Chapitre 11

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Je me retrouve de nouveau dans la grande avenue au milieu des loups garous. Sous leur forme humaine, je ne me serai jamais douté de leur véritable nature.

Le "Minuit" se fait désirer. En toute honnêteté, j'appréhende la rencontre avec ce garçon.  J'avais rêvé de lui sous sa forme lupine et depuis, il y a eu comme un aimant qui ne cesse de me pousser vers lui et cet endroit inimaginable. 
J'ai toujours du mal à réaliser la splendeur d'Amberia.

Un jeune homme s'approcha de moi. D'ici, je lui donnai mon âge ou un an de plus peut-être. Une coupe de cheveux moderne, des cheveux lisses noirs de jais et un regard ténébreux. Son teint est beaucoup plus basané que celui d'Adriel et il semble également plus grand. Il correspond totalement au cliché du loup-garou, le pauvre. 

Évidement, correspondre à un stéréotype n'implique pas que des similitudes physiques, c'est un tout. En plus de son apparence parfaite, il dégage une assurance hors du commun. Peu importe qui il est, c'est indéniable : ce loup-garou est d'une beauté surnaturelle.

- Salut. J'ai pas que ça à faire, donc arrête de me dévisager et bouge ton derrière de chasseuse.

Aie. Rajoutons à la description un détail : un tantinet désagréable.
Et malgré ça, il y avait toujours cette attirance inexplicable. Argh.
N'y pense plus.

***

Nous étions presque arrivé à la lisière du bois des humains et aucun de nous deux avait prononcé un mot. Le silence commençait à être trop pesant et cela avait le don de m'agacer. Bon, je me lance.

- C'est quoi buixul ?

Il me regarda avec un air mi désespéré, mi agacé.

- Un builux, souffla t'il. C'est la plante qui t'a retenu toute à l'heure. Elle attire avec ses lumières et te retient avec ses griffes. Il faut lui dire un mot pour qu'elle libére sa proie.

- Et.. Il lui a dit quoi ?

- "Relâche la chieuse", sa remarque me fit déglutir. J'ai pas envie de te parler et ne pense pas un instant que je crois à cette histore de foutu lien. Je te raccompagne parce que Sage me l'a demandé.

De mieux en mieux, j'aurais du rester silencieuse. Tout comme Adriel à notre rencontre, Minuit avait la mémoire courte.

- Je ne m'imagine rien. Mais il ne fallait pas me sauver. Je peux rentrer seule Midi.

Je le laisse en plant et repars en direction de la ville. Seule. Et fière de ma blague peu mâture.

***

Je tenais la clé entre mes doigts, l'observais d'un côté, puis de l'autre.

J'aimerais savoir si la vieille louve disait vrai ou si elle était complètement sénile. La curiosité étant plus forte que tout, je décide que ce soir, j'irai chercher le livre. Mais il faudrait d'abord que je sache où chercher.

- Bonjour Crystal. Tu es dans tes pensées ?

- Bonjour Yolanda. Désolée je pensais à des futilités.

Yolanda était toujours gentille et attentionnée même si elle avait son caractère un peu têtu dirai-je. Nos conversations étaient toujours maladroites mais nous avions su trouver un juste milieu au fil du temps. Elle était même une figure d'autorité, mais un peu plus flexible que la normale, disons.

Les Âmes LunesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant