Octobre 2016,
Ça n'a pas marché. J'ai essayé de toute mon âme de te détester pour essayer de tourner vainement cette putain page.
Mais ça aurait été trop miraculeux pour que ça marche aussi facilement.
J'y arrive pas. Je n'arrive n'y à te haïr, ni à te sortir de ma tête. Je ne sais pas ce que je dois faire. Je suis totalement perdu.
Et le pire... mes cauchemars sont revenus. Les mêmes depuis des années. C'est bien la seule chose qui ne m'avait pas manqué à part toi.
Enfin le même... a quelque chose près.
Il commence toujours pareil. Je suis dans le salon, j'ai une dizaine d'année. Et j'entends mon géniteur hurler. Sa voix me donne des frissons, et je l'entends encore maintenant. Très nettement. Comme s'il était encore là, comme s'il me criait dessus. Je ne sais pas quoi faire pour que ça s'arrête. Il crie, toujours et de plus en plus fort. Et puis, tout d'un coup, alors que je ne le vois pas arriver, ses mains se serrent autour de mon cou. Et je n'arrive plus à respirer. Je n'arrive pas non plus à me débattre.
A certains moments, j'arrive même à me demander si ça vaut la peine. Est-ce que je ne me laisserais pas juste... aller ? A quoi bon... respirer ?
Mais le temps que je me pose cette question, la scène change du tout au tout. T'es là. Tu apparais devant moi et ton sourire éblouie la pièce. Tu apportes du soleil à ce cauchemar et je me demande si tu n'es pas un ange.
T'es là, à me sourire comme si tout allait bien entre nous, je me demande même si tu comptes m'embrasser.
Mais ton sourire s'efface aussi vite que tu es apparue. Et tu te mets à pleurer, t'as peur et je le sens. Je veux te dire que tout iras bien, pourtant, dès que j'ouvre la bouche, tes larmes redoublent. C'est moi. C'est moi qui te fais peur. Et cette pensée me brise le cœur. J'aurai dû mourir, il aurait dû serrer plus fort.
Parce que maintenant c'est moi à sa place. Je deviens mon père. C'est moi qui vais te frapper. Et ça me terrifie plus qu'autre chose.
Je me réveille toujours de la même manière : tu me regardes comme si j'étais un monstre, et au même moment, je lève la main sur toi.
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Bonsoiiiir, j'espère que vous allez bien !
Ouaip, j'ai encore failli oublier, mais on ne dira rien.
Plus que trois lettres et CEUJDE2 revient en force ! J'ai hâte.
On se dit à dans deux jours,
Love,
Chloé.
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24 lettres sans toi (CEUJDE)
RomanceNathan a toujours écrit, d'aussi loin qu'il s'en souvienne, d'aussi loin qu'il a su tenir un stylo entre ses mains. C'est comme ça, il a toujours aimé voir l'encre sortir de cet objet inanimé, voir comment ses mains pouvaient créer des mots, des phr...