Chapitre 8

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Bonjour à toutes et à tous :) Si vous entamez cette partie c'est que vous avez terminé le chapitre précédent, ce qui me rend super contente. Est ce que vous avez aimé ? Comment trouvez vous les personnages ?

Merci beaucoup car vous prenez de votre temps pour lire mon histoire. Bonne lecture 😉

***

Point de vue : Crystal Diaz.

Étalée dans mon lit, je profite du calme qui m'est enfin accordé. Depuis que je suis rentrée j'ai assisté à un défilé de personnes dans ma chambre : infirmière, Yolanda, infirmière, Dominique.
La discussion avec Dominique m'aida à comprendre un peu mieux la guerre que les humains mènent contre les loups, mais je n'ai rien appris de nouveau. Tout est comme il y a mille ans, et ce sera encore la même chose mille ans plus tard. Deux peuples en conflit, deux accords brisés. 

Il faut désormais les réparer. Bien sûr, je n'ai aucune idée pour réussir à limiter les dégâts. Trouver un arrangement est compliqué quand on ne communique pas...

Quelqu'un toqua à la porte.

- Entrez, criai-je.

Le fameux héros de la veille entra dans la pièce. 

- Salut, je peux m'asseoir ? me demanda Adriel en indiquant mon lit du menton.

- Ouais, répondis-je sèchement. 

Il avait risqué la vie de plusieurs guerriers en leur attribuant des armes mortelles pour assouvir son besoin de domination.  Il est têtu comme une mule et c'est clairement la dernière personne que j'ai envie de voir dans ma chambre, sur mon lit.

- Je suis désolé pour hier. Comment te sens tu ? Erica m'a dit que le loup t'avait prise entre ses crocs.

- Tu es encore aveuglé par tes défaites. Ça ne sert à rien de s'armer jusqu'au dents si tu ne changes pas ta stratégie. Je pensais que tu avais compris, declarai-je en prenant une mine déçue. Il n'est pas très doué en excuses non plus... sait il faire quelque chose ?

- Non, Crystal, je vois ça, dit il en montrant mon dos de sa main. Regarde ton épaule.

Je ne peux pas voir la plaie, mais je sais qu'elle était encore fraîche. J'essaie alors de me redresser afin de lui faire face, mais je suis grièvement blessée. Sur ce point il n'a pas tort, il n'y a pas de quoi douter : j'ai mal et la blessure ne doit pas être belle à regarder. Je tire une grimace qu'Adriel ne manqua pas de remarquer.

- Fais voir, m'ordonna t-il tout en tirant sur mon haut.

- Je vais bien, lui répondis-je dans un mouvement de recul.  Et arrête de parler comme si tu avais dix ans de plus. Cela ne te va pas.

Il ne prêta pas attention à ma réflexion qui avait bien pour but de le piquer et grimpa complètement sur le matelas. Adriel pouvait se comporter comme un ami et à la fois comme un dirigeant inflexible. Je crois que ce côté de sa personnalité me faisait un peu peur parfois, mais je réussirai à l'apprivoiser, si ce n'est pas pour lui, je le ferai pour son père. Dominique croit en son fils, il veut faire de lui l'héritier du trône. Adriel devra être à la hauteur de ses espérances.

Il trouvera un jour son propre équilibre.

- Tourne-toi.

Je ne tente pas de protester. Je me mets dos à lui, et lui présente mon épaule. Je tirai mon tee-shirt vers le haut et il souleva le pansement beige qui cachait ma blessure.
Au contact de sa main sur ma peau nue je me raidis. Pour lui, c'est normal de vérifier que le corps d'un de ses guerriers est indemne, mais pour moi ce geste aurait pu signifier autre chose dans une situation différente. Disons que je ne suis  pas habituée à ... ce genre de position avec qui que ce soit.

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