Chapitre 8 Sirius et Meredith

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Meredith, ne dormait pas. Elle avait attendu Sirius toute la nuit. De toute façon, elle ne dormait pas, lorsqu'il n'était pas là. Depuis son réveil, à l'hôpital, il lui était aussi indispensable que l'air qu'elle respirait.
Elle se souvenait de toutes ses nuits, qu'elle avait passé sans lui, après avoir simulé sa mort.
Lorsqu'elle se tournait, et se retournait, dans son grand lit, vide, et glacé, sans savoir pourquoi, le sommeil la fuyait.
Elle mettait ça sur le compte de la fatigue, des soucis, du stress, d'avoir à élever seule, une fury, mais c'était lui. depuis toujours, son âme soeur, son double. Elle avait pourtant fait tout son possible, pour l'oublier, pour enfouir cet amour, tout au fond d'elle, persuadée, quelle était, qu'elle ne le reverrait jamais,
Déjà, à Poudlard, alors qu'il ne hantait pas encore ses nuits, les larmes, inondaient son oreiller, chaque fois qu'elle le croisait, dans la grande salle, dans les cours qu'ils avaient en commun, les couloirs, et qu'il l'ignorait. Lorsqu'il enlaçait une fille, dans les couloirs, sans se soucier, qu'elle le voit ou non, ou qu'il faisait l'amour, sur la table d'une salle de cours vide. Ces pensées, la ramenèrent, à ce jour sombre, à Poudlard, ils avaient seize ans, elle l'avait surprit, dans cette fameuse salle, du deuxième étage, le pantalon baissé, torse nu, penché au dessus du corps dénudé de Lorena Paddle, une serdaigle de dix huit ans.
Il avait tourné la tête vers elle, quand elle était entrée, elle avait lu la surprise, puis, la honte, sur son visage. Elle se souvenait encore, de la douleur, qui l'avait ravagée, et de la colère, elle s'était enfuie, il s'était rahabillé, à la va-vite, et l'avait rattrapé, dans les escaliers.

- Mery !
Elle ne s'était pas retournée tout de suite, reprenant contenance. Puis, elle lui avait fait face, en reprenant son masque d'indifférence que des années, de souffrance, et de maltraitance, avait forgé.
Elle lui avait dit, d'une voix calme, et froide.
- Tu sais, Sirius, ce n'est pas parce que tes parents disent que tu es un moins que rien, que tu dois tout faire, pour leur prouver qu'ils ont raison. Tu vaux tellement mieux que ça.

Puis, apercevant Lorena, derrière lui, l'air furieux, elle avait ajouté.
- Ta copine t'attend.
Elle s'était éloignée le plus dignement possible, et avait regagné son dortoir ou elle s'était effondrée, sur son lit.
Elle aurait tellement voulu, qu'il l'aime, autant qu'elle l'aimait.
Même si elle était en partie fautive. Elle obéissait à Andromeda, qui ne voulait pas d'une union, entre eux. Quelle ironie ! Puisque ce qu'elle redoutait tant, était tout de même arrivé. Le destin, avait tout fait pour les réunir, en dépit de l'adversité, pour que Cassandra vienne au monde.
Elle sourit à cette pensée.

Et le bruit de la moto, la fit sursauter.
Son coeur s'emballa. Oublié, la colère, la peur, la rancoeur. Elle descendit les marches, aussi vite qu'elle le pouvait, sans faire de bruit, pour ne pas réveiller Lily et James, et au moment où il franchit la porte, elle se jeta dans ses bras.

L'aube pointait à l'horizon, lorsqu'il gara sa moto, dans le garage. Il était fatigué, après cette nuit de veille. Et légèrement ivre, aussi.
Il poussa la porte, en faisant attention de ne pas faire de bruit. Son blouzon de cuir, ruisselait, et ses cheveux, étaient ébouriffés et humides. Il avait l'intention de dormir sur le canapé, mais à peine eut il franchit le seuil, qu'elle se jeta dans ses bras.
Un bref, instant, il crut rêver. Mais elle était bien là, ses bras, serrés autour de son cou, sa tête, enfouit contre sa poitrine.
Il ferma les yeux, s'ennivrant du parfum de ses cheveux, de sa peau.
- Pardon. Lui murmura t'il.
- Chut. Ne dis rien.
Il déglutit, essayant de calmer les battements de son coeur, sentant une bouffée de désir, monter en lui.
Elle le sentit aussi, et leva la tête vers lui. Il lut, dans ses yeux, la réponse, à sa question muette.
Et il l'embrassa, avec douceur, mais elle répondit à son baiser, avec fougue. Alors, tout en s'embrassant, avec passion, ils montèrent les marches, heurtant le mur, puis, la barrière, en bois, faisant trembler les tableaux, accrochés aux murs. Oubliant, qu'ils n'étaient pas seuls, dans la maison, ouvliant leur fils, qui dormait paisiblement.
Ils entrèrent dans leur chambre, et se déshabillèrent, mutuellement, avec impatience, tout en s'embrassant. jetant leurs vêtement sans aucun égard. Il firent l'amour, sauvagement, avec passion, comme si leur vie, en dépendait. Se rassasiant l'un de l'autre, oubliant leur fatigue, jusqu'à ce qu'ils s'endorment, dans les bras l'un de l'autre, les corps ruisselants de sueur, rompus de fatigue, mais comblés de plaisir, leur désir enfin assouvis.

Cassandra Fletcher Black  tome 5  Le Prisonnier D'AzkabanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant