses tatouages.
Un plaid posé sur son petit corps de nourrisson, Malcom tenait un biberon dans l'une de ses mains alors que l'autre était posé sur les jambes de Rain. Cette scène était adorable malgré ce que Malcom m'avait dit ce matin.
La pièce est beaucoup plus chaleureuse qu'au début de journée. Une table en bois est juste devant le canapé en tissu gris. L'angle du canapé est couvert de plaids et de coussins ainsi que du sac a langer du bébé.
Je décide de les laisser dormir et n'éteins pas la télé préfèrant la garder pour lumière avec la cheminée qui l'accompagne. Je me tourne vers tout ce bazar dans la cuisine dû aux cartons et prise d'une bonté intense je décide de ranger.
Nan mais allez savoir ce qu'il me prends ce soir... Ma sœur ma mise de bonne humeur. Je retire mes talons et détache mes cheveux qui avaient été attachés toute la soirée et je dois dire que ça fait un bien fou. Voilà comment commence un grand ménage et déballage de chaque chose.
Je range tout à sa place et alors que je finis par nettoyer le plan de travaille un téléphone sonne. Tout ce que je sais c'est que ça n'est pas le mien...
Je m'approche du canapé et trouve le téléphone de Malcom posé sur la table. Je comptais le prendre pour stopper l'appel pour éviter de réveiller Rain, mais Malcom avait été plus rapide que moi. Il venait de tendre son bras et prendre son téléphone le portant immédiatement à son oreille.
- J'arrive. Fus son seul mot avant de raccrocher brusquement.
Il se redressa doucement et pris Rain dans ses bras pour le déposer sur le canapé et disposa un drap et des coussins autour de lui sans m'adresser un regard. Il attrape son t-shirt au sol et son téléphone, dépose un baiser sur le front de son neveu avant de se retourner vers moi.
Et sans que je ne comprenne ce qu'il se passe encore une fois, il plonge ses lèvres sur les miennes. Il pose une main sur ma hanche et l'autre sur ma nuque m'empêchant de bouger. Il fait bouger nos lèvres tellement vite que je n'ai pas le temps de savourer se baiser interdit.
- Ta robe est beaucoup trop courte, je n'aime pas te voir maquiller, tes cheveux sont mieux quand ils sont au naturel et pour finir... Ne remets plus de rouge à lèvres. Finit par me lâcher Malcom en se dirigeant sereinement vers la sortie.
Euh... Pardon ?
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You Can Do Anything...
Teen FictionOn connaît toutes les histoires que nos parents nous racontaient pour nous faire peur et pour éviter que l'on sorte le soir. Mais oui, j'en suis sûr, vous en avez déjà entendu des centaines, mais qui pourtant ça, nous a jamais empêchées de faire nos...