Hufflepuff

Chapitre 15

Une expression béate flottant sur mon visage, je réparai les dégâts, et allai voir le Nundu, dont la crinière avait gonflé. Il ne cessait d'agiter la queue, ayant pour le première fois l'air menaçant. Il semblait au courant de la chose que j'hébergeai.

Il poussa un rugissement. La terreur m'envahit. Norbert, sentant également le danger, me tendit une main depuis le bas de la colline où nous étions perchés.
"-Viens ! Hurla t-il.
D'un coup, il redevint le pervers de ma vision.
Celui qui me disait que tout le monde était comme Kurt. Qui me tendait la main pour m'emmener je-ne-sais-où, endroit où j'étais sûre de ne pas revenir...
-On est tous comme ce bon vieux Kurt!
Ses mots résonnèrent dans ma tête....Mais en ouvrant les yeux j'avais comme l'impression qu'on avait baissé le volume de sa voix, pour en mettre une autre par dessus. Grindelwald...Il continue de me manipuler. Mais peut-être que l'homme que j'ai embrassé n'est pas Norbert? Je tentais de détacher ses doigts de mon poignet, qu'il avait réussi à saisir. Je ne vis par le réel danger. La menace en face de moi. Le Nundu sauta sur moi, me coupant le souffle sous son poids. Il ne fit que griffer, mais je sentis chaque griffe entailler profondément ma peau.
Je hurlais de douleur.
"-Tiens bon! Vociféra le magizoologiste.
Il lança un sortilège de stupéfixion, qui n'eut aucun effet. Je donnai un coup de pied dans le ventre de la créature. Grognant de douleur, il lâcha ma main. Je lui portai un coup de poing à la tête. Je parvins à me dégager de ses immenses pattes d'une roulade. Je saignais de partout. Norbert m'attrapa à nouveau, avant de transplaner.
"-Pourquoi a-t-il réagi comme ça ?
-Je l'ignore.
Il passa ses doigts sur mes mains couvertes d'estafilades, qui se refermèrent aussitôt.
-Je crois connaître quelques sorts pour...
-Je sais très bien que tu ne les connais pas.
Mince.
-Ne te vexe pas, mais je m'y connais plus que toi.
-Très bien,montrez moi monsieur Dragonneau! Ironisais-je.
Il s'exécuta.
-Je ne comprends pas pourquoi il m'a attaquée...
-Qu'à fait Grindelwald ?
-Je..J'ai vu...C'était...C'était pas toi! Je..Je veux dire...C'était toi mais...
-Calme toi.
Il me força à m'asseoir sur mon lit.
-Voilà..ce...C'ÉTAIT TOI! C'ÉTAIT TOI MAIS...TU ÉTAIS. Tu étais bizarre...Ce n'était pas ta voix...Il m'a manipulée.
Sa main saignait. Je l'avais blessé en tentant de le faire lâcher sa prise.
Je lui pris.
-Je t'ai fait mal...
-Ce n'était pas à proprement dit ta faute.
-Je peux me racheter?
-Mais non je n'ai rien.
Il se soigna également.
-Mais ne retourne pas le voir avant qu'il ne se soit calmé.
Il se retourna, ouvrit la porte, et...
-Je l'ai tué sans le vouloir...Je suis si désolée....Le niffleur...
Il me dévisagea sans rien dire, et dit finalement.
-Je le savais depuis le début. Mais je ne voulais pas te rajouter ça sur le dos...
Des larmes coulèrent silencieusement. Décidément, je passe mon temps à pleurer...Je les essuyai d'un revers de manche.
Je me laissai tomber sur le lit, dormant à moitié. Le dernier soupir que j'ai, c'est l'ombre d'un sourire qui passait sur son visage.
Je ne faisais que d'innocents rêves, ainsi mon sommeil fut assez réparateur. Lorsque je me réveillais, Kurt était assis sur une chaise dans un coin de la chaise.
"-J'ai juste un truc à te dire , après je m'en vais promis ! Dit-il sur le défensive.
Je me redressais. J'étais allongée, couverte d'une demi-douzaine de couvertures.
-Ta soeur...Adèle...
-Je ne suis pas sûre que se soit elle.
-Et...
-Tu n'as rien dit d'important devant elle?
-Je..non. Monsieur Dragonneau est au courant ?
-Vas lui dire.
-Je n'ai pas à recevoir d'ordres, surtout de ta part et...
Le regard froid que je le lui jetai le convaincut de se taire et d'obéir. Il sortit en claquant le porte, faisant s'envoler des journaux. Je me levai pour les ramasser.
"Disparition: Walter Aragon, directeur de Poudlard, est mort. Albus Dumbledore, professeur de défense contre les forces du mal, le remplace provisoirement. "
Ou encore:
"Le cadavre de Walter Aragon découvert dans une salle inconnue de Poudlard"
"Mort inexpliquée à Poudlard "
Alors le directeur serait mort? J'aurai voulu le tuer de ma main. Au pire, il reste encore Dumbledore...
Je brûlais les papiers, avant de me diriger dans le sous-sol , décidée à lui envoyer un hibou. Au dernier moment, je me dégonflais, et allai voir Norbert.
"-Kurt t'as parlé de...
-Je ne l'ai pas vu.
Il faut que je pense à lui jeter un sort la prochaine fois que je le verrais.
-Quoi? Bon je vais te le dire moi-même. Je pense que nous avons affaire à un imposteur. Ce n'est pas ma soeur. Elle buvait du polynectar...Mais si il ne s'agit vraiment pas d'elle, alors qui est-ce ? Et où est-elle ?
-On peut le vérifier...
Il sembla réfléchir.
-Pose lui une question auquelle elle ne pourra pas répondre.
-Je sais pas...
-Ou alors...Viens.
Il sortit de la cabane à grands pas.
Je l'ai rejoint en quelques secondes.
-Tu comptes faire quoi?
-Un sort qui a bien marché pour savoir qui était vraiment Percival  Graves.
-Mais il est mort!
-Grindelwald a dû récupérer des cheveux de ce type, et il s'en est servi pour faire du polynectar.
Il entra sans bruit dans la chambre où ma "soeur" dormait. Je le suivis sur la pointe des pieds.
Il n'eut pas à sortir sa baguette...Ma soeur...Ou plutôt mon frère, dormait sous sa véritable apparence.
Alors que  je m'approchais de lui, la baguette levée, Norbert me repoussa avec douceur.

Le garçon ouvrit les yeux.
"-Et mince...
-C'est le mot effectivement, j'ai sifflé. Laisse moi le tuer Norbert...
-Je suppose qu'il a des renseignements qui pourraient nous être utiles, alors...
-OK ok ok j'avoue tout! Dit le gars d'une voix plus aiguë. Grindelwald m'a envoyé pour essayer de te ramener (il me désigna d'un signe de tête). Sauf que Dragonneau était pas sensé être là. Heureusement que j'avais plusieurs flacons de polynectar !
-Où est ma soeur? Grondai-je.
-Aucune idée, répondit-il.
-Tu mens. Je répète une dernière fois. OÙ EST MA SOEUR????
-Il me tuerait si je le disais!
-SI TU NE LE DIS PAS TOUT DE SUITE JE TE TUERAI AVANT!!! OÙ EST-ELLE BORDEL???
Une main m'attrapa à la gorge.
Ce n'était pas le gars. Ni Norbert. Alors ça ne pouvait être que....
Je me retournai, lui crachant au visage.
-J'aurai dû te tuer comme tu le méritais...
Il me fit un imperceptible clin d'oeil. Je compris, et continuais à jouer la comédie.
-Tu es pitoyable Morgan. Tu savais que je serais le premier à la ramener.
Il desserra sa poigne, et se mit à tapoter la table de nuit. Je compris le message.
"Norbert lui lance un sortilège pour le retrouver. "
Derrière, le magizoologiste leva le pouce.
Mais évidemment, tout ne se passa pas comme prévu.
Morgan agita sa baguette, comme s'il traçait un trait. Je lançais un sort de protection, bien qu'il ne fut pas très utile. Pour une, fois, j'étais la moins touchée. Kurt était tombé sous le choc, et Norbert aussi. Au bout de quelques minutes, Kurt se releva, compressant une coupure profonde à son biceps droit. L'imposteur avait disparu, mais je continuais d'accabler d'insultes l'endroit où il se tenait quelques secondes auparavant.
-Il faut emmener monsieur Dragonneau. Il doit bien y avoir quelqu'un pour le soigner non?
Je réfléchis un instant. Puis mon visage s'éclaira.
-Bunty!
Il me jeta un regard interrogateur.
-Son assistante. Elle sera heureuse, elle a le béguin pour lui.
-OK. Aide moi à le porter.
Il le prit par un bras, je fis de même, puis nous transplanâmes.
Dès que j'eus mis Bunty au courant, elle s'empressa de l'emmener au sous-sol.
Nous nous regardâmes un moment, un peu gênés.
-J'ai bien fait de te laisser en vie. Lâchais-je.
-Euh....merci?
Je lui souris brièvement, avant d'aller le renseigner sur l'état de Norbert.
"-Il est juste évanoui, expliqua t-elle. Tu vois, là. Un sortilège à entaillé son torse.
Elle toucha la blessure. OK j'ai la preuve qu'elle l'aime. J'avoue être un peu jalouse, mais on ne sort pas à proprement dit ensemble...Je préfèrai sortir. Sortir. Dès que j'ouvris la porte, une violente bourrasque pénétra dans la pièce.

Voilà j'espère que ça vous a plu, n'hésitez pas à me donner votre avis.