Chapitre 7

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"-Maman? Où est papa ?
J'étais toute petite.
-Ma chérie...ton père...Ton père est mort.
Je m'étais mise à pleurer. Ma mère s'était mise à regarder dehors. Elle n'éprouvait pas de regrets. Pas plus que maintenant. "
Le décor changea. Je venais de me faire agresser dans le train. En arrivant, Dumbledore m'avait remarquée, seule au bout de la table des Poufsouffles. J'étais la seule à ne pas discuter joyeusement. Je revis la petite "moi", qui baissait la tête sur son assiette qu'elle n'avait pas touchée, dans l'espoir qu'il ne la voie pas. Dès le premier cours que j'avais eu avec lui, il avait tenu à me faire participer : les résultats avaient été désastreux, et jamais je n'avais recommencé.
Il me voyait me faire insulter dans les couloirs. Pendant des semaines, voire des mois il les a regardé faire. Mais quand il s'est enfin décidé à intervenir, c'était trop tard. Il a à peine réussi à empêcher mon suicide. Pensées sombres pour une enfant de 11 ans...Et j'ai commencé à ne plus venir en cours. Le fait de voir ma table couverte de graffitis et mes affaires brûlées me démoralisaient. Les professeurs n'osaient plus venir me voir, à part lui. Comme s'il n'en avait pas assez fait comme ça...Et bien que j'aie arrêté les cours, j'apprenais tous les sortilèges que j'estimais utiles, dans les salles de classe vide. Il ne cessait de vouloir m'aider, quand j'ai commencé à repousser les attaques. J'en avais marre de tout supporter sans broncher. J'ai surpris tout le monde. Une petite Poufsouffle, dans sa robe de sorcière trop grande pour elle. Les cheveux brutalement raccourcis après qu'une de mes nombreuses crises n'en fassent brûler une partie. Une expression de mépris mêlée de folie...Kurt et sa bande étaient venus, comme à leur habitude. J'avais attaqué ce dernier. Mais jamais je n'avais vu le regret dans son regard. Tout à cessé. Tout le monde me craignait. On m'évitait. Plus de maléfices lancés discrètement dans le réfectoire. Mais solitude.
Le moment où j'ai rencontré Harley fut le meilleur de ma vie. Au cours de ma deuxième année, elle s'était perdue dans les couloirs. J'avais eu pitié d'elle. Je l'ai aidée. On a appris à se connaître. Une Serdaigle et une Poufsouffle. Pendant un temps, j'ai tenté d'être aimable et de reprendre les cours. Ça s'est mal terminé. Après une première dispute avec elle dans les couloirs, j'avais cassé le nez d'un élève de Serdaigle, si violemment qu'il saigna pendant des heures. On s'est réconciliées, et la dernière dispute qu'on ait eu à ce jour lui a été fatale.
"Pour le plus grand bien , c'était une sang de bourbe".
NOOOONNNNNNNNNN!!!!NONNNNNNN!!!!!IL FAUT QUE ÇA S'ARRÊTE!!!!
TOUT!TOUT...Tout doit cesser. J'ouvris brusquement les yeux, toujours dans l'herbe. On m'a attachée. Il n'y a quun moyen de me libérer. J'ai attrapé une pierre,et,j'ai cassé chaque os de ma main. Puis, une fois libre, j'ai pris un éclat de verre, et je l'ai dirigé sur mon visage. Sans rien viser précisément, le sang se mit à couler. Mais je ne m'arrêterai pas là, comme je l'ai fait si souvent. Je continuerai. À serrer les dents en attendant la fin.
J'entendis des pas vers moi,mais je ne voyais rien, mes yeux étaient aveuglés par le sang, et cachés par mes cheveux.
Une voix masculine , probablement Norbert, lança un sortilège d'attraction pour m'enlever l'arme imposée des mains, mais je m'y cramponnais si fort qu'elle cassa, et des morceaux rentrèrent dans ma main valide.
"-Vous voyez? C'était même plus simple que ce que j'imaginais. Accio. Fit la voix de plusieurs sorciers que je ne connaissais pas.
-Non! Fit la voix du magizoologiste.
Au moment où le sortilège me soulevait, il se jeta sur moi et transplana. Je sentis son poids sur mon corps, puis plus rien.
"Et tu pars, oui tu pars, sans me voir. Je voudrais te dire qu'un jour tu t'en iras.
Mais je ne te quitterai jamais..."
Mon père me chantait souvent des chansons qu'il inventait. Maintenant celle-ci prend tout son sens. Papa est parti. Mais il est toujours avec moi...Dans mon sommeil je pleure.
"-Chérie...
-LAISSEZ MOI ! Je...
-Tu ne dis même plus bonjour à ton propre père?
-Papa?
-Méfie toi ma fille. Mais quoi qu'il arrive, reste avec Norbert.
-NON!!!JE TE LE JURE, JE VAIS LA TUER...
-Delta....
-....Et je te rejoindrai.
-Delta. Ta mère était sous les effets de l'impérium.
-Je..
-Tu vois bien qu'elle ne t'a jamais fait de mal.
-Oh elle aurait dû...J'ai tué....
-Quoi que tu fasses je ne te quitterai jamais.
-J'ai un plan, mais je ne sais pas si...
-Ce ne sont pas tes affaires. Retourne à Poudlard. Tu as encore une chance de finir tes études. Fais le.
-Attends!"
Mais il n'était plus là.

HufflepuffOù les histoires vivent. Découvrez maintenant