o1 ✦ Les larmes du ciel

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Hello !
Sachant que j'ai posté il y a deux jours ça me fait bizarre de reposter mais bon ! Je vous présente ma nouvelle histoire, ma dernière réalisation dont je suis assez fière tbh x) Vous l'avez vu si vous avez lu le résumé, vous êtes donc sur une fanfiction KageHina, un UA avec des âmes sœurs.
Le contexte de l'UA vous sera expliqué au fil des chapitres, donc je ne vais pas m'attarder dessus, je veux juste préciser que pour les relations entre les personnages et leur histoire globale, ce sont les mêmes que dans l'anime et le manga sauf précisions contraires ! Vous verrez par exemple que la relation Kageyama/Hinata est différente, ils ne sont pas rencontrés sur un terrain de volley au collège.
Bref ! Je vais donc vous laissez découvrir mon histoire, en espérant qu'elle vous plaise. Pour le rythme de parution, au cas où ce n'est pas clair, c'est une fiction sous forme de calendrier de l'avant, donc un chapitre par jour jusqu'à Noël !
Bonne lecture :)

Attention : Ce chapitre contient énormément de angst, donc de souffrance psychologique.

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C h a p i t r e    01

Le ciel était terne, sans le moindre éclat. Une fine pluie s'en déversait, semblable à des larmes. Peut-être pleurait-il lui aussi la perte de celui qu'ils enterraient aujourd'hui. Celui qui était mort bien trop tôt, qui avait la vie devant lui.

Kageyama se tenait en retrait, immobile comme une statue. Si sa poitrine ne se soulevait pas à un rythme régulier, on aurait pu croire que c'était lui, le corps sans vie que l'on enterrait.

Il observait les gens défiler devant lui, avec leurs vêtements sombres et leur air attristé. Sur un ton dégoulinant d'empathie, ils lui offraient leurs condoléances. Comme si cela pouvait changer quelque chose.

Cela donnait une furieuse envie de vomir à Tobio. Il voulait partir, tout oublier. Ne plus penser à ce qu'il faisait là. Ne plus penser à la personne qui se trouvait dans le cercueil qu'ils amenaient doucement vers la terre creusée.

Sa nausée s'intensifia. Il tentait de ne pas y penser, en vain. L'image, non, son image, immobile, sans vie, lui retournait l'estomac. Il avait envie de se pincer pour se réveiller.

Mais il le faisait depuis longtemps, depuis qu'on lui avait appris la nouvelle. Il se pinçait, dans l'espoir de se réveiller de son cauchemar. Mais ce n'était pas un produit de son imagination, c'était la réalité.

Il observa le comportement des autres. Ils étaient voûtés, le dos parcouru de tremblements. Ils devaient sûrement pleurer. Lui n'avait pas versé une larme. Il devait être sans cœur.

Non. S'il avait été sans cœur, il n'aurait pas été capable de l'aimer. Et il n'aurait pas eu aussi mal.

Son monde s'était effondré. Tout ce à quoi il se raccrochait était parti. Qu'allait-il bien pouvoir faire sans sa présence rassurante ? Sans son sourire lumineux ?

« Tobio. »

Une voix. Masculine. Elle lui parut familière. Il essaya de l'ignorer, mais elle l'appela à nouveau. Il finit par se retourner de mauvaise grâce, croisant les orbes noisette de Tooru Oikawa.

Ses cheveux étaient plaqués sur son front par la pluie, et ses yeux étaient rouges et gonflés, cernés de noir. Le capitaine d'Aoba Johsai n'avait pas fière allure.

« Tobio, je sais à quel point c'est difficile. Mais je suis content que tu sois venu. »

L'autre soupira. Il se fichait de ça. Il n'était venu que par obligation. Pour lui dire au revoir.

Mais en était-il seulement capable ? Pourrait-il lui dire adieu ? Arriverait-il à formuler les mots ?

Probablement pas. Son cœur lui faisait bien trop mal. Il aurait voulu être sans cœur finalement.

Au moins, la douleur aurait été moins grande.

Un éclair zébra le ciel. Un orage se préparait. Ils allaient devoir écourter la cérémonie. Il entendit son nom, prononcé par le prêtre.

« Monsieur Kageyama, voulez-vous vous exprimer ? »

Les regards se tournèrent vers lui. Il avait envie de refuser. Mais il ne pouvait pas lui faire ça. Il avança avec lenteur, comme un prisonnier condamné. Il s'arrêta à côté du prêtre, du trou béant dans lequel reposait le cercueil, de son corps sans vie. Et alors, une larme tomba. Puis une autre.

Dos aux autres, les yeux fixés sur le coffre en bois, Tobio Kageyama se mit à pleurer.

LA MÉLODIE DES ÂMES SEULES - 𝗸𝗮𝗴𝗲𝗵𝗶𝗻𝗮Où les histoires vivent. Découvrez maintenant