Épisode 12

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Yo c'est Loïc !
8 août. C'est mon anniv. J'ai 34 ans...
Je vieillis et ça n'ira pas en s'arrangeant...

Aujourd'hui pour mon anniv il y avait mes parents, mon frère, mon oncle Gaëtan et ma tante Amélie, ainsi que Johan, Jeanne et Alban avec leurs jumeaux.
Ils mangeait chez nous et par conséquent on était donc 17 à la maison, un joyeux bordel comme à chaque repas de famille.
Pendant que mon oncle et ma tante préparaient la table des "enfants", c'est à dire celle où mangeront Melvyn, Alyce, Gabriel et Paul (Aëlys n'a qu'un an donc elle mangera a notre table.), Jeanne, Alban et leurs gosses préparaient la table des "grands".
Mes gosses quant à eux semblaient pour une fois très sages et obéissants, Jade et Ambre mettaient sagement la table avec Alban et Jeanne, tandis qu'Alyce et Melvyn accrochaient des ballons de baudruche dans la maison avec de la ficelle, ballons qui étaient gonflés par mon père et mon frère.
Aëlys dormait sur le canapé, sa sucette dans la bouche et son doudou dans les mains.
Ma mère, Johan et moi, on s'occupait de la bouffe, en cuisine.
Ophélia était partie acheter du pain, en voiture.
Je faisais des toasts avec mon cousin tandis que ma mère sortait toutes les bouteilles de boissons des deux frigos (Oui y'a deux frigos chez moi, avec 5 enfants en même temps...).
- Loïc, tu sais où il est le Fanta ?
- Bah c'est un peu chez moi m'man.... Attends.
Je posais mon couteau sur le plan de travail et rejoignis ma mère dans la sorte de buanderie, juste à côté, avec les frigos, congélo etc.
J'ouvris un des placards.
- Elle est là la bouteille.
- Tu aurais pu juste me le dire tu sais.
- Oui c'est vrai. Mais on sait jamais....
Répondis-je sur un petit air provocateur.
Ma mère me donna un petit coup sur l'épaule, ça me fit rire et je repartis à mes toasts.
J'engageais alors la conversation avec mon cousin :
- Alors Jo', comment ça va ?
- Ça va.. j'ai un concert demain mais bon... On fait avec.
- Ouais j'me doute... Bois pas trop ce soir sinon demain tu seras en gueule de bois pour le concert !
- Ouais... j'vais essayer mais avec mon père...
- Oui ça c'est pas faux.
Ma mère passa dans la cuisine avec plusieurs bouteilles dans les mains, pour les amener sur la table. Elle fit l'allée retour deux ou trois fois pour amener toutes les bouteilles.
Ma cousine, donc la grande soeur de Johan, est arrivée dans la cuisine avec un grand sourire :
- Je t'ai pas dis bonjour Loïc.
J'ai posé mon couteau et me suis retourné :
- C'est pas faux.
Ça fait quelques mois qu'on s'était pas vus.
Elle s'est collée contre moi et m'a fait un câlin.
Même à 24 ans elle garde sa douceur et son innocence de quand elle était petite...
Je lui ai caressé les cheveux doucement et je la sentais agripper mon tshirt. Johan a rigolé :
- Eh beh ça pour faire des câlins à ton cousin y'a du monde mais pour ton petit frère y'a plus personne !!
Jeanne a montré, sans relever la tête, le tatouage qu'elle a au poignet, avec écrit le prénom de son frère. Johan a le même pour celui de sa soeur.
Johan a râlé, en retournant à ses toasts :
- Ouais d'accord mais bon quand même...
Melvyn est arrivé, ballon de baudruche dans la main, et il a pris Johan par la manche. Celui-ci a vite posé son couteau et s'est accroupi à la taille de mon fils.
- Qu'est ce qu'il y a ?
- Viens avec nous accrocher les ballons !!
Oui, mon fils adore mon cousin.
- Je fini ce toast et j'arrive d'accord ?
- OUAIS !!
Melvyn a sautillé jusqu'aux pieds de mon petit frère :
- Tontonnnnnnn ?
Jérémy l'a regardé.
- Oui ?
- Elle est où maman ?
- Elle est partie chercher du pain. Mais elle va revenir.
- Quand ?
- Bientôt.
- Bientôt quand ?
Mon frère a soupiré, j'ai rigolé et c'est mon père qui a pris fermement la parole :
- On t'a dis bientôt, Melvyn.
Mon fils a baissé la tête et est revenu vers moi.
Jeanne venait juste de me lâcher, et c'est mon fils qui est venu se coller à moi.
Du haut de ses 8 ans, il m'a regardé et s'est mis à pleurer.
Je l'ai porté dans mes bras et il a posé sa tête sur mon épaule. Je lui frottais le dos quand ma mère a passé la tête dans la cuisine :
- Il pleure ?
- Ouais..
- Il s'est fait mal ?
- Non..  papa lui a juste parlé un peu trop... fermement. Il a cru qu'il l'engueulait.
Ma mère a regardé mon père :
- Simon... fais quand même attention avec tes petits-enfants...
- Ah beh si on leur parle pas fermement, ils vont vite se croire tout permis ! Et t'as 5 enfants, Loïc, je devrais pas t'apprendre ça.
- Tu me l'apprend pas. Seulement, mes enfants sont plutôt sages.
- Et tu t'en rappelles de la fugue d'Ambre ?
Ambre a râlé :
- Papi !!
Mon oncle est intervenu, en disant a son frère :
- Après commence pas à faire comme Zack...
- C'est à dire ?
- À vouloir refaire l'éducation des enfants de ton fils... T'as vu ce que ça a donné avec Louis..
- Ouais.. désolé Lo'. Je voulais pas paraître agressif.
- Non non c'est pas grave p'pa.
J'ai entendu le verrou de la porte s'ouvrir, Ophélia revenait.
Elle est entrée avec quelques baguettes de pain et Alyce a crié :
- Maman !!!
Avant d'aller sautiller à ses côtés.
Ophélia a posé les baguettes sur le plan de travail que Johan avait déserté, et elle s'est approché de moi. Elle a chatouillé doucement le petit nez de Melvyn que je portais toujours dans mes bras, puis elle m'a sourit et m'a embrassé.
Melvyn a dit "Berk" en se cachant la vue avec ses mains. Ça m'a fait rire et Ophélia aussi.
Mon oncle a gueulé comme un taré - qu'il est d'ailleurs :
- TÉLÉPHONE !!
J'ai posé Melvyn au sol et suis allé dans le salon. Mon téléphone portable vibrant en effet sur la table basse devant la télé.
Je l'ai attrapé et j'ai décroché. C'était Louis.
- Allô ?
- BON ANNIVERSAIRE !!!
J'ai souris.
- Merci Louis.
- Ça va le vieux ?
- Écoute pour l'instant il est pas encore interné en maison de retraite, donc ouais.
Il a rigolé :
- Et y'a qui chez toi ?
- Oh, mes parents, mon oncle et ma tante, Johan, Jeanne, Alban et les jumeaux.
- Les jumeaux ?
- Ouais, Paul et Gabriel.
- Ah, tu m'as fais peur... j'ai cru MES jumeaux !
- Ahah..  non t'inquiète.
- Bon j'te passe Nate'.
- OK encore merci.
- De riennn !
Il y a eu un petit silence et enfin la voix de Nathan :
- Yo !
- Salut Nathan !
- Alors comme ça on a 34 ans ?
- Eh ouais malheureusement...
- T'inquiète moi aussi un jour je serais vieux.
- Je t'emmerde Nath.
Il a rigolé et à repris la parole :
- Pardon. Bon en tout cas profite bien loin de la connerie de BGA !
- Ouais, enfin surtout de la tienne.
- Oui bon hein !! J'te passe Adri, salut !
- Salut.
- Hey Loïc !
- Saaalut Adri !
- Bon anniv !
- Ouais, merci !
- 34 ans c'est ça ?
- Oui c'est exact.
- Ça va t'as de la marge avant la quarantaine...
- Eh beh encore heureux !!
- Oui.. mais de toute façon tu fais pas ton âge..
- Ah bon ?
- Ouais... Bon j'te file l'autre imbécile.
- Lequel ?
- Wolf.
- Okay.
- SALUUUUT !
- Oh.. tu m'as pété un tympan Wolfy ...
- Ahah... pardon. BON ANNIVERSAIRE !!
- Ah.. quel bâtard j'vais finir sourd !
Il a rigolé :
- Bon allez profite bien tout ça tout ça, nous on fait la répétition sans toi... On se revoit demain ?
- Ouaip.
- A demain !
J'ai raccroché et j'ai secoué la tête.
Ambre est venue :
- C'était qui ?
- BGA... et Wolf.
- OK...
- Qu'est ce qu'il y a ?
- Hein ? Oh rien.
- Beh si t'as pas l'air bien.
- Nan nan ça va.
- Tu jures ?
- Juré.
J'ai haussé les épaules.
- Bon beh ok. Tu vas continuer les toasts avec Jeanne ? J'vais un peu aider aux ballons.
- OK.
J'ai été m'asseoir à côté de mon frère et mon père, qui gonflaient et nouaient les ballons avant de les donner à Johan, Melvyn et Alyce.
Il y eût un moment de silence où on était tous concentrés dans notre activité.
Puis soudain, Aëlys s'est réveillée et s'est mise à pleurer malgré sa sucette. Je me suis levé et j'ai été m'asseoir sur le canapé, à côté d'elle. Je l'ai portée dans mes bras et comme d'habitude avec elle, elle ne s'est pas calmée.
Je ne sais pas pourquoi avec moi elle refuse de se calmer et d'obéir... alors qu'avec Ophélia y'a aucun soucis.
J'ai essayé de la bercer doucement mais rien n'y faisait. Puis j'ai vu Ophélia arriver, elle a pris Aëlys dans ses bras.. Et elle s'est calmée directement...
Ça me fait mal ça... de me sentir rejeté par ma propre fille...
Je me suis écroulé sur le canapé, anéanti.
J'avais envie de pleurer... pourquoi elle ne me calcule pas ? Ça m'énerve j'ai pourtant fais tout mon possible pour avoir le plus de temps pour elle... Mais avec mon emploi du temps...
Alors que je me cachais les yeux car je sentais les larmes arriver, un petit corps s'est collé au mien... Puis deux.
J'ai ouvert les yeux et j'ai dégagé mes mains de ma vue : Alyce et Melvyn étaient sur moi et me faisaient un câlin.
J'ai mis un bras sur le dos de chaque et je les ai serrés contre moi.
Mon oncle à gueulé - pour changer :
- Bon eh les feignasses on se bouge là y'a un anniversaire à préparer !
J'ai souris et j'ai dis à mon oncle :
- C'est MON anniv. J'fais ce que je veux.
- Oui peut être mais c'est pas celui de tes gosses ! Allez hop hop hop vous deux au boulot !
- Mais...
- Tonton... fous leur la paix.
Ma tante Amélie a rigolé, depuis la table où elle finissait de mettre le couvert avec Alban :
- Gaëtan... tu vas le rendre sourd ton neveu a gueuler comme ça...
- T'inquiète tatie, grâce à Wolf je le suis déjà.
- Wolf ?
- Ouais.. un chanteur.. c'est un pote à nous, à BGA. Il vient souvent partager la scène avec nous.
- Ah d'accord.
Jérémy et Johan se sont soudain levés :
- Bon on va faire un petit tour dehors !
- D'acc.
J'ai vu Jérémy porter sa main à sa poche du jean, où il avait un paquet de cigarette...
Ça me fait toujours bizarre quand je me rappelle que mon petit frère a maintenant 18 ans et qu'il fume...

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