Chapitre 17

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[ Point de vue de Heather]

Je le regarde énervé. Il a osé. Je vide le restant de ma bouteille sur lui avant de faire claquer ma main sur sa joue.

Un lapse de temps se passe entre mon geste et sa réaction. Ses yeux sont fermés et sa respiration est bloquée. Ma main me brûle donc j'imagine que sa joue doit sérieusement lui piquer.

Je sors de la boîte de nuit. Je commence à marcher vers chez moi pour quitter cet endroit. Paul sort de la boîte en courant. Tiens il ne manquait que lui. La cerise sur le gâteau !

Paul: attends où tu vas ?
Moi: loin d'ici vu qu'apparemment je ne suis pas la bienvenue
Paul: Dereck t'aime Heather ne joue pas avec Brian pour le rendre jaloux

Je rigole de grand coeur. Jouer avec Brian pour rendre Dereck jaloux ? Autant vous dire que Dereck est mort 400 fois dans ma tête. Entre ses paroles et ses crises de jalousies c'est game over avant même d'avoir commencé !

Paul: Brian n'est pas fait pour toi tu le sais autant que moi
Moi: tu n'as pas à décider avec qui je dois être
Paul: c'est mon meilleur ami
Moi: c'est qu'un mec parmi tant d'autres
Paul: je.. (soupire) ça me fait chier de l'avouer mais vous êtes fait pour être ensemble
Moi: si tu savais à quel point je m'en fous

Un blanc s'installe et la porte de l'établissement résonne. C'est un Dereck énervé qui part à sa voiture. Paul me prie d'attendre et il le rattrape. Il discute avec lui pendant quelques secondes et il revient vers moi.

Paul: Dereck va te ramener

Inutile de m'y opposer. Je traîne le pas vers la voiture aux quatre anneaux et je monte côté passager d'un geste désintéressé. Le trajet se fait dans un silence gênant. Il semble tellement long.

On passe devant une place peu remplie vu l'heure qu'affiche le tableau de bord c'est normal. C'est une heure du matin et quelques familles se baladent en explorant un monde que le soleil balayera à son lever.

Quand Dereck stationne devant la maison, je descends illico presto. Je rentre dans la maison et je balance mes chaussures dans l'entrée. J'envoie un message à Brian pour m'excuser d'être partie sans le prévenir. Je n'attends pas de réponses.

J'ouvre le frigo et j'attrape une bière. Je la décapsule et la porte d'entrée se fait entendre. Elle n'est pas claquée comme d'habitude. Des pas aussi traînants que les miens font grincer les escaliers. Le bruit de l'interrupteur résonne dans la maison tellement le vide est présent.

Environ 20 minutes plus tard, c'est un Dereck chargé de sac de sport qui descend. Il remonte et redescend avec deux sacs de plus à chaque fois. Un dernier allé retour se fait avant que je ne l'interrompe.

Moi: tu comptes allé où là ?

Il ne me répond pas et il se contente de tapoter ses poches de pantalon encore humide par mon geste de tout à l'heure. Il semble trouvé ce qu'il cherchait. Il sort ses clés de voiture de sa poche arrière droite de son jean et il défait les clés de la maison. Il les pose sur la table de l'entrée et il ouvre la porte.

J'ai un pincement au coeur. Je ne veux pas qu'il parte. Il semblerait que j'ai dépassé les bornes. Il a chargé la plus part de ses bagages. Il en reste suffisamment assez pour un dernier voyage. Je récupère ses dernières affaires et je les place derrière moi.

Je veux des explications, il ne peut pas partir comme un voleur. Une boule se forme dans mon ventre et un noeud bloque ma gorge. Quand il s'approche de moi et que je sens son odeur je comprends: tout ça, sa tenue, ses cheveux recoiffés, l'odeur de parfum qui se dégage de son corps c'était pour moi.

My friend's sister Où les histoires vivent. Découvrez maintenant