Chapitre 12

205 17 2
                                    

Mercredi 2 juillet 2025

À 19 heures précises, Lucas sonna à l’interphone. Pour l’occasion, je portais une robe noire qui s’arrêtait au-dessus de mes genoux avec un large décolleté devant, sexy, mais pas provocant. Je répondis à Lucas. Il ne me restait plus qu’à enfiler mes escarpins noirs à talons hauts et à prendre mon sac.

— Tu es superbe, dit-il, les yeux brillants.

Lucas portait un pantalon gris, une chemise bleu pâle et un pull sur les épaules.

— Merci, toi aussi.

Il sourit, m’embrassa avec envie et m’entraina jusque dans la rue voisine où était garée sa voiture. Confortablement installée, j’attachai ma ceinture lorsqu’il démarra.

— Alors, où m’emmènes-tu ?

— À la maison.

— Comment ça... à la maison ? Je croyais que tu m’invitais au restaurant !

Il rigola et me jeta un coup d’œil espiègle.

— C’est bien ça, je t’emmène au restaurant « À la maison ».

Je le dévisageai, intriguée ; il souriait, fier de lui.

— Tu veux dire celui où l’on mange dans chaque pièce de la maison ?

— Tout à fait.

— Oh ! quelle bonne idée ! J’en ai entendu parler, mais je n’ai jamais eu l’occasion d’y aller.

— Je pense que tu vas aimer.

Je m’enfonçai dans mon siège et étendis les jambes, trop heureuse de découvrir ce restaurant.

— T’y es déjà allé ?

— Oui, une fois, avec mes parents.

— Et quelle pièce avez-vous choisie ?

— La cave !

Pas étonnant, son père appréciait le bon vin.

— Et pour ce soir, laquelle as-tu choisie ?

— C’est une surprise.

Je sentais qu’il se réjouissait intérieurement de sa trouvaille.

— Allez… dis-moi, ronchonnai-je.

— Non, non, c’est une surprise.

— Tu m’as parlé d’un diner romantique. Voyons, t’as pas demandé la chambre tout de même ?

Je scrutai son visage de profil, tentant d’y déceler une information. Il me regarda et se mordit la lèvre inférieure. Je bouillonnais d’impatience.

— Non, quand même pas, sourit-il. Même si cela m’a longuement traversé l’esprit pour être honnête.

— Je veux bien te croire, relevai-je avec amusement. En parlant d’honnêteté, j’ai une question, risquai-je d’un ton léger.

— Je suis tout à toi, répondit-il du tac au tac, posant sa main sur ma cuisse.

— Non, sérieusement.

— Je suis sérieux, insista-t-il avec un soupir de plaisir.

— Est-ce que tu connais ALE ?

— Ali ? Non. Ali comment ?

— Ce n’est pas une personne, c’est un jeu. J’ai à moitié francisé le nom. En réalité, il s’appelle Alternative Life Experience. Je pensais que tu étais intervenu dans une de mes parties.

ALE 2100Où les histoires vivent. Découvrez maintenant