Mercredi 2 juillet 2025
À 19 heures précises, Lucas sonna à l’interphone. Pour l’occasion, je portais une robe noire qui s’arrêtait au-dessus de mes genoux avec un large décolleté devant, sexy, mais pas provocant. Je répondis à Lucas. Il ne me restait plus qu’à enfiler mes escarpins noirs à talons hauts et à prendre mon sac.
— Tu es superbe, dit-il, les yeux brillants.
Lucas portait un pantalon gris, une chemise bleu pâle et un pull sur les épaules.
— Merci, toi aussi.
Il sourit, m’embrassa avec envie et m’entraina jusque dans la rue voisine où était garée sa voiture. Confortablement installée, j’attachai ma ceinture lorsqu’il démarra.
— Alors, où m’emmènes-tu ?
— À la maison.
— Comment ça... à la maison ? Je croyais que tu m’invitais au restaurant !
Il rigola et me jeta un coup d’œil espiègle.
— C’est bien ça, je t’emmène au restaurant « À la maison ».
Je le dévisageai, intriguée ; il souriait, fier de lui.
— Tu veux dire celui où l’on mange dans chaque pièce de la maison ?
— Tout à fait.
— Oh ! quelle bonne idée ! J’en ai entendu parler, mais je n’ai jamais eu l’occasion d’y aller.
— Je pense que tu vas aimer.
Je m’enfonçai dans mon siège et étendis les jambes, trop heureuse de découvrir ce restaurant.
— T’y es déjà allé ?
— Oui, une fois, avec mes parents.
— Et quelle pièce avez-vous choisie ?
— La cave !
Pas étonnant, son père appréciait le bon vin.
— Et pour ce soir, laquelle as-tu choisie ?
— C’est une surprise.
Je sentais qu’il se réjouissait intérieurement de sa trouvaille.
— Allez… dis-moi, ronchonnai-je.
— Non, non, c’est une surprise.
— Tu m’as parlé d’un diner romantique. Voyons, t’as pas demandé la chambre tout de même ?
Je scrutai son visage de profil, tentant d’y déceler une information. Il me regarda et se mordit la lèvre inférieure. Je bouillonnais d’impatience.
— Non, quand même pas, sourit-il. Même si cela m’a longuement traversé l’esprit pour être honnête.
— Je veux bien te croire, relevai-je avec amusement. En parlant d’honnêteté, j’ai une question, risquai-je d’un ton léger.
— Je suis tout à toi, répondit-il du tac au tac, posant sa main sur ma cuisse.
— Non, sérieusement.
— Je suis sérieux, insista-t-il avec un soupir de plaisir.
— Est-ce que tu connais ALE ?
— Ali ? Non. Ali comment ?
— Ce n’est pas une personne, c’est un jeu. J’ai à moitié francisé le nom. En réalité, il s’appelle Alternative Life Experience. Je pensais que tu étais intervenu dans une de mes parties.

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ALE 2100
Science FictionLola, jeune étudiante, entre dans un jeu vidéo qui représente la Terre en 2100. Mais quel est donc ce futur pourri qu’on lui a réservé ? Et s’il devenait le tien, cher lecteur ? ALE : Une aventure trépidante. Un monde alternatif. Une quête épi...