La Pire Soldate

Chap.25 : Déjà Vu

Les plus grands sages n'utilisent presque pas la violence pour résoudre un problème. Ils parviennent à contrôler leurs émotions et trouver une issue pacifiste. C'est l'essence même du savoir-vivre.

—  Capitaine T/n, nous vous avons convoqué ici pour parler de vos soldats. Le major Erwin me regarde calmement. Ce n'est pas le cas du Caporal qui se tient derrière lui. Nous avons reçus des plaintes de harcèlement et de violences.

Je fronce des sourcils et plisse du nez. Ça m'irrite déjà.

— Vous insinuez que mes soldats sont victimes de harcèlement ?! 

Le major échange un bref regard avec le Caporal et soupire. Je me prépare déjà à engager une action au conseil de discipline ainsi qu'à punir moi-même ceux qui osent s'en prendre à ma troupe seulement je me fige et repense à cette nouvelle.

Anova, le plus fragile du groupe, est une cible idéale pour des persécuteurs. Je vais donc devoir travailler son mental pour qu'il puisse s'affirmer car je ne tolèrerais aucun faible dans mon équipe.

Alors que je commence à envisager une méthode d'entrainement mental, le caporal me ramène à la réalité de sa voix grave et irrité.

— La merdeuse, tes soldats ne sont pas les victimes. Plusieurs soldats de plaignent de leurs comportements violents.

À cette nouvelle, mon visage passe de l'irritation à la surprise.

— C'est la 2ème fois cette semaine. Tu te dois de t'en occuper puisqu'ils sont sous tes ordres. Le caporal peste et se masse la tempe, tu demandes à être capitaine et t'es même pas foutue de gérer tes hommes ?!

— Vous n'arrivez même pas à gérer une femme, ne la ramenez pas. je réplique sans réfléchir.

— Ça n'a aucun rapport avec le travail.

— Avez-vous chercher pourquoi mes soldats ont ce genre de comportement ? je demande en tentant de ne pas dévier sur un autre sujet.

— Tu veux qu'on fasse ton boulot tant que t'y es ?!

— Je connais ma troupe. Ils agissent de façon réfléchi. Je soupire et me stoppe dans ma parole en pensant à la tête brûlé qu'est Ivan. Pas tous mais Claüs ainsi qu'Elizabeth sont là pour garder un oeil sur les plus pugnaces. 

— Ce sont ces deux là qui ont donné les premiers coups.

— Pardon ?! Je lâche un rire nerveux et me penche vers le major pour savoir si c'est la vérité. Ce dernier me tend les rapports et apparemment, Claus et Elizabeth, que je croyais calme et sensé, ont causé du grabuge les semaines suivants notre retour.  Je suis convaincue qu'il y a une raison derrière cela.

— Quel qu'en soit la raison, ils auront une sanction pour leur comportement. Le caporal se place en face de moi et me lance un regard autoritaire, t'es leur capitaine, à toi te faire comprendre à ton groupe ce qu'on attend d'eux, bordel de merde.

Après cet échange, je quitte le bureau du major et me rend vers le terrain où s'entrainent ma troupe. Je les rassemble et scrute minutieusement leurs expressions. Mes yeux s'attardent sur Claus et Elizabeth qui ne laissent rien transparaitre. Après plusieurs minutes de silence, je souffle d'agacement.

— Je vais aller droit au but : la violence ne résout rien. On m'a fais part de vos comportements violent. Je regarde Claus et lui parle d'une voix ferme, mon regard lui fait comprendre que mentir n'est pas une option. Tu as 1 minute pour trier tes pensées. Ensuite tu auras 2 minutes pour me fournir une réponse à vos agissements.

Ils s'échangent des regards et se concertent entre eux. Je remarque Anova du coin de l'oeil qui reste à part.

Après une minute, Claus brise le silence.