Le repos des guerriers

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Avertissement : Scène de sexe très chaude même si je pense que vous n'avez rien contre ce genre de passage ! ;)

Asami et Akihito s'embrassaient déjà fougueusement lorsqu'ils arrivèrent dans leur chambre, ils n'avaient aucune idée de comment ils y étaient arrivés, mais tout ce qu'ils savaient c'était qu'ils répondaient à un besoin impérieux et bestial. Jamais ils n'avaient eu autant besoin de sentir la présence de l'autre à ses côtés jusqu'à présent. D'où venait cette envie ? Du manque, de l'attente, de la tension, le désir de savoir que son compagnon allait bien, était en sécurité, que l'amour de sa vie était toujours présent.

Aussi, Asami s'arrêta-t-il de s'emparer des lèvres d'Akihito un moment, pour mieux graver son image dans sa rétine, pour mieux contempler son visage, il lui semblait qu'il y avait longtemps que c'était encore un gamin. Un gamin qu'il avait sorti des rues pour le vêtir d'un costume sur mesure et pour l'admirer tous les jours. Akihito fondit littéralement sous la force du regard de son amant, un regard qu'il n'avait plus vu depuis tellement d'années.

Parfois, Akihito avait l'impression qu'ils ne pourraient jamais complètement rattraper le temps perdu au cours de ses années d'errance, cela dit il ne regrettait pas d'être parti. Au contraire, il avait beaucoup plus appris seul, à la débrouille, qu'en était toujours surprotégé par son amant. Cependant, réunis, ils étaient plus forts que jamais. Le sentiment de béatitude quand il avait revu Asami pour la première fois depuis dix avait pratiquement balayé ses doutes.

Or, il n'était pas sûr de l'accueil, des sentiments éprouvés par son ancien partenaire, des émotions qu'Asami pourrait ressentir du fait de le revoir. Or la façon dont il l'avait embrassé, pris dans ses bras, fait l'amour, à même le sol l'avait convaincu plus que le reste. Les traces de cette nuit étaient encore visible pour eux deux. Ils s'étaient juste dit bonjour, mais là, c'était comme s'ils prononçaient des voeux de fiançailles, voire de mariage, promesses de vie heureuse.

Asami porta la main d'Akihito à ses lèvres et lui en baisa le dos, de façon très glamour, qui fit davantage rougir Akihito que toutes les nuits qu'ils avaient eues au cours des quinze dernières années. Asami le traitait avec une telle prévenance. Les deux hommes se toisèrent pendant de longues secondes avant de sceller à nouveau leurs lèvres en un long échange langoureux, doux et chaleureux.

Ils se séparèrent brièvement avant de poser leurs mains sur le torse de vis-à-vis, Akihito observa en silence et avec amertume le sang qui teintait la chemise d'Asami en rouge et l'enleva, la jeta à la poubelle, dernière trace d'Arbatov dans leurs vies. Asami, quant à lui, prit le visage d'Akihito entre ses mains, il était couvert d'hématomes, il faudrait sans doute le couvrir de maquillage pour cacher tout ça. Asami ne voulait vraiment pas que son amour reste marqué de la sorte.

Alors il fit quelque chose de très doux, il passa ses lèvres sur chacune des contusions du plus jeune jusqu'à ce que ce dernier ferme les yeux, sous la douce caresse des muscles ardents du plus vieux, Akihito se laissa emporter dans cet élan de tendresse. Aussi, quand, il sentit les lèvres d'Asami se poser sur les siennes, il perdit pied dans la valse entraînante de l'autre. C'était comme si Asami désirait qu'Akihito sente sa présence cette nuit.

Ils avaient vécu tellement ensemble, et pourtant si peu qu'ils voulaient graver cet instant dans leurs mémoires. C'était en quelque sorte, leur nuit nuptiale, l'instant qui ferait qu'ils seraient ensemble le long de leurs vies. Asami fit quelque chose qu'il n'avait jamais fait auparavant, il porta Akihito comme une princesse sur leur lit, la couche de leur demeure, et Akihito se laissa transporter dans cette étreinte forte, ferme et puissante.

Il posa sa tête contre l'épaule d'Asami, et porta sa main au coeur battant de celui qui le portait, pour sentir toute sa puissance pulser entre ses mains blanches et couvertes de blessures. Le myocarde battait intensément, inlassablement, son rythme s'accélérait, comme s'il perdait le contrôle de l'organe, comme si Asami perdait la maîtrise impériale qu'il avait de lui-même. Akihito regarda l'homme dans les yeux, Ryûichi ressentait tout cela, rien que pour lui ?

Dans la tourmenteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant