Chapitre 14

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"-Voilà comment tu finiras ta vie. Tu n'as pas choisi de camp. Les détraqueurs pourront venir te cueillir. Tu ne pourras pas résister.
-Je ne choisis pas de camp. Cette guerre ne me concerne pas.
-Elle te concerne bien plus que tu ne pourrais l'imaginer.
-C'est ça, j'ai ironisé.
-Pourquoi crois-tu que ce cher Norbert te garde près de lui? Tes sentiments pour lui ne sont pas réciproques. La seule chose qui l'intéresse chez toi, c'est l'obscurus. Dès qu'il te l'aura enlevé, il te tuera probablement.
Si je n'étais pas si faible, je l'aurais frappé. Au lieu de cela, je l'insultais de tous les noms à voix basse.
-Disparaissez!
-Tu n'iras pas dire que je ne t'avais pas prévenue.
Et il disparut en un nuage de fumée.
Il a raison...Dans quelques heures je ne serai plus rien.
J'espère que je guérirai vite...Et sinon j'espère que j'aurai une mort rapide...
Norbert rentre dans la pièce, et commence à réparer mes os cassés. Il ne dit pas un mot, ce qui m'arrangea bien, mais m'inquiéta en même temps : serait-il vraiment capable de m'envoyer à la mort?
Parfois, ma soeur passait la tête par la porte entrouverte. Elle ne récoltait que des larmes de ma part. Je suis détruite. Et ce n'est de la faute de personne. C'est moi qui ait tué tous ces gens. Je mérite la mort.
"Bien résonné, fit une voix dans ma tête.
Un mois plus tard.
Je m'étais battue pour ne pas qu'il répare mon oeil crevé. Je voulais conserver cette blessure..., un peu comme...disons, une punition. Il ne m'avait pas écoutée, et le lendemain, mon oeil était comme neuf. J'ai cessé de lui adresser la parole. Je ne parlais pas d'avantage avec le moldu. Il est vraiment bizarre...Mais pas autant que ma soeur. Ces derniers temps, elle boit souvent un liquide à la couleur de boue, m'assurant qu'il s'agissait de chocolat chaud.
En ce qui concernait Grindelwald, il avait plusieurs fois tenté d'entrer en contact avec moi, mais j'utilisais l'occlumencie. Je me sentais mieux mentalement, mais curieusement, je ne ressentais aucune émotion, à part une sensation de vide. Même la tristesse ou la rage étaient absentes. Je regardai par la fenêtre. Comme une statue. Je revoie son regard. Chaque détail de son visage. J'étais quelquefois retournée au sous-sol. Puis je ressentis enfin quelque chose : la culpabilité.
"-Deltanarya ? Euh c'est comme ça que tu...
-DÉPÊCHEZ ! J'ai crié.
-Bah...Norbert t'appelle.
-J'ai autre chose à faire , j'ai répondu à mi-voix.
-Il dit que c'est important ! Protesta t-il.
-Raison de plus pour que je n'y aille pas."
Il haussa les épaules. J'ai transplané dans l'enclos du Nundu, qui semblait m'attendre. Je lui flattait l'encolure, avant de m'asseoir contre le dos de l'animal.
"-Tu n'as pas tant de problèmes...Tu n'as tué personne...Même si ton instinct t'y poussait...Ma voix se brisa. Rien ne va...
Un rayon de soleil traversa le plafond, m'éblouissant. Je n'étais plus habituée à la lumière....

Du côté de Norbert.
Jacob m'avait annoncé son refus de me parler. C'est bien ce que je craignais. Mais elle était là, et se confiait à une créature qui était aussi innofensive qu'un croups quand elle était dans les parages. Elle était si belle, malgré son air triste qui ne quittait pas son visage.
Elle se leva, sortit sa baguette et lança un sortilège de protection. Elle semblait se douter de ma présence. Je décidai de sortir de ma cachette.
"-Lumos ! Marmonna t-elle. La baguette n'émit qu'une faible lumière.
Elle soupire. Elle ne m'a pas vu, trop occupée avec ses sortilèges.
-Wingardium leviosa!
Une fleur se met à leviter à un mètre du sol. Avec un mouvement gracieux de sa baguette, elle la fit redescendre.
J'étais à présent derrière elle. Le Nundu grogna. Elle ne l'écouta pas, comme plongée dans son monde. Un frisson la parcourut. La bête leva ses oreilles, aux aguets.

Retour vers Delta.
Il s'emparait à nouveau de moi....Encore une fois...J'avais suffisamment tué...Je lâchai ma baguette, mais j'étais prise à mon propre piège. Le sort de protection. Ça irait s'il n'y avait pas le Nundu à l'intérieur.
J'aperçus Norbert.
"-Vite! Annule le sort! Criai-je. Je...Je perds le contrôle! L'obscurus ! Je vais tuer des animaux! Sortez tous!
Il me regarda.
-RÉAGIS !
Je vis ma baguette sur le sol, mais je n'arrivais pas à articuler la formule.
-Finite!
Il semblait enfin s'être décidé à faire quelque chose.
À mon grand étonnement, il ne se précipita pas dehors, et me parla d'une voix calme:
-Delta. Pense à quelque chose d'heureux.
À l'intérieur, comme à l'extérieur de moi, tout bouillonnait, j'avais du mal à aligner des idées. ..
-TU CROIS VRAIMENT QUE J'EN AI BEAUCOUP DES PENSÉES HEUREUSES!!!!!
Il ne dit rien et s'approcha. J'éprouvais l'envie irrésistible de le tuer, et en même temps, de caresser ses cheveux. Mais je reculais, ne voulant faire ni l'un, ni l'autre.
-Va-t-en. J'ai murmuré. Je ne tiens pas à te blesser, même si l'idée ne me déplairait pas.
-Je vais t'aider.
-RECULE!
Sous mes pieds, le sol se fissura. Je m'avançai vers lui. Peut-être que si je lui fait vraiment peur il saura que je suis un danger...
Lorsque je fus suffisamment près de lui, il sortit sa baguette, mais je la repoussais et elle s'envola dans un coin. Je me trouvais à un mètre de lui. Prête à attaquer. 50 centimètres...Puis inexplicablement, je me retrouvais à quelques centimètres de son visage, me dressais sur la pointe des pieds...Et posai mes lèvres sur les siennes. À voir son expression , il ne s'attendait pas à sa.
-Je t'aime. Murmurais-je. Beaucoup plus que je ne le croyais.
-Tu ne peux pas savoir comme je tiens à toi.
Je sentais sa respiration contre moi,ce qui m'aida à me calmer.
L'obscurus en moi disparut. Pour le moment.
-Tu pourrais m'en débarrasser ?
-J'ai déjà réussi cet exploit.
-Mais...si tu le fais...Que vas-tu faire de moi après ?
-Te garder ici. Ne crois pas toutes les sornettes que raconte Gellert Grindelwald. Tu compte énormément pour moi.
-Je suis dangereuse.
-Ça dépend du point de vue des gens. C'est le cas des journalistes. Ils s'amusent à t'imaginer comme un monstre. Mais je ne le crois pas. Et Dumbledore aussi. Tu es aussi maligne que...belle.
J'avais l'impression que c'était la première fois qu'il prononçait ce mot. Je lui rendit ça baguette magique. En le regardant, un sentiment de joie explosa dans ma poitrine, comme si on avait allumé un feu dans mon coeur.
Un feu qui ne s'éteindra jamais.

Voilà le chapitre "mignon" n'hésitez à me dire ce que vous a pensez en commentaires!
 

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