The burning chill

Chapitre 21

-Tu sais quoi, Nathan ? Il faudrait que tu te coupes les cheveux.

Le concerné semble horrifié par les propos de son ami.

-Quoi ? Non !

-On devrait te les aplatir.

Ses cheveux bruns qui bouclent naturellement arrivent à ses épaules. Si on les lisse, ils pourraient bien descendre jusqu'à ses pectoraux.

-Oui ! Bonne idée ! lance Allie.

Je monte dans la chambre de Julie chercher sont fer plat, puis redescends. Après l'avoir branché, j'attends que Nathan vienne se placer face à moi pour que je puisse le coiffer. Il soupire longuement et finit par se décider à venir me rejoindre. Je lisse chaque mèche de sa tignasse ce qui s'avère à être bien plus long que prévu. Lorsque le résultat est terminé, je m'éloigne de quelques pas pour voir mon œuvre. Il se tourne vers moi et me demande en restant de marbre :

-Commentaires ?

Je tente de me retenir, mais vu sa tête, je finis par éclater de rire. Avec ses cheveux qui ont gagné plus d'un pouce, il ressemble à l'un de ces chanteurs de groupe de rock des années 1970. Lorsque je reprends mon calme, j'ouvre l'application de l'appareil photo et place mon cellulaire face à Nathan pour qu'il puisse voir de quoi il a l'air.

-Oh non...

J'appuie sur le bouton pour prendre une photo de Nathan pendant un moment d'inattention de sa part.

-Hey ! Supprime ça !

Je le mets dans ma story snapchat afin que tout le monde puisse voir cette coupe de cheveux immonde.

-Alyssa ! Je vais te tuer !

Il tente d'attraper mon cellulaire, mais je suis plus rapide. Je le cache derrière mon dos, alors qu'il commence à me chatouiller les côtes.

-Je vais la supprimer ! Je vais la supprimer ! je cède.

Il s'éloigne peu à peu de moi et avant qu'il n'ait le temps de réagir, je m'engouffre dans la salle de bain, à l'abri. Seulement quelques secondes plus tard, plusieurs coups à la porte se font entendre.

-Alyssa ! Je vais défoncer la porte si tu ne m'ouvres pas !

-Essaie pour voir, je tente.

-Parfait !

Un autre coup se fait entendre à travers la porte.

-Je vais publier une affreuse photo de toi si tu ne changes pas d'avis, m'avertit-il.

Je reste silencieuse de longues secondes avant qu'il ne prenne mon silence pour une défaite.

-Allez, ouvre-moi.

Je m'approche lentement de la grande porte et l'ouvre délicatement. Il entre avec rapidité et referme la porte derrière lui, empêchant toute issue possible. Je commence à me demander si ce n'était pas une erreur de lui céder le passage.

-Il y a seize personnes, maintenant, qui ont vu ta photo, je lâche.

Il attrape mon cellulaire de mes mains et pianote dessus, avant de me le rendre dans la seconde qui suit. Je jette un œil à l'objet entre mes mains pour découvrir ce qu'il y a mijoté. La photo de lui que j'avais mise dans ma story a été supprimée. En posant les yeux sur l'homme à mes côtés, je le découvre en train de m'épier avec attention. Il fait un pas vers moi et cette proximité entre nous me fait frissonner. Jamais un garçon n'a causé cette réaction chez moi à un simple toucher et pourtant, avec lui c'est différent. Il réduit la distance entre nos deux corps, puis, très lentement, ses lèvres charnues viennent se poser sur les miennes. Ce contact est si agréable et différent des autres que nous avons partagés. Il est fougueux et délicat à la fois. Soudain, il s'éloigne de moi en gardant, toutefois, une proximité entre nos deux visages. De son regard, il guette ma réaction pour voir si je regrette notre échange. Comme seule réponse, je l'embrasse à nouveau pour approfondir notre baiser. Il vient glisser sa main sur mes reins, puis m'attire vers lui. Nos lèvres se séparent lentement après quelques minutes. Il pose son front contre le mien pour reprendre ses esprits, alors que j'ai encore les yeux fermés, perturbée par ce qui vient de se passer. Non, ce baiser n'était pas comme les autres. Il y avait quelque chose de plus. Une sorte d'alchimie en supplément qui n'était pas présente avant. Je m'éloigne de quelques pas, réalisant peu à peu l'ampleur de la situation. Sans prendre la peine de lui jeter un dernier regard, je sors de la salle de bain et retourne chez moi sans dire au revoir aux autres.

* * *

En passant la porte d'entrée, je réalise que je suis la seule présente sur les lieux. C'est dommage, j'aurais aimé pouvoir parler à ma sœur de la situation. Je n'ai pas pour habitude de lui parler de mes maux, mais, en ce moment, j'ai besoin de m'adresser à quelqu'un et elle semble être cette personne. Lorsque je suis seule avec mes pensées, ce sont les pires des idées qui me viennent à l'esprit. Le baiser entre moi et Nathan ne m'a pas laissé indifférente, alors est-ce que ça signifie que je commence à m'attacher ? Comme toujours, je préfère éviter ce genre de situation plutôt que d'y faire face. Ça comprend trop de questions auxquelles je ne peux répondre. Et je sais tant bien que mal que ma relation avec Nathan est en train de se dégrader. Il voudra sans doute obtenir des explications, mais je n'en ai aucune à lui donner. Je crois que le mieux serait de fuir tout ça et d'arrêter de me poser des questions. Pour suivre ce plan, je dois quitter la ville pour ne pas avoir à affronter Nathan. Les autres pourront certainement comprendre que j'ai besoin d'une pause de l'extérieur pour le moment. Sans réfléchir plus longtemps, j'attrape un sac et y mets plusieurs vêtements qui semblent être plus avantageux avant de filer directement dans mon auto en prenant soin d'avoir laissé sur le comptoir une lettre expliquant la situation. 

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Mille pardons pour notre irrégularité ces derniers temps. À cause de l'école, du travail et de nos études, la rédaction de « The burning chill » devient de plus en plus difficile. Nous allons tout de même continuer d'essayer de publier au minimum un chapitre par semaine.

-Cass & Ana xx