chapitre 2 Sur les Traces de Regulus Black

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Harry boudait, dans sa chambre.
- C'est pas juste ! Cria Cassandra. Il risque rien, avec moi. Et puis, qui ira attaquer en plein village, près de Dumbledore ? Vélia et moi, on veillera sur lui.
- Ca suffit Cassandra. Répliqua Sirius, d'un ton las. Ses parents ont pris leur décision, il ne t'appartient pas de la juger.
- Mais c'est pas...
- Juste ? Je sais. Mais dans la vie, il y a des tas de choses, qui ne sont pas justes, et on est bien obligé de faire avec. Maintenant arrête de discuter.
- Pfff ! J'en ai marre de cette famille.
Elle sortit en claquant la porte.

- Je suis désolé. Dit Sirius. En s'adressant à Lily.
- De quoi es tu désolé ? Lui demanda t'elle, d'un ton excèdé. Du comportement de ta fille ? Pourtant elle a raison.  C'est pas juste, que Harry fasse les frais de cette situation. Qu'il soit privé des plaisirs de son enfance. Qu'il se retrouve toujours confronté à des dangers qu'un enfant de son âge ne devrait pas avoir à affronter. Mais ce n'est pas à toi, d'être désolé, pour ça, tu n' y es pour rien. Maintenant, Si tu es désolé pour les agissements de ton frère, tu sais très bien que tu n'es par responsable de ça non plus. Ni de ceux de ta cousine. Ils ont fait leurs choix, il y a longtemps, en toute connaissance de cause. Alors, arrête de te morfondre, et tâche de retrouver ces fugitifs, avant qu'ils ne tuent mon fils. Par ce que là, tu auras de quoi être désolé.

Puis, elle quitta la cuisine, et monta à l'étage.
Sirius était désemparé.
- Excuse là, dit James. Elle a peur. Elle a vécu ça, trop souvent. Elle ne supporte plus qu'Harry soit une cible, pour tous les mangemorts, assoiffés de reconnaissance de la part de Voldemort.
- Je sais. Répondit  Sirius, en se passant une main dans les cheveux. A croire que ça n'en finira jamais
- Si. Quand Voldemort sera mort. Dit James, d'un ton féroce.
- Mais...On ne peut pas le tuer. Vélia elle même, l'a dit.
- Il y a sûrement un  moyen Personne n'est immortel.
- Peut être. Je sais pas, je sais plus.

James, posa une main sur l'épaule de Sirius.
- Ca va s'arranger. Dit il.
- Comment tu fais pour être toujours aussi optimiste ?
James soupira.
- Quand ma mère est tombée malade, j'étais en colère, tu te souviens ? J'en voulais à la terre entière. Mais mon père, lui, il restait optimiste, il disait que ça irait. Moi, je savais qu'elle était condamnée. Et ça me rendait dingue, qu'il fasse comme si tout allait bien..
Alors, j'ai posé la même question que toi. Et il m'a dit une phrase, que je n'ai jamais oublié. Quand tout tourne mal, autour de toi, que tu vis dans un enfer permanent, l'espoir que ça se termine bien, est la seule chose, qui te fait tenir debout, la seule raison, pour laquelle tu te lèves le matin. Le désespoir  n'aidera pas ta mère à guérir, et l'espoir non plus probablement, mais il lui rendra la vie un peu plus douce, et ça, ça vaut tous les trésors du monde.
- Ton père était quelqu'un de bien, James. Il me manque tellement, et ta mère aussi.
James sourit.
- Oui, ils me manquent aussi. Il ne se passe pas un jour, sans que je pense à eux.

Un silence pesant s'installa. Ils se plongèrent dans leurs souvenirs respectifs, d'Euphemia et Fleamont  Potter

Sirius se leva.
- Je vais fumer une clope. Dit il.
Et il sortit. James poussa un soupir, et le suivit.

Il le trouva sur la terrasse, adossé à une colonne,  une cigarette à la main, les yeux perdus dans le vague.

James resta debout, près de lui, sans dire un mot, attendant que ce soit lui, qui parle.
- C'est ma faute, tu sais.
James fronça les sourcils.
- Quoi ?
- Si Reg à mal tourné, c'est de ma faute.
James soupira.
- Tu n'es pas responsable de ses choix.
- Si. Je l'ai abandonné. Reg,  et Méredith, aussi, je les ai laissés tomber par pur égoïsme. Parce que je voulais vivre ma vie, comme je l'entendais. Je voulais effacer tous les liens qui me rattachaient à cette famille. Si j'avais accepté aller à Serpentard, comme ils le voulaient, j'aurais pu le protéger, l'empêcher de  déraper.
- Ou vous auriez dérapé tous les deux. Sirius, Pour Reg, tu étais un modèle, mais aussi un rival. Tu n'as pas le recul nécessaire, mais moi je l'ai. Il avait cinq ans, quand il a volé ton balais, pour essayer de voler aussi. Il a voulu faire partie de l'équipe de Quidditch, parce que toi, tu étais dans une équipe. Il est allé tout seul dans la forêt interdite parce que toi, tu y étais allé. Il a toujours essayé de sortir de ton ombre, de prouver qu'il était plus fort, plus intelligent que toi. Il cherchait l'affrontement, en permanence.
- Mais c'était qu'un gosse !
- Et tu en étais un aussi, quand tu es entré à Poudlard. Mais ça t'a pas empêcher de faire les choix que tu voulais....regarde moi....Sirius, regarde moi.
A contre coeur, Sirius  tourna vers James, un regard douloureux.
-  Vous avez eu la même enfance, les mêmes parents, la même famille, les mêmes conditions de vie. Il aurait pu choisir Gryffondor, on l'aurait aidé, soutenu, protègé, ça aurait été plus facile, pour lui, tu avais fait le plus dur, mais il a choisi Serpentard, puis Voldemort, parce qu'il voulait briller. Il voulait de la puissance, de la reconnaissance. Il ne voulait pas être le petit frère de Sirius Black, il voulait être le Black, qui avait réussi. Il n' aurait jamais voulu suivre la voix que tu lui aurais tracé, il voulait suivre la sienne.
- Et regarde ou elle l'a menée ?
- Et il en est seul responsable. Tous les Serpentards ne sont pas devenus des mangemorts. Andy, n'en est pas devenue une, et c'est une Black, pourtant. Mais Régulus, voulait en être un. Il voulait être le bras droit de Voldemort, et tu n'aurais rien pu faire, pour empêcher ça.
- Mais...
- Tu sais que j'ai raison...Au fond de toi, tu le sais.
- Pfff, je déteste quand tu as raison.
James sourit et lui donna un coup sur l'epaule.
- Allez, viens, il faut qu'on aille à Azkaban.
- Oui, une corvée de plus.
- Je vais voir Lily, et je te rejoins.

Cassandra Fletcher Black  tome 5  Le Prisonnier D'AzkabanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant