𝑹𝑰𝑫𝑰𝑪𝑼𝑳𝑶𝑼𝑺 𝑻𝑨𝑬𝑲𝑶𝑶𝑲

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La langue du plus jeune traçait un parcours jusqu'à son cou, laissant au passage des fantômes de son passage. Les mains du cendré, tremblantes comme jamais, essayèrent tant bien que mal de suivre le rythme. Cela faisait si longtemps qu'il ne l'avait pas touché. Il se sentit mourir lorsque les doigts du brun vinrent toucher sa peau si brûlante. Ses lèvres remontèrent lentement sur les siennes, profitant une énième fois de leur douceur. Ce contact était si simple, si doux, que Jungkook pouvait se damner pour les sentir juste une dernière fois. Elles bougèrent à l'unisson, sentant la tension monter un petit peu plus dans leur corps. Les jambes du plus vieux s'accrochèrent à son bassin comme un automatisme lorsqu'il sentit un frisson lui traverser l'échine. Il perdait la tête, complètement. Les vêtements n'étaient que poussière, étalés sur le sol près du lit. Ils tremblaient tellement, impossible de déchiffrer si c'était de peur ou d'excitation.
Jungkook posa ses lèvres sur chaque parcelle de peau qu'il pouvait entrevoir. Comme si c'était la fin, comme si c'était la dernière fois qu'il pouvait le toucher. Il essayait de capturer dans sa tête chaque recoins, chaque grain de beauté, chaque frisson qu'il pouvait apercevoir. Il descendit ses baisers vers son bassin, qu'il parsemait au passage, aussi. Les soupirs du plus vieux lui donnaient le feu vert pour descendre plus bas, beaucoup plus bas. Alors, ses lèvres se deplacèrent jusqu'à son nombril. À ce contact, le plus vieux l'attira précipitamment vers lui et plaqua violemment ses lèvres contre les siennes, faisant cogner leurs dents ensemble. Il ne se rendait même plus compte de la situation, tellement son esprit était ailleurs.

« Promets moi que je ne rêve pas...

- Ne t'inquiète pas, je te le promets. Tu es le seul maintenant.»

La tête du brun se baissa jusqu'à son cou, commençant ainsi à mordiller durement sa peau si sensible à cet endroit là. Les mains du plus vieux vinrent s'accrocher à sa chevelure. Ses yeux se perdaient dans le vide, fixant le plafond si blanc de sa chambre. Des millions de questions vinrent prendre place dans sa tête, son esprit était si brouillon qu'il ne savait plus si l'envie était toujours présente ou non. Il savait que c'était encore un mensonge, encore une fois, et cela l'attristait bien plus qu'on ne pouvait l'apercevoir. De fines larmes prirent possession de son visage et roulèrent le long de ses joues tandis que le brun prenait un malin plaisir à lui embrasser ses clavicules. Ses doigts se resserraient dans sa chevelure, ce qui fit légèrement grogner le plus jeune. Il devait sûrement penser qu'il prenait du plaisir et que la seule façon d'extérioriser ses émotions était de se tenir à lui le plus possible. Alors que c'était tout le contraire. Taehyung lui serrait les cheveux parce qu'il prenait enfin conscience de la tournure des choses. C'était la seule façon d'extérioriser sa douleur. C'était la seule façon d'encore tenir sans sombrer. Il ne voulait pas continuer. Il ne voulait plus continuer. Un fin gémissement s'échappait de sa bouche lorsqu'il sentit sa langue se balader sur l'un de ses tétons rougi. Ses sanglots redoublèrent ce qui l'obligea à venir placer ses mains sur son visage, ne supportant plus cette vue. Jungkook releva la tête, souriant à cet individu si faible sous son touché. Il se sentait si fière de lui procurer autant de plaisir jusqu'à en pleurer. Si seulement il savait. Si seulement il avait su.

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Soutenant le drap qu'il avait entouré autour de sa taille, il joua avec le bout de papier qu'il avait entre ses mains, pensif. Le vent effleurait délicatement son visage sur son balcon. Les yeux fermés, il profita un instant du calme qui l'entourait. Ce calme qu'il aimait tant, ce calme qui ne régnait qu'à l'extérieur de lui désormais alors que l'intérieur ne faisait que de le tirailler. Ses paupières s'agitèrent frénétiquement, se rendant compte que la personne qui lui causait tant de malheur venait de lui entourer la taille de ses bras, sa tête venant se poser sur son épaule.

« À quoi tu penses ? »

Il cessa de respirer durant un millième de seconde. Ses mouvements cessèrent aussi. Ce contact lui semblait si fragile, si brûlant sur sa peau qu'il avait envie d'en vomir toutes ses tripes. Le silence régna toujours sur ce foutu balcon et Taehyung sentit l'air de ses poumons se vider peu à peu. Il sentait la pression qu'il exerçait sur sa taille pour l'inciter à répondre mais il ne pouvait tout bonnement pas. Il se sentit si minable, si sale, si petit. Il devait se faire violence pour ne pas encore verser des larme à ce moment même. Le brun fronça lentement les sourcils, sentant le plus vieux pas comme d'habitude. Alors, il n'insista pas et se retira de son corps tremblant.

« Tu viens te recoucher ? » lui chuchota-t-il en lui parsèment le cou de baisers.

Il hocha lentement de la tête pour simple réponse. Lorsqu'il entendit la vitre se refermer derrière lui, il put enfin respirer de nouveau. Sa main se posa sur sa cage thoracique, essayant tant bien que mal de masser cette douleur qui lui donnait l'impression d'être transpercer en deux. Ses coudes prirent place sur la rambarde, appuyant sa tête dans ses paumes encore tremblantes. Sa respiration restait cependant si irrégulière. Il savait qu'il devait y retourner. Il savait qu'il allait encore devoir supporter tout ça. Ses paupières se crispaient une seconde fois, ses paumes de mains tapaient violemment sur son front, s'insultant de tous les noms possibles. Ce n'était pas possible. Cette connerie devait à tout prix prendre fin. Ses doigts descendirent, comme un automatisme, sur son cou, sur son corps tout entier. Il les sentit brûleur tout au long, ses marques, se rappelant des endroits où il était passé, des endroits si sensibles qu'il avait mordu à lui en faire perdre la tête. Il les savait indélébiles. Il savait que son corps allait longtemps s'en souvenir. Après de longues minutes, sa main se resserra sur le bout de papier qu'il avait depuis le départ. Redressant son corps pour se tenir convenablement debout, il tourna lentement la tête vers l'intérieur de la maison. Il savait qu'il l'attendait. Il baissa son regard vers l'objet dans la paume de sa main et souffla pour se donner un peu de courage. Il pouvait le faire. Il devait le faire. Alors, d'un pas lent et peu sur de lui, il ouvrit la grande fenêtre. Son corps se retrouva ainsi enveloppé dans le sien peu de temps après. Son cœur meurtri battant contre le sien. Sa tête enfouit dans son cou. Reniflant une dernière fois son odeur. Retenant malheureusement ces stupides larmes qui menaçaient d'encore tomber. Serrant la petite note fort entre ses longues mains.

Je voulais introduire Mellie dans ce chapitre là mais je me suis dit que dans le prochain ça allait être beaucoup mieux et beaucoup plus logique