Mes yeux ressemblent à ces phares rouges,
qui crament sous la pluie,
la nuit,
sur le périphérique congestionné de Paris.
De petites veines s'immergent dans ma pupille molle et laiteuse, puis le blanc jaunit.C'est ce que j'ai pu observer dans l'écran de ma caméra ; ayant filmé ma face en plan serré.
Je n'ai pas de fièvre, les radiateurs sont chaos.
Mon œil se bloque nerveusement en visionnant ces images.
Il m'observe à la dérobée, tressautant d'un plan à l'autre, sans savoir où se poser.
Ma bouche reste silencieuse, je n'en pense pas moins.Bernard dit "Apocalyptique Lou".
Il n'a pas tord, mon nez coule, de sang ou de morve, je l'essuie.
Puis il coule de pluie, et dans mon sommeil encore, je suis seule sur le périph de Paris, avec des voitures closes à l'infini, et pour souvenir unique ce nom, dans une tentative vaine de masquer les appels d'air.