VII.

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Merci l'accueil fait à la nouvelle couverture ! :)

Du coup, j'ai eu l'idée d'un petit jeu :
Qui parmi nos petits héros délicats est le plus beau ?

Mettez votre commentaire directement dans les choix proposés :

Pour Riki : ♥️
Pour Muglerina : 💙
Pour Abell : ❤️

___

La fête s’était achevée sur cette scène un peu tendue. Malgré ses réticences, j'avais ou raccompagner Abell jusqu’à son domicile. Cette vielle maisonnette en bois menaçait de s'effondrer mais le Bêta ne sembla pas vraiment s'en inquiéter, au contraire. Elle était isolée du reste du monde comme il le souhaitait. Il vivait autour d'une épaisse et magnifique forêt, juste en face d'une délicate rivière qui me rappela la beauté de ses yeux bleus.

Puis, j’étais réparti dans mon domaine, dans les quartiers nord de la capitale dans l’une des nombreuses à mon père. Si je le détestais amèrement, je me servais de sa réputation et de son argent pour vivre ma vie. Les Alphas ne vivaient pas dans la pauvreté, je ne ressentais aucune scrupule à me servir de ses biens pôle poursuivre ma parfaite existence. J'avais tout : des femmes, de l'argent, du pouvoir, un corps de rêve mais seule ombre au tableau, il me manquait ce foutu Bêta qui me rejetait. Je reconnaissais bien là sa nature. Ni Alpha, ni Oméga, Abell contrôlait parfaitement son corps et pouvait ou non choisir de me résister. Si cette option me déplaisait, elle avait le mérite de donner du caractère à notre relation. Mes lèvres ne pouvaient pas oublier les siennes. Ni trop petite, ni trop charnue, sa bouche était de loin la meilleure que j’avais embrassé. J’étais sûr qu'elle pouvait faire des merveilles un peu plus loin, dans mon corps.

Pour l’heure, les femmes de maisons prirent mes affaires pour me débarrasser de mes vêtements encombrants. Elles avaient préparé en avance mon bas dans l’immense salle de bain tout en marbre. La baignoire était directement incrustée dans le sol et suffisamment profonde pour ma taille. Alors une fois nu, je m’installais confortablement et exigeais un massage.

Mes désirs étaient des ordres. Rapidement, l’une d’elle vint derrière moi en serviette pour se mettre au travail. Ses mains étaient douces et très douées. Elle savait y faire et ne disait aucun mot. Mais je ne voulais pas vivre ainsi plus longtemps. Les femmes, l'argent et diriger ne me satisfaisaient plus. Je voulais d'Abell. L’imaginer se baigner avec moi un délicieux vers de nectar de coco à la main, quelques pétales dans l'eau chaude et transparente à le laver, oh oui. Le bonheur était dans les choses simples et ce Bêta représentait tout ce qui me manquait.

J'avais de l'amour à lui donner, de l'argent et du sexe. Une vie de luxure et d'amour qu'il semblait fuir.
Une fois terminé, je sortis de mon bain pour enrouler une longue serviette à ma taille. Puis, l'une des servantes m’apporta un peignoir que je nouai négligemment.

-Disposez à présent, je souhaite avoir ma tranquillité.
-Oui, Monsieur.

Je partis de la pièce pour rejoindre ma chambre avant de m'effondrer sur le lit. Un lit bien trop spacieux pour moi qui ne demande qu’à être comblé par la présente d'un autre. Bordel, j’étais tombé amoureux d'un Bêta bien trop rapidement. Mais Abell était magnifique avec ses grains de beauté sur le visage. Ses yeux en amande étaient plus pur que la virginité en elle-même et ses cheveux roses délicats et fins. Tout me ramenait à lui, je n'arrivais pas à me le sortir de la tête. Je décidai alors d’éteindre les quelques bougies allumées et de m’endormir dans le noir le plus complet.

***
Aujourd’hui, Arthur ouvrait les audiences depuis la naissance de sa fille. Si ce sang pur n’avait jamais eu de cœur, on racontait qu'il était complètement dingue de cette petite. Nul doute que son compagnon Muglerina prenait soin d'elle et du roi malgré son état de santé très préoccupant.

J’avais demandé à rencontrer cet homme, je savais qu'il retenait mon père, le Duc Albert et qu'il allait l’exécuter publiquement. Cependant, je voulais qu’il épargne pour me donner le plaisir de le faire. Ainsi, je vengerai ma sœur et ma mère. Une femme Oméga attentionnée qui depuis la trahison de cette ordure est tombée gravement malade. Elle vivait ici en toute sécurité. Et comme chaque matin où je me levais, j’allais lui rendre une petite visite dans sa chambre.

Elle était inconsciente depuis trop longtemps mais elle respirais. Les filles de la maison m'aidaient à m’occuper d’elle, notamment en lui faisant sa toilette de tous les jours. Elle était dans un coma et chaque fois que les guérisseuses venaient, elles ne parvenaient pas à la réveiller. Je caressais son visage délicatement. Elle était si belle, si innocente et tellement courageuse. Elle était la femme que j'aimais le plus au monde avec ma sœur et aujourd’hui, j’étais sur le point de perdre ma famille. Et l'homme que j’aimais me rejetait. Si Abell pensait que l'amour n’était pas fait pour lui, il se trompait. Mes proches disparaissaient les uns après les autres comme si c’était l'amour qui me fuyait. Par moment, Dieu devait vraiment me détester.

En attendant, je devais laisser mes peurs et mes doutes de côté pour m’apprêter et aller à l’audience. Je devais tuer cet individu de mes mains, avec mon épée qui ne quittait jamais son fourreau à ma taille. Puis j'enfilais ma tunique avant de prendre mes dernières affaires et de quitter la demeure que je confiais à mon personnel. Je me rendis à l’écurie pour m'emparer de mon cheval et me mettre enfin en route pour le palais. C’était bientôt l'heure de mon audience.

-Lily-Lise, maman, je vais vous venger des ténèbres de cet homme.

Car tel était mon souhait le plus cher avec celui qu'Abell m'accepte.


«  Est-ce que tu es malheureux ? »

Quand je pense qu'il l’avait deviné. Oui, j’étais terriblement malheureux.

LE BÊTA ET L'ALPHA DESTINÉSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant