Pain à l'ail

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Théo regardait la photo depuis assez longtemps pour dire pouvoir en donner chaque détails et dire qu'il n'y avait rien qui n'était pas parfait, surtout ce regard vert qui vous transperce jusqu'au plus profond de votre âme vous touchant en plein cœur.

Il finit par attraper son ordinateur portable et tapa les mots "Célestin Le Blanc" dans la barre de recherche Google. Résultat, pas de page Wikipedia mais un compte Instagram ainsi qu'une belle flopée d'articles dans des journaux dont de grands noms très réputés surtout sur le marché de l'art.

Sur le réseau social, il trouva des photos de travaux en cours ou fini. Il était devenu un vrai artiste avec son propre style et ses idées. Il sortait à peine de l'école et fessait déjà des expositions de ce qu'il pu lire.

Théo resta interdit face à une photo du peintre avec un homme plus vieux au cheveux noir. Il l'avait déjà vu dans quelques films, un acteur c'était fait une bonne place dans le monde du cinéma. Célestin ne pouvait pas sortir avec cet homme quand même? Théo ferma brutalement l'ordinateur portable et attrapa son appareil photo.

Une fois hors de son immeuble il fit une chose qu'il n'avait plus faite depuis longtemps, il prit des photos de lieu. Le photographe commençait à bien connaître les lieux il trouva sans problème les lieux qu'il voulait, ceux qui ne reflétaient pas la grandeur de New-York, ceux qui montraient son quotidien.

Lundi était vite arrivé, Théo avait stressé pour le shooting. Mais étrangement il se sentait à l'aise. Ses hommes étaient professionnels et les clichés défilaient sans malentendu. Pourtant il y avait a maté et se sentir mal à l'aise. Cette fois-ci c'était dans un studio louer par le magazine. Il avait décroché un bon job car il se ferait redemander, en tout cas le photographe espérait que ça le lance un peu plus.

- on fait une pause annonce une employée du journal

Théo pris un dernier cliché et remercia le mannequin avant de s'asseoir sur le divan non loin. Il était concentré sur son écran à observer les photos qu'il avait déjà réalisé, le magazine en demandait beaucoup pour pouvoir sélectionner après et pouvoir varier les photos des publicités et articles, une idée d'Udon afin de donner un côté plus "actif" et non figé avec une même image pendant un laps de temps.

Le photographe sentit un poids s'ajouter sur le meuble à côté de lui. Il redressa la tête et tomba nez à nez avec le mannequin au corps parfait et son sourire charmeur,

- comme on se retrouve mon photographe préféré, fit Arnaud en passant un bras autour des épaules de Théo

- n'abuse pas, on ne sait vu qu'une fois

Théo dégagea le bras muscles tout en notant que ce "sale gay" était beaucoup trop près. Il voulu ce déplacer mais il nota qu'il était déjà contre l'accoudoir du divan, impossible de lui échapper. Savoir que la cuisse presque nue de se monstre le touchait le dégoûtait au plus au point. Il devait trouver un moyen de se sortir de se pétrin surtout qu'il le draguait de façon vraiment lourde. En plus il n'était vêtu que d'un peignoir fin avec en dessous juste un boxer.

Un main délicate se posa sur son épaule, c'était comme une soudaine bouffée d'air. Théo se sentit comme apaisé.

- désolé mon beau mais il préfère les plus jeunes... résonna la voix cristalline de Noah accompagné d'un sourire sublime

Arnaud tout comme Théo furent étonné par l'arrivée du jeune garçon encore dans son uniforme de livreur de pizza. Théo le regarda quelques instants en se posant des dizaines de questions pour finir par en poser une simple:

- qu'est-ce que tu fais ici?

- le pizzayolo est tombé malade, du coup on est fermé

Noah posa son regard sur Arnaud et lui demanda avec un grand sourire de lui faire une petite place. Le plus jeune s'installa entre eux.

- mais tu es rentré comment ?

- ici? Oh on me refuse pas facilement quelques choses, il parait que j'ai une tête d'ange même. Bref, j'ai juste dit que j'apportais des pains à l'aile pour tout et ils m'ont fait entrer

Théo sourit:

- t'en a au moins?

- j'ai été en chercher chez un concurrent, j'ai peu remarqué que t'en prenait quand tu n'as personne

- je me fais espionner par mon livreur de pizza

- c'est toi qui n'a qu'à pas commander des pizzas tout les deux jours voir tout les jours

- faut que je pense sérieusement à prendre des cours de cuisine

- ma mère m'en a donné car elle a peur que je tombe sur quelqu'un qui sache pas cuisiner comme mon père ou toi

- je peux te faire des pâtes et de la soupe

- En sachet... c'est de la triche

- bah prouve que tu peux mieux faire

Sans s'en rendre compte, les deux garçons c'était rapproché d'un de l'autre sous le regard amuser de Arnaud qui trouvait qu'il formait un joli duo.

Homophobe & HomosexuelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant