LE BÊTA ET L'ALPHA DESTINÉS

Riki & Aerin 1/2

Eh oui, un chapitre sur Riki et Aerin car il y a encore de quoi écrire sur eux après leur mariage et la naissance de leur fille, bonne lecture :) 

L'HISTOIRE DE RIKI FËANOR’D ET AERIN VAN ERANAMM FEAR FËANOR’D 1/2

- Nous n’avons pas réfléchi à son prénom. Nous avons été trop pris par le mariage.
- Pauvre petite, ses parents l'ont ignoré.

Aerin posa une main sur mon épaule dénudée.

- Ne dis pas ça, elle est notre plus belle réussite.
- Oui, vous avez raison.

Je venais d’accoucher et cela avait été éprouvant. Je crus mourir en la sentant sortir mais les sages femmes et Aerin avaient été d'un soutien précieux. La petite s’était endormie dans les bras de son père, enveloppée par un tissu protecteur.

- En tout cas, elle te ressemble. Je suis très fier de toi, Riki.

Je rougis avant de gonfler des joues. Je n’étais pas habitué à tant de compliments. Mais Aerin était heureux d’être père, un rôle qu'il avait sacrifié avec Rikin. Si notre fils reposait désormais en paix dans les jardins, nous allions tous les jours lui rendre une visite pour lui dire quelques mots et lui déposer un bouquet différent. Mais aujourd’hui, le destin nous permettait d’avoir une petite fille en pleine santé. Ses cheveux roses étaient plus pâle que les miens car les cheveux de son père étaient entièrement blancs. Mon compagnon qui avait un physique imposant, musclé et typiquement masculin, il n’était pas moins dingue de la petite. Mais l’accouchement m’avait épuisé bien que je parvenais à tenir debout.

- Tu as accouché il y a quelques heures, tu dois te reposer.
- Je vais bien, le rassurais-je. Je ne veux pas manquer ces instants avec vous. Notre fille a besoin de nous, Aerin. Puis je rougis en baissant les yeux, tout autant que j’ai besoin de vous.

Il me sourit et m'invite à m’assoir à ses côtés. Nous avions réaménagé notre espace pour accueillir notre fille et veiller sur elle assidûment. Elle était trop petite pour être autonome. Elle était notre princesse en plus d’être celle de Fëanor’d. Je voulais prendre soin d'elle.

- Tiens, prends là.

Aerin mit notre fille dans les bras. Elle pesait bien son poids mais j’étais ému en la serrant contre moi. Grâce à elle, j’étais lié à Aerin de la plus belle des façons.

- Tu es une mère magnifique, Riki.
- Et vous un père incroyable, mon prince.

Depuis que nous nous étions mariés, j’avais l'impression d’être plus proche de lui. Avec ma grossesse, nous n'avions pas pu avoir de noces et maintenant que nous avions un enfant à charge, nous pouvions dire adieu à nos moments d'intimité. Mais cela en valait la chandelle. En repensant à mon parcours, jamais je n’aurais crus pouvoir connaître un tel bonheur. J’avais le meilleur des compagnons, un Alpha suprême qui parfois était un peu trop fier et égoïste. Mais ça faisait parti de son charme et son sourire n’avait pas de prix.

- Nous devrions lui choisir son prénom, Riki.
- Vous avez raison, attestais-je. Que pensez vous de… Riruna ?

Aerin ne prit pas le temps de réfléchir.

- Non, c'est un prénom assez rependu à Fëanor’d. Notre fille est spéciale, je veux quelque chose d'original.

Soudainement, j’eus l’idée d'un prénom. Quelque chose de très fort. Si le prénom de Rikin avait été créé avec les nôtres, j’en voulais un unique pour notre fille.

- Ririna.
- Hein ? S'étonna Aerin.
- Ririna, c’est beau non ?

Je ne sus pas ce que je vis dans son regard mais mon bien aimé était troublé.

- Que vous arrive-t-il, Aerin ?
- Rien, je viens de me rendre compte que j’ai oublié de te dire quelque chose de très important.
- Rien de grave, j'espère ?
- Non, cela n'aura aucun impact sur notre bonheur, je te le promets. N'oublie jamais que je t'aime pour ce que tu es et que j’ai choisi de braver le destin pour rester à tes côtés.

Il glissa une main sur ma joue alors que Ririna se mit à pleurer. Je tentais de la bercer dans mes bras mais ses pleurs ne se calmaient pas.

- Elle doit avoir faim, chéri.
- Ah, euh… oui ! Où avais-je la tête ?

Aerin m'aida à déboutonner ma tunique en la laissant négligemment retombée sur ma taille. Le visage de Ririna se rapprocha de ma poitrine et Aerin l'aida à prendre mon mamelon en bouche. Avec la grossesse, ils avaient légèrement gonflés. Ils étaient gorgés de nectar pour me permettre de nourriture notre fille. Aerin prenait très à cœur son rôle de père et de mari. Si notre relation n'avait jamais changé, nous avions gagné en maturité. Il nous arrivait de se disputer et de ne plus nous parler pendant quelques heures, mais nous nous réconcilions toujours. Mais nous étions encore plus complices qu’avant depuis notre union.

- Tiens bien sa tête. Oui, comme ça.

Aerin n’hésitait jamais à me targuer d’éloges. Il exprimait son affection tout en gardant son caractère de dominant. Il prenait toujours la plupart des décisions pour nous car je lui faisais une confiance aveugle. J’étais un Oméga et lui un Alpha et quand bien même nous étions éperdument amoureux, nous n’oublions pas la hiérarchie qu'il y avait entre nous.

- Elle a beau ne pas avoir de dents, cette petite à votre force, Aerin.
- Elle tient bien de son père, elle sait ce qu'il y a de bons.
- Aerin ! Ne parlez pas de ça devant a petite !

Il éclata de rire. Je n’étais pas bougre et je savais qu'il parlait ouvertement de mes tétons.

- Mes excuses, je ne voulais pas t'intimider.

Une fois la petite rassasiée, Aerin prit le soin de l’installer dans son berceau. Puis il m’aida à remettre de l’ordre dans mes vêtements.

- Riki, pourrais-tu m’accorder un peu de ton temps ?
- Hein ?

Il reprit cette même expression. Aerin était en plein doute. Pas pour notre couple, mais peut-être à cause d'une potentielle réaction de ma part. À force de le fréquenter, je le connaissais par cœur.

- J’ai besoin de te parler, Ririna peut venir avec nous.

Aerin m'avait rassuré tant de fois par le passé qu’à présent, c’était à mon tour. Ingénument, je passai ma main sur son visage pour caresser sa peau et le rassurer en un sourire.

- Évidemment que j’accepte.

Il se leva en m’invitant à en faire de même. Puis, il prit le temps de passer une veste sur mes épaules pour me couvrir du vent. Ensuite, il porta le berceau d’une main ferme et le guida une main dans le dos, jusqu’à la sortie de la pièce.

Aerin désirait me partager un ultime secret.