L'aube d'une nouvelle ère

Chapitre 14 : Jalousie

Coco était merveilleuse. Jamais Jellal n'avait porté de si beaux habits qu'aujourd'hui. Des habits aussi royaux. Même le jour de son couronnement.

Il savait que laisser Coco s'occuper de ses affaires était une bonne idée. Elle venait de le lui prouver encore une fois. Il éblouirait les dignitaires étrangers encore plus ce soir, et entérinerait l'accord de commerce qui lui avait demandé tant d'efforts. Il pouvait décemment se permettre d'arriver majestueux pour l'occasion. Son royaume ce soir, s'assurerait paix et prospérité pour les années à venir et s'allierait avec trois autres nations. Edolas deviendrait leur exportateur privilégié et en contrepartie, le Roi s'assurerait de la sécurité de ces états et du développement des ressources de leur population. Les trois rois s'étaient pliés à toutes ses conditions, satisfait que Jellal n'annexe par leur pays.

Car il en avait les moyens. Edolas rayonnait dans le monde entier comme étant le plus grand pays. Et Jellal il était considéré comme l'un de plus grands rois. Alors même qu'il n'avait pas dépassé les vingt-cinq ans et qu'il n'était pas Roi depuis plus de trois ans. Jellal n'arrivait toujours pas à croire comme toutes les choses étaient rentrées dans l'ordre d'un seul coup. C'était presque trop beau pour être vrai et Jellal se méfiait. Il savait que tout pouvait basculer rapidement. Accord ou non. Mais il était aussi confiant. Le Roi se savait paradoxal. Il l'avait toujours été.

«Comment me trouves-tu, Coco ? demanda-t-il à sa « servante » qui était plus son meilleur agent secret.

Cette dernière se montrait de plus en plus inestimable, le temps passant. Il pouvait compter sur elle pour le couvrir lors de ses escapades dans la ville basse (bien qu'il soit toujours sévèrement réprimandé par Erza quand elle le découvrait : ce qui arrivait toujours). Elle semblait aussi comprendre qu'il n'était pas seulement un Roi, mais aussi un homme. Elle lui était totalement dévouée (il soupçonnait même qu'elle était désormais plus fidèle à lui qu'au pays entier).

-Vous êtes parfait, mon seigneur. Vous impressionnerez certainement tout le monde. Surtout le commandant Knightwalker.

Jellal rougit aussitôt à ces paroles. Il ne savait pas quand Coco s'était rendu compte qu'il aimait Erza, mais elle ne cessait depuis quelques temps de lui répéter le plus souvent possible la place prépondérante qu'avait la jeune femme aux cheveux rouges dans sa vie. Chaque occasion semblait idéale pour l'inciter à avouer ses sentiments. Au début, Jellal avait nié fermement éprouver quoi que ce soit pour Erza. Puis il avait finis par le plus rien répondre, conscient que peu importe ce qu'il dirait elle ne croirait pas.

Malgré tout, il était tout de même embarrassé. Quand il fut certain que ses joues avaient retrouvés leur couleur pâle habituelle, il détailla enfin sa servante. Qui avait toujours le même style pittoresque.

-Tu n'es pas habillé pour l'occasion ? demanda-t-il.

Il avait pourtant invité personnellement cette dernière à participer aux festivités. Chaque personne haut placée dans le château y était convié. Et Coco faisait partie de ces derniers, juste en dessous des conseillers, et au même titre que les commandants de l'armée. Bien que sa place fût non officielle, il tenait pourtant à ce qu'elle se sente reconnue à la position qu'elle occupait.

Mais elle semblait peu disposée à venir, remarqua-t-il. Il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Certes il y aurait un spectacle, de la musique, peut-être quelques danses (il n'y participerait pas) mais les discussions seraient ennuyeuses et trop politiques. Coco pouvait encore se permettre de ne pas y assister.

Erza n'avait pas eu le choix. Après les membres du conseil, elle était la personne la plus influente du royaume. Sa présence, plus que nécessaire, était obligatoire. La jeune femme n'avait pas du tout était contente de l'apprendre. Encore moins quand il lui avait parlé de robe et de coiffures (elle avait failli lui jeter le livre qu'elle avait alors en main en l'apprenant).