Décembre 2015,
SMS à Soléa : Joyeux noël.
Je... Je ne sais pas par quoi commencer cette lettre.
C'est si confus.
J'ai passé Noël chez les parents de Gabin. Je ne voulais pas redescendre chez moi, je ne pouvais pas me retrouver avec Connor.
Mais du coup, ma mère m'a supplié pour descendre quelques jours plus tard. C'est ce que j'ai fait, elle et Vincent avait préparé un repas de fêtes, comme pour fêter Noël une seconde fois. Elle était déçue de mon comportement, je le sais. Mais je ne pouvais pas faire autrement. Je ne sais plus être dans la même pièce que mon frère.
Alors ça s'est fait comme ça, même si ça blessait énormément ma mère.
Quand je suis arrivé chez elle – enfin eux, puisque son compagnon habite avec elle désormais – je suis allé déposer mes affaires dans ma chambre. Il y avait une lettre sur mon lit. Et je n'avais pas besoin de la lire pour savoir de qui elle venait.
Connor.
Je l'ai jeté sans même l'ouvrir, je ne voulais pas savoir ce qu'il avait à me dire.
Mais ma mère n'était pas de cet avis. Le soir-même, la lettre était à nouveau sur mon lit. Je venais à comprendre d'où me venait mon côté chieur et forceur.
Du coup je le l'avais mis dans mon sac dans le but de la jeter une fois que je serais chez moi.
Sauf que... ça ne s'est pas passé comme ça. Dans le train deux jours plus tard, malgré le tissu de mon sac, je sentais la lettre qui me faisait de l'œil. J'avais tourné le dos à mon sac, dans l'espoir que la lettre me laisse tranquille.
J'en devenais fou, je parlais à une maudite lettre. Je maudissais mon frère.
Conclusion, je l'ai lue. J'entendais ta voix me demander de la lire, je sais que tu admirais notre relation, et encore une fois, j'ai tout détruit.
Tiens, voici ce qu'il m'a écrit. Apparemment, écrire c'est de famille.
Nathan,
Je ne sais même pas si tu liras cette lettre. Mais je me dois de te l'écrire. Je sais que tu ne feras jamais le premier pas, alors pour nous, pour maman, je le fais.
Je suis désolé, Nat'. Tellement désolé de tout avoir foutu en l'air. Je n'en savais rien. Merde ! Tu aurais dû me le dire ! Tu n'aurais jamais dû me cacher ça. Merde, imagine combien de fois j'aurais pu faire une bourde et lui dire qui était notre père ! Tu aurais dû me dire le lien qui nous unissait entre Soléa et nous. J'aurais compris. Je te jure que j'aurais compris. Mais tu ne m'as pas fait confiance. Et maintenant c'est trop tard.
Nathan t'es mon grand-frère, et regarde le mal qu'on est en train de faire à maman. Elle a autant souffert que Soléa. Que toi, que moi. Et on continue de la faire souffrir, encore.
Tu te rappelles ce qu'elle nous disait quand on était petits ? Qu'on devait être là l'un pour l'autre, que c'était ce qu'il y avait de plus beau entre nous. Que c'était notre relation qui faisait ce que l'on était. Et ça me manque. Bordel, Nathan t'es mon grand-frère, et j'ai besoin de toi dans ma vie. C'est toi qui m'as tout appris. Je ne sais pas comment faire sans toi. Le monde était plus beau quand tu faisais partie de ma vie. Je ne veux pas que ça se finisse comme ça entre nous. N'est-on pas plus fort que ça ? Ne disais-tu pas que notre relation fraternelle était la plus forte du monde ?
Je m'en veux, j'aurais dû t'écouter. Te comprendre. Essayer. On s'est souvent disputer, mais pas aussi longtemps.
Je suis désolé, c'est moi qui ait mis de l'huile sur le feu, c'est moi qui ait provoqué la fuite de Soléa. Je ne comprenais pas de quoi tu essayais de la protéger.
Si seulement j'avais su.
Je suis désolé.
Pardonne-moi,
ConnorJ'ai jeté sa lettre quand je suis arrivé à la gare.
Si seulement tu étais là, tu aurais pu me raisonner.
Nathan
——
BONSOIR MES CHATS !!Voici la lettre du jour ! J'espère qu'elle vous aura plu !
Hâte d'avoir vos avis, n'hésitez pas à me dire si vous avez des suggestions pour les prochaines lettres.
Vous avez lu le chapitre d'hier sur CEUJDE2 ?
A demaaaain !
Café, manzana et chocolat
Love,
Chloé. ☕️🐱
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24 lettres sans toi (CEUJDE)
RomanceNathan a toujours écrit, d'aussi loin qu'il s'en souvienne, d'aussi loin qu'il a su tenir un stylo entre ses mains. C'est comme ça, il a toujours aimé voir l'encre sortir de cet objet inanimé, voir comment ses mains pouvaient créer des mots, des phr...